Défense de Depardieu

Il faut porter en soi quelque chaos pour donner naissance à une étoile qui danse.
Nietzsche

Nul ne ment autant qu’un homme indigné. Nietzsche avait sûrement fait un voyage dans le temps, pour ciseler cette phrase. Il avait dû les voir, en 2023, ces piteux de Français, lyncher frénétiquement leur ultime génie au prétexte factice de son langage graveleux. Il avait dû entendre ces jappements hystériques des chihuahuas minables à l’endroit du grand fauve. Ces rugissements des nains aigris contre le dernier géant. Ces glapissements de rage qui, immanquablement, révèlent les médiocres, les impuissants, les nuls : ces anthropoïdes flasques infoutus de produire quoi que ce soit d’à peu près regardable, et en concevant une aversion féroce pour l’homme de talent. Et ne ratant jamais une occasion de lui cracher dessus. « Depardieu est dégueu ! Non mais vraiment quel porc ! Quel pervers ! Quelle ordure à vomir ! » Chiqué. Simagrées. Cinéma. Les porcs, c’est eux. Les pervers, c’est eux. Ce qui est à vomir, c’est eux. C’est leur hypocrisie. Leur fourberie. Leur duplicité. Ce qui est à vomir, c’est la façon dont ces escrocs drapent leur haine jalouse dans la vertu ostentatoire, alors qu’ils sont complices des pires ignominies. Anti-pédophilie bien ordonnée commence par le soutien total au film Sound of Freedom. Et l’écœurement total devant l’histoire ignoble du fifils à Brizitte. Or ces Tartuffe font mine de s’indigner de la sexualisation d’une enfant de 10 ans par Gérard Depardieu, mais ne trouvent rien à redire à la sexualisation d’un enfant de 14 ans par un travelo de 39 ans, ni au torrent de diffamations qui s’abat sur un film combattant la pédophilie : leur indignation n’est que posture. Prétexte. Imposture. Elle n’est que le masque de leur haine du génie. Une haine du génie qu’accompagne immanquablement le puritanisme le plus cafardeux. Sans doute parce que c’est la même chose. Il n’y a pas de génie puritain… « Il faut porter en soi quelque chaos pour donner naissance à une étoile qui danse » révélait encore Nietzsche, de retour de son séjour en enfer 2023. Depardieu porte en lui du chaos. Mais contrairement aux pédophiles notoires que soutiennent les Français ; contrairement, plus généralement, aux hommes répugnants qu’ils élisent et réélisent pour faire de ce monde un immense cauchemar, Gérard Depardieu a donné naissance à mille étoiles qui dansent. Cela ne l’absout pas, bien sûr, et l’érotisation d’une enfant de dix ans est une abjection ; mais cela montre bien que ce qui est visé, dans cette énième attaque contre Depardieu, ce n’est pas son immoralité : c’est son génie. C’est-à-dire sa liberté. Sa vigueur. Son énergie sexuelle (pléonasme). Sa libido exorbitante.  Quoi de plus urticant pour ce grouillement d’eunuques qu’est le peuple français ? Quoi de plus agaçant, pour ce tas de castrés, que le spectacle d’un homme plein de vitalité ? Les Français haïssent Depardieu car les Français haïssent l’Homme libre. Les Français n’aiment l’Homme que triste et rabougri. Comme eux. Comme ce qu’ils sont devenus. Et qui est l’antithèse de la France éternelle. La France, c’était Rabelais ; c’est devenu Homais. Le royaume de l’érotisme est devenu l’empire du puritanisme. La volupté a laissé place à l’austérité. L’ardeur à la torpeur. L’ivresse à la tristesse. Le catholicisme au protestantisme. La France n’est plus la France. La France n’aime plus la France. Depardieu doit mourir. Et emporter dans la tombe le bien le plus précieux de l’humanité : la folie. Pour que tout art s’éteigne. Et que règnent les nains.

Soutenez Nicolas L sur Tipeee

4 commentaires sur « Défense de Depardieu »

  1. C’est un point de vue.
    Il est contestable…merci de ne pas confondre.
    Gérard, pourquoi tendre le baton?
    « Cela ne l’absout pas, bien sûr, et l’érotisation d’une enfant de dix ans est une abjection »…
    La messe est ainsi dite et autorise à en rester à ce seul constat.

    J’aime

Répondre à Nicolas L Annuler la réponse.