Bilan des Lumières

Complotiste. Extrême droite. Antivax. Fasciste.
Quel est l’avenir d’une « civilisation » où on s’insulte au lieu de discuter ? Où on intimide au lieu d’argumenter ? Où on disqualifie au lieu de contredire ? Quel progrès intellectuel peut-on en attendre ? Quels beaux fruits peut-on en espérer ? Quelle trace laissera-t-elle ?

Pensée de minuit

Depuis toujours, les Lumières méprisent l’Homme. Elles le veulent laid et triste et bête. Et fier de lui. Fier de sa vacuité. Fier de son impuissance. Fier de ses Droits de l’Homme à n’être rien. D’où l’Occident contemporain. D’où le wokisme, qui ne fait que porter à incandescence la conception progressiste de l’homme… Le wokisme, c’est les Lumières à l’état pur.

Fanatisme

Combien ?

Combien d’injections, avant que le doute les effleure ?
Combien d’humiliations, avant que leur dignité se rebelle ?
Combien d’années d’aveuglement, avant qu’ils constatent que rien ne change ? Et qu’en tendant le bras, ils ne font qu’une chose : la manche pour Pfizer ?

Il est hélas à craindre que ces questions restent sans réponse. Il semble même à craindre que cette question, « Combien ? », apparaisse saugrenue à la plupart des dévots de Sainte Piquouse : quand on aime, on ne compte pas. Or ils l’aiment, leur duperie. Ils l’aiment à la folie — c’est le cas de le dire. Ils l’aiment, ils ont appris à l’aimer, et ils sont désormais obligés de l’aimer. Pour ne pas se renier. Pour ne pas renier leur foi. Car il s’agit d’une foi. Une foi primaire, bien sûr, une foi de cons, bien à l’image de notre époque de cons et de son humanité super-conne ; une foi bien sotte et bien obtuse, une foi fanatique, suivie de son inévitable cortège de sectarisme, d’intolérance et de haine du mécréant. Une foi rudimentaire qui, à rebours de Saint Thomas d’Aquin et de deux mille ans de génie catholique, exclut toute raison. Jusqu’aux plus élémentaires capacités d’observation. Car enfin, il faut être dénué des plus élémentaires capacités d’observation pour ne pas voir que les miracles de Sainte Piquouse n’ont pas eu lieu. Que 90% (90%!) de la population est vaccinée, et que nous vivons toujours masqués. Que nos oreilles se font toujours pilonner par ce vocable ignoble : « gestes-barrières ». Que nous devons toujours « respecter les règles de distanciation sociale ». Que « le port du masque couvrant la bouche et le nez est obligatoire pendant toute la durée de votre trajet ». Qu’« un nouveau confinement n’est pas exclu ». Que « le retour du couvre-feu est une option qui est sur la table ». Que « les entreprises sont fortement incitées à recourir au télétravail ». Que « les boîtes de nuit, qui étaient les premières à mettre en œuvre le pass sanitaire, ont refermé leurs portes pour une durée indéterminée ». Que « pour endiguer l’épidémie, le gouvernement envisage de fermer les cinémas » (qui ne reçoivent pourtant que du bétail à code-barre). Que les garçons de café effectuent toujours des contrôles aux frontières de leur terrasse. Que les hideuses tentes de tests sont toujours là. Comme les atroces flacons de gel hydroalcoolique, qui trônent fièrement et vulgairement sur la moindre petite table de restaurant. Que l’épidémie flambe. Et qu’elle se fout amplement de nos petits rituels de dévotion superstitieuse à Sainte Seringue (le jour où je finis ce texte, 23 décembre 2021, j’apprends que nous avons atteint le record de contaminations en 24h depuis le début de la pandémie. Avec 90% des Français vaccinés. La conséquence logique qu’en tirent nos gouvernants — et la majorité de nos concitoyens ? Il est urgent de rendre la vaccination obligatoire pour endiguer les contaminations).

Le sens critique se meurt. L’esprit logique est mort. La raison est enterrée. L’obscurantisme de notre temps attendait un culte à sa mesure. À sa mesure minable. À sa minuscule mesure. Il l’a trouvé. Les fanatiques de la piquouse sont entrés en religion. Et ils s’y sont donnés corps et âme — enfin, ce qu’il en reste. Ils n’en sortiront pas. Peu de religions, en effet, exigent un engagement aussi total — aussi irréversible — que le culte de Sainte Milledoses. Peu de religions exigent de leurs fidèles qu’ils fassent don de leur corps. Qu’ils sacrifient jusqu’à leur sang, jusqu’à cinq fois par an, sur l’autel de promesses d’un paradis terrestre sans cesse repoussé, pendant que se répand l’enfer… Il fallait vraime…

… restons entre esthètes : la suite est réservée à ceux qui savent vraiment apprécier ma plume. Explications :

Texte initialement publié en décembre 2021, et mystérieusement supprimé plusieurs fois de mon précédent blog, jusqu’à me valoir une censure totale dudit blog m’obligeant à migrer sur WordPress ; ce texte fait partie de l’ouvrage :

Soutenez Nicolas L sur Tipeee

Extrait

À moins que… À moins que l’on envoie à cette Chrétienté lasse et gâtée une suprême raison de s’aimer. Un ultime rappel de tout ce que peut l’homme, dans un monde catholique. Un concentré à très haute dose du talent, de l’inspiration, de la folie des artistes qu’a produits et qui ont produit la civilisation catholique (le plus haut, le plus fidèle témoignage de la valeur d’une civilisation étant évidemment l’art qu’elle engendre : l’art que suscite une civilisation nous dit ce qu’elle est). Peut-être, oui, peut-être qu’un choc artistique, peut-être qu’un choc émotif est susceptible d’interrompre la marche de l’humanité occidentale vers le gouffre. Et puis, si ça ne fonctionne pas, ça lui fera au moins une fin grandiose. Un somptueux bouquet final, avant l’extinction des feux… Peut-être, même, que cela servira de façon différée… dans un, deux ou trois siècles… quand les générations futures contempleront ce dont l’Homme était capable dans un monde catholique, et le mettront en regard de ce qu’elles-mêmes produisent… Il y a dans Saint Luc une prophétie de Jésus annonçant que si l’on fait taire ses disciples, « les pierres elles-mêmes crieront ». Les cathédrales, les abbayes, les cloîtres et les églises sont l’accomplissement de cette prophétie. En ce début de troisième millénaire, les disciples se taisent ; le pape égare ses brebis ; mais les pierres catholiques crient. Elles nous rappellent la splendeur de l’Homme, quand il n’empêche pas que souffle en lui l’Esprit. Eh bien ce cri des pierres, redoublons-le d’un cri du cœur, voilà sans doute ce que s’est dit Dieu, pour nous envoyer Mozart. Le cri d’un cœur joyeux. Et d’un cœur harmonieux. Le cri d’un cœur prodigieusement habile à exprimer les souffrances et les joies, les tragédies et les triomphes de la vie humaine. Un cœur souverainement intelligent, bien sûr, mais avant tout un cœur chaleureux. Un cœur généreux. Un cœur réconfortant. « Étendre la joie au détriment de la tristesse », telle sera sa mission première… Pour que la consolation, pour que l’allégresse, pour que l’ivresse d’un monde qui laisse une place à Dieu parviennent jusqu’à nous, mornes fantômes atones vivant une vie bovine, car niant notre part divine. Mozart est en mission spéciale. Commanditée par Dieu. Il vient sur Terre livrer un ultime témoignage de la grandeur de l’Homme en régime catholique, avant l’entrée dans la Modernité ratatineuse. Mozart est le dernier inventaire avant liquidation. Un super-concentré d’art occidental, qui condense en lui seul 1 500 ans de beauté catholique. En Mozart tous les courants, tous les artistes, tous les génies de tous les siècles viennent se récapituler. Mozart, c’est la Renaissance et le baroque : l’élégance et la puissance. C’est le roman et le gothique : la naïveté et la majesté. C’est la piété attendrissante de Florence, et la solennité triomphante de Rome. C’est à la fois les bâtisseurs de cathédrales — ces génies anonymes —, la dream team de la Renaissance et les géants du baroque. Mozart, c’est la fougue de Rubens et la grâce de Raphaël. C’est une tornade méticuleuse. Un tumulte ordonné. C’est la minutie de Vermeer, et l’ampleur de Michel-Ange. Les fignolages de Van Eyck, et les embrasements du Tintoret. Mozart c’est l’harmonie de Palladio, et le raffinement de Borromini. Le mystère du Corrège, et la précision de Giambologna. C’est la pureté de Racine, et l’espièglerie de Molière. Mozart, c’est les plus hautes facultés des plus immenses artistes qui se marient harmonieusement, et miraculeusement, en un seul homme génial. Mozart est l’artiste suprême, qui contient tous les autres et qui les dépasse tous. Mozart est le sommet de l’art occidental.