7 commentaires sur « Les Lumières, c’est Orwell. »

  1. Mais « les Lumières » comporte des bienfaits aussi.

    Faut-il donc désavouer l’encyclopédie, la science, la condamnation des superstitions qui tenaient lieu de religion, la dérisoire prise de pouvoir de l’église par des pseudos hommes d’église se livrant à tous les abus ?

    Au roi de droit divin faut-il infiniment croire , qui n’en faisait qu’à sa guise, allant de maîtresse en maîtresse, à l’inquisition ? à des pans entiers de l’église devenus plus politiques, âpres aux gains et à la conservation de ses places que religieux ?

    Si un jour, nous, notre femme ou notre fils est sauvé par telle ou telle avancée de la science, doit-on la condamner sous prétexte qu’elle est née à l’origine par tel ou tel scientifique éclairée par les lumières qui a eu la malheureuse idée de tout classifier, trier, étudier, tester ?

    Je comprends et partage l’idée que la négation de tout Dieu, de toute foi est une gigantesque erreur, un raccourci et une facilité stupide, et vouloir remplacer la foi par la croyance en la déesse Raison est grotesque, mais « Les Lumières » ce n’est pas QUE cela.

    Dénoncer plutôt, le matérialisme, le rationalisme, le cartésianisme, voire même l’humanisme (au sens où l’homme devient la seule et vraie préoccupation ici bas) , mais « Les Lumières » , vues dans leur sens de progrès scientifiques, de classement, de recensement, d’études « éclairées », de suppression d’archaïsmes naïfs ne comporte pas, à mes yeux, que des signes ou des preuves de décadence.
    Ou alors précisez ce que vous appelez « Les Lumières ».

    J’aime

    1. La science préexistait aux Lumières. La science n’a jamais eu besoin des Lumières pour s’épanouir. C’est même plutôt le contraire… Connaissez-vous une époque plus obscurantiste que la nôtre ? Moi, non.

      J’aime

      1. Oui, la science préexistait aux Lumières.

        Mais pour ne donner qu’un exemple, constatez aussi que Galilée (et quelques autres) furent condamnés, brûlés par l’inquisition pour avoir condamné le géocentrisme. En quelque sorte c’était les « complotistes » de l’époque, et l’église « l’état profond ».

        L’église, en tant qu’institution humaine en détient ses faiblesses (cupidité, goût du lucre, abus de pouvoir, hypocrisie, dévots de Molière …)

        Je pondère tout de suite: Il est incontestable, en même temps, qu’un grand nombre de ses serviteurs (une majorité) portés par leur foi ont aimé, soulagé, sorti du désespoir avec amour et charité leurs ouailles.

        Ceux-là ont répondu à leur foi sincère plus qu’à l’institution.

        La voie du cauchemar, en cela je vous rejoins, est celle qui indique que l’homme se suffit à lui-même et que toute vérité peut et ne doit être atteinte que par une espèce d’évidence rationnelle, scientifique, et que seule la Raison lui apportera le bonheur.

        Laisser les hommes « seuls », sans foi, ils se massacreront les uns les autres comme le montrent assez les horreurs des guerres matérialistes depuis 2 siècles.
        Il y a aussi ces affreuses guerres de religion qui, sous une même bannière, voit tel groupe massacrer tel autre.

        Constatez aussi qu’il y a des œuvres d’art « profanes » extraordinaires, magnifiques, à moins de répudier Vermeer, Bach, Beethoven, et tant d’autres.
        Jésus aurait été enchanté, séduit, enthousiaste, ému aux larmes et aurait loué son père d’avoir donné aux hommes de telle capacité de miracle des sens et de partage.
        Bon OK, je ne suis pas évangéliste 🙂 , mais je crois cela profondément.

        Enthousiaste aussi il devait être sur les principes d’Euclide, sur le génie de Newton, d’Einstein, de Pascal … Sur l’imagination sans limite des hommes pour découvrir les secrets de la Nature, soulagé la souffrance des hommes.

        En un mot comme en 100, Il aurait condamner ceux qui condamnaient Galilée.

        Les Lumières devraient voir, constater que la religion chrétienne est extraordinairement « raisonnable », car la plus lucide sur la nature humaine dans la mesure où, la connaissant trop bien, elle donne le secret aux hommes, l’amour, pour empêcher que tous ne s’entretuent.

        J’aime

      2. Nous commettons tous des erreurs. La seule question à se poser est : quel est notre bilan ? Se souviendra-a-t-on de nous comme d’un tueur en série, ou comme d’un homme de bien ?
        De même, dans la somme des erreurs et des splendeurs du catholicisme, quelle tendance l’emporte ?
        Bien à vous,
        PS : le Pape défendait Galilée contre l’Inquisition.

        J’aime

  2. Bonjour,

    Vos réponses aux commentaires sont utiles parce que je me pose parfois aussi des questions analogues.
    Vous avez une grande avance grâces à vos travaux écrits, que vous exposez depuis 2010 et que j’ai commencé à lire il y a quelques mois par ordre chronologique.
    De mon côté, je constatais que notre monde marche sur la tête et supposais son origine aux victoires gauchistes des années 30. Puis j’ai découvert l’analyse d’Alexandre Soljenitsyne, dont j’avais lu par ailleurs les ouvrages à l’adolescence, au sujet du génocide vendéen.
    Ainsi, vos arguments situant l’origine de notre effondrement à l’époque des Lumières (au moins) renforcent en pire mes hypothèses.
    Passer d’une image de France grandiose, phare du monde, honneur, patrie, résistance à l’oppresseur, camp-du-bien avec laquel j’ai grandi, à la triste réalité « époque de nain » me permet de matérialiser cette dissonance cognitive.

    J’aime

Répondre à gresildor Annuler la réponse.