Retour au diagnostic

 

Éric Zemmour avait fait naître en moi l’espoir d’avoir tort. D’avoir noirci le tableau. D’avoir commis une erreur d’appréciation en diagnostiquant une lourde et irrémédiable tendance suicidaire chez le peuple français. Cet espoir a fait long feu. Je reviens donc à la pensée qui prévalait avant ces quelques mois d’espérance :

Mais le peuple français veut-il vivre ? Le veut-il réellement ? Quel est le sens profond de ces quarante années d’autodestruction ? Comment interpréter cette obstination à ne pas se sauver ? À systématiquement cracher sur les mains tendues ? À choisir toujours non pas le moindre mal, mais la pire option ? Que cela révèle-t-il de la psyché française ? Au-delà des mots, des déclarations et des dénégations…

Car il fait peu de doutes que le peuple français répondra qu’il veut vivre, si on lui pose la question. Mais ce seront des paroles ; et nous avons déjà vu ce que valent les paroles du peuple français, au XXIème siècle… Nous ne sommes plus au Moyen Âge, quand la société était fondée sur le caractère sacré de la parole… Aujourd’hui moins que jamais, parler n’engage : aujourd’hui plus que jamais, la vérité d’un homme se révèle dans ses actes. Idem pour un peuple.

Un peuple qui, dans les sondages, prétend qu’il ne veut plus d’immigration, et qui dans l’isoloir vote immigrationniste non pas une fois (l’erreur est humaine…), mais systématiquement depuis quarante ans (… la persévérance est diabolique), un tel peuple révèle sa volonté de mourir. Même s’il s’en défend, même s’il est sincèrement convaincu de penser le contraire, les faits sont là, solides, éloquents. Irréfutables. Même s’il vous chante sur tous les tons qu’il ne veut évidemment pas être envahi et remplacé, que ce ne serait pas rationnel (mais l’homme est rarement rationnel, et la foule l’est encore moins), il suffit d’examiner ses actes pour connaître sa vérité. La vérité du peuple français, c’est qu’il souhaite l’invasion. La soumission. Et la disparition. Les paroles expriment le conscient ; les actes trahissent l’inconscient. Les enquêtes d’opinion, c’est les paroles ; les bulletins dans l’urne, c’est les actes… Des actes accablants. Des actes terrifiants.  Des actes désespérants. Des actes qui révèlent l’inconscient suicidaire du peuple français.

Certains hommes se suicident ; pourquoi pas certains peuples ? Pourquoi pas, même, certaines civilisations ? Des civilisations gagnées par la lassitude, le dégoût de soi, et la fascination pour le gouffre. Comme certains hommes…

« En général, aucune civilisation n’est détruite du dehors sans s’être d’abord ruinée elle-même, aucun empire n’est conquis de l’extérieur, qu’il ne se soit préalablement suicidé. Et une société, une civilisation ne se détruisent de leurs propres mains que quand elles ont cessé de comprendre leurs raisons d’être, quand l’idée dominante autour de laquelle elles s’étaient organisées leur est devenue comme étrangère. » Ainsi parle l’immense historien René Grousset. C’est peu dire que le peuple français, arraché à son histoire et à ses racines catholiques, a cessé de comprendre ses raisons d’être ; peu dire que l’idée dominante autour de laquelle il s’était organisé — le catholicisme — lui est devenue comme étrangère. Bien plus qu’étrangère, la religion catholique lui est devenue un objet de répulsion. De répugnance. De haine. Comme atteint d’une maladie auto-immune, le peuple français rejette ce qui l’a fait. Ce qui constitue, qu’il le veuille ou non, son essence, sa singularité, sa personnalité. Le peuple français a perdu son âme. Ne sachant plus qui il est, il devient ce qu’on lui demande. Aujourd’hui, un esclave du marché ; demain, un esclave de l’islam. Et après-demain, un esclave du marché aux esclaves de l’islam.

(extrait de La tyrannie des nains)

7 commentaires sur « Retour au diagnostic »

  1. Que dire de plus, hélas !..Votre remarque finale sur le double esclavage de l'islam et du marché me rappelle un excellent article d'Antoine Campana, lui aussi prémonitoire : autochtonisme.com/2021/02/quand-le-marche-embrassera-la-mosquee.htlm

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  2. Analyse fort pertinente, hélas ! Je vois, dans ces résultats d'élection, la preuve de la disparition définitives des Valeurs qui ont fait la France, parmi lesquelles l'amour de la patrie que Zemmour a incarné avec brio pendant cette campagne… Je l'ai cru capable de réveiller le patriotisme des Français tellement ses discours me prenaient aux tripes lors de ses meetings : malheureusement, force est de reconnaître que, loin de vouloir sauver le pays, la majorité de nos compatriotes ont opté pour encore plus d'Europe (voire plus de France du tout, noyée dans une U.E. de plus en plus dictatoriale), encore plus d'immigration, encore plus d'insécurité,encore plus de magouilles au sommet de l'Etat, moins de libertés, davantage d'autoritarisme forcené d'un président qui se plaît à décider de tout avec ses cabinets de conseil américains, qui jouit d' »emmerder » ceux qui n'obéissent pas comme des toutous, qui n'éprouve aucun empathie ni pour les Gilets Jaunes aux yeux crevés et aux mains arrachées, ni pour la détresse des personnels de santé suspendus parce non injectés…Apparemment, il y en a qui ont assez goûté les 5 ans de Macron pour en redemander 5 autres : les riches qui ont bénéficié de la suppression de l'ISF ; les medias et la justice ; tous les parasites qui gravitent autour de la Macronie ; tous les coquins-copains qui ont intérêt à ce qu'il restent en poste (et il doit y en avoir un paquet !!!).Cette fois, la France est foutue…

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  3. Tous les peuples ont leur folie et même ils en vivent jusqu’à leur mort. On les voit suivre longtemps, sans dévier, une voie de perdition, s’acharner contre eux-mêmes, vaillants dans l’action qui leur est funeste, comme ces malades qui n’ont plus d’appétit que pour des poisons. Au plus bas de la chute, ils ignorent leurs fautes, toujours satisfaits d’eux-mêmes, abhorrant ceux qui les ont avertis.Les chimériques.J.C.

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