Tant que les Européens avaient une identité, ils voyaient dans l’islam leur stricte antithèse, et le repoussaient avec ténacité. Aujourd’hui, les Européens sans visage ni honneur font entrer par millions des musulmans sur leurs terres.
Personne ne détruit les civilisations : ce sont les civilisations qui se suicident. L’islam ne détruit pas la civilisation européenne : ce sont les morts-vivants d’Europe qui, ayant arraché le cœur catholique de leur civilisation désormais disparue, appellent l’islam pour remplacer leur vide. Mais répétons-le, l’islam ne détruit rien. Puisqu’il arrive sur un champ de ruines.
Bonsoir,Je termine l’individualisme. Lu d’une traite également. Excellent encore mais beaucoup plus ambitieux. Il s’agit en effet d’aller au principe, à la racine du vice progressiste. Et votre thèse est fort convaincante. Je crois qu’elle est simplement vraie. Elle a donc été partagée par pas mal de monde , ce qui ne vous étonnera pas et ne vous vexera pas. Je pense à Dostoievski, Hegel ( « l’homme est bon. Ceci est le principe abstrait qui contient toutes les opinions de notre époque » leçons sur la philosophie de la religion,1ère partie vrin ). Ou Gomez Davila ( « le monde se divise en deux. Ceux qui croient au péché originel. Et les idiots qui n’y croient pas. » Les horreurs de la démocratie, je cite de mémoire car la formule de Davila est sûrement mieux tournée. Et bien d’autres encore…Vous l’exprimez avec force et talent…beaucoup de rapprochements convaincants: l’enfant, l’indifférenciation sexuelle et la mort…vos dernières pages et la relecture de la Genèse : la découverte de la différence sexuelle ( et non pas seulement la pudeur ) postérieure à la chute…très beau…votre interprétation m’a frappé comme une évidence… j’en ai été heureux…les dernières pages sont les meilleures …la structure de votre essai est très valable qui garde pour la fin le moment conceptuel et s’élève à un ton plus sérieux après les faits concrets et le plaisir de la destruction…on monte des faits au principe… comme dans un poème ou un morceau de musique qui monte crescendo jusqu’au climax final…du bon travail. Merci.Je vais attaquer les DH.
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Merci infiniment. Et je pèse mes mots.
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Lu quelques essais des DH. J’ai beaucoup , beaucoup aimé Gone Girls. Un brouillon râpeux, rageur, brutal de « l’égalitarisme… ». De la vraie violence, de la vraie colère… moins construit que « l’égalitarisme… » mais plus habité… plus spontané ( elle a également son mérite ) … avec l’expression à fleur de peau de la passion … de la souffrance…plus lyrique et plus poétique donc. Bravo.
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L’Occident ne s’est pas suicidé. Il a juste changé de programme c’est à dire , comme vous l’avez parfaitement saisi, de Religion.Il n’y a donc rien à déplorer car le programme a été parfaitement accompli. Avec succès. La chrétienté vomissait l’Islam. Le progressisme qui le remplace l’accueille chaleureusement dans son ouverture universelle heureuse. C’est toujours la même Nation, la même force mais orientée vers d’autres fins. On peut certes les déplorer . Mais la France n’est pas morte . Elle juste morte en tant que chrétienne. Mais elle persévère vigoureusement dans son être révolutionnaire, à l’image des gaillards énergiques et euphoriques sur leurs chars LGBTQXZ et qui nous font rêver ….Je mets ce texte de Tocqueville qui explique que le gouvernement monarchique et le démocratique ne peuvent pas se comparer car ils poursuivent des fins opposées .« Que demandez-vous de la société et de son gouvernement ? Il faut s’entendre.Voulez-vous donner à l’esprit humain une certaine hauteur, une façon généreuse d’envisager les choses de ce monde ? Voulez-vous inspirer aux hommes une sorte de mépris des biens matériels ? Désirez-vous faire naître ou entretenir des convictions profondes et préparer de grands dévouements ?S’agit-il pour vous de polir les mœurs, d’élever les manières, de faire briller les arts ? Voulez-vous de la poésie, du bruit, de la gloire ?Prétendez-vous organiser un peuple de manière à agir fortement sur tous les autres ? Le destinez-vous à tenter les grandes entreprises, et, quel que soit le résultat de ses efforts, à laisser une trace immense dans l’histoire ?Si tel est, suivant vous, l’objet principal que doivent se proposer les hommes en société, ne prenez pas le gouvernement de la démocratie ; il ne vous conduirait pas sûrement au but.Mais s’il vous semble utile de détourner l’activité intellectuelle et morale de l’homme sur les nécessités de la vie matérielle, et de l’employer à produire le bien-être ; si la raison vous paraît plus profitable aux hommes que le génie ; si votre objet n’est point de créer des vertus héroïques, mais des habitudes paisibles ; si vous aimez mieux voir des vices que des crimes, et préférez trouver moins de grandes actions, à la condition de rencontrer moins de forfaits ; si, au lieu d’agir dans le sein d’une société brillante, il vous suffit de vivre au milieu d’une société prospère ; si, enfin, l’objet principal d’un gouvernement n’est point, suivant vous, de donner au corps entier de la nation le plus de force ou le plus de gloire possible, mais de procurer à chacun des individus qui le composent le plus de bien-être et de lui éviter le plus de misère ; alors égalisez les conditions et constituez le gouvernement de la démocratie.» Tocqueville, De la démocratie en Amérique.
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Merci pour ce magnifique extrait. Concernant votre proposition, très touchante, je décide pour le moment de la décliner, non seulement par manque de temps mais aussi parce que je me sens a priori peu à l'aise « sous les projecteurs » – aussi bienveillants soient-ils. Bien à vous.
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Pas de problème. Je comprends très bien. Continuez de nous donner du bonheur littéraire avec votre grand style et du concept à ruminer avec vos analyses. Je termine les DH et je vous fais un retour.
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Terminé les DH.Tout est très bon. Seul l’islam peut nous sauver. Les merveilleux droits.les déplorables. Le triomphe des lumières. Ubeur. Mention spéciale à Ouiiiiin et le progressisme est l’opium du peuple. Partout des remarques et des formules qui frappent et sonnent justes. Tout en haut toutefois Gone girls pour le souffle poétique. La chose la plus rare de nos jours et pour ainsi dire totalement, radicalement absente de la vie de l’homme moderne : la poésie… la vraie… pas celle qui usurpe son nom dans les productions de l’industrie culturelle… or il y a dans cet essai une réussite poétique… Merci.Je vais commander la tyrannie des nains… à bientôt pour un retour.
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Je me permets de vous faire une critique globale sur vos trois ouvrages.Vos analyses reviennent toujours à la déploration du renoncement à la transcendance et en particulier au Dieu des catholiques. Je ne peux qu’abonder dans votre sens étant chaque jour sidéré par le refus haineux, fou , maladif de persévérer dans notre être catholique ou même simplement d’admettre son excellence et de reconnaître la bonté de ses fruits .En ce sens, le marquis de Sade , ce pantin démoniaque et pathétique , est le parangon de l’homme moderne.Toutefois vous manquez trop de charité pour l’enfant malformé qu’est le progressisme ( au sens classique un monstre ). Vous refusez d’en voir les justifications , les raisons, les nécessités.Je pense en particulier à la vision scientifique du monde , ce redoutable moment de l’esprit initié par Descartes et Galilée. La puissance monstrueuse de la rationalité scientifique lui a donné les moyens de tout ravager sur son passage. Force de destruction massive elle nous a rendu au sol . Je ne vous rappellerai pas que Freud , que vous citez beaucoup, considère que la vie de l’homme n’a pas plus de raison d’être que celle de l’étoile de mer et que se poser la question du sens de la vie humaine est déjà un symptôme de névrose religieuse ( malaise dans la civilisation).Or cette rationalité scientifique est un monument de l’esprit humain et quelque chose auquel nous ne pouvons ni ne devons renoncer. Elle est positivement bonne. Le problème est qu’elle devient tyrannique. Évacuant tout ce qu’elle ne parvient pas à atteindre ( « Ce que je ne sais pas – scientifiquement- , je l’ignore . » Goblot ) , dévorant toute la vie spirituelle , réduisant toute réalité au mesurable et au calculable elle nous vide comme le bœuf de Rembrandt.Vous n’ignorez rien de tout cela.Mais c’est la difficulté à dépasser cette vision scientifique du monde ( qui est quand même l’autorité revendiquée du progressisme ou du moins ce qui semble le soutenir )que vous ne voulez pas assez prendre en compte. Vous faites comme si il était facile de lever à nouveau les yeux au ciel. Au lieu d’accepter le tragique de notre état : un désir , une nostalgie de la transcendance que notre rationalité scientifique vient briser impitoyablement à chaque tentative. Nous renonçons à la Vérité par amour de la vérité. Il y a donc une situation tragique.Mais en opposant tranquillement la vérité du catholicisme à la perversion progressiste on est davantage dans le mélodrame. Or c’est là qu’il faut être charitable. Là qu’il faut porter un regard de compassion sur le progressiste à qui on a enlevé les moyens de croire. Cet enfant malheureux, torturé par ses contradictions et son impuissance à connaître la réconciliation . Même s’il n’a aucune conscience de ses contradictions ou aucun désir conscient de transcendance. Les vers de Baudelaire le décrivent d’une façon parfaite : Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?Peut-on déchirer des ténèbresPlus denses que la poix, sans matin et sans soir,Sans astres, sans éclairs funèbres ?Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?L'Espérance qui brille aux carreaux de l'AubergeEst soufflée, est morte à jamais !Sans lune et sans rayons, trouver où l'on hébergeLes martyrs d'un chemin mauvais !Le Diable a tout éteint aux carreaux de l'Auberge !Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?La modernité depuis Descartes est une tragédie spirituelle. Et les plus grands esprits ( Hegel ) n’ont pas réussi à trouver la formule intuitive, lumineuse, immédiate de la réconciliation….Pour synthétiser , votre position ne me paraît pas assez tragique puisqu’elle n’accueille jamais assez les paillettes de vérité qui se cachent dans la répugnante boue progressiste C’est sans doute plus drôle ainsi. Heureusement pour vos textes. C’est légitime aussi. Votre colère, votre fureur , votre désespoir sont parfaitement légitimes… mais ces pauvres progressistes il faut aussi les aimer…surtout les plus jeunes…Bien à vous Longwy
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Sade a du talent ; il ne peut donc en aucun cas être le parangon de l'homme moderne. Quant à la charité, elle n'exclut pas la fermeté, voire la brutalité. Je n'en manque pas, donc. Plus sérieusement, je suis sans doute bien plus charitable en personne que dans mes exercices littéraires (la bonne littérature, celle qui émeut, est exagération).
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Enfin, quelqu'un est sensible à l'effort poétique que je mets dans mes textes ! C'est un vrai bonheur d'avoir un si excellent lecteur. Merci. Et bien que je ne nourrisse aucune illusion sur mon potentiel de lecteurs, si vous mettiez le dixième de ces commentaires sur Amazon, vous décideriez sans doute une poignée de sceptiques… Bien à vous.
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Quant à l'antagonisme entre foi et raison, cette fake news a été balayée depuis le 13ème siècle et Saint Thomas d'Aquin.
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Je suis étonné par votre défense de Sade. Certes il a du talent. Mais ça ne compense pas sa folie théorique. Je ne comprends pas comment vous pouvez défendre quelqu’un qui écrit le contre-évangile le plus furieux et dont l’influence sur notre civilisation a été finalement si grande.Ensuite l’accord heureux de la foi et de la Raison a concerné la rationalité aristotélicienne. Je doute malheureusement que la rationalité cartésienne et galiléenne puisse s’accorder aussi gracieusement avec la foi.
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Vous pouvez être effectivement être flatté par mon jugement qui est habituellement assez sévère et , je le crois, assez connaisseur. Mais vous le méritez je suis donc heureux de vous offrir ce plaisir. Votre existence et vos textes sont un soulagement, une respiration dans le cachot mental progressiste où nous sommes jetés.Quant aux avis sur Amazon je n’y avais pas pensé . Je vais essayer de vous aider .
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Voilà. J’ai mis un petit commentaire sur trois religions sur Amazon. Je ferai les autres plus tard.
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Je ne sais comment vous remercier. J'ai eu ces derniers mois un colossal passage à vide, et vos messages m'apparaissent comme une bénédiction ; peut-être même vais-je retrouver la confiance pour poursuivre un ouvrage un peu ambitieux que j'avais interrompu. Pour vous paraphraser, je dirais que votre existence et vos messages sont un soulagement. Merci encore.Nicolas
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« Un livre moral ou immoral, cela n'existe pas. Les livres sont bien ou mal écrits, c'est tout. » professait Oscar Wilde. J'avoue être en accord total avec Oscar Wilde. Et je peux bien être en désaccord quasi-total avec Sade, cela ne change rien au plaisir littéraire qu'il me procure, ni par conséquent à l'admiration que je lui porte en tant qu'écrivain. Cela dit, j'entends parfaitement que ce distinguo ne satisfasse pas tout le monde.Concernant l'accord possible entre foi (catholique) et raison, cela me semble évident, si l'on considère sous un angle purement technique les oeuvres suscitées par le catholicisme. Sans raison, de telles oeuvres ne pourraient voir le jour (sans foi non plus, évidemment).Et puisque vous citez Galilée, il me semble que sa condamnation était bien moins franche qu'on nous le raconte ; il avait en particulier, contre les nervis de l'Inquisition, le soutien du pape, figure pas exactement secondaire du catholicisme.Bien à vous
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Encore une fois je suis étonné par vos références excessivement modernes . La scission entre la forme et le contenu n’est pas classique . Elle me semble même fondamentalement impossible. Les œuvres que vous admirez le plus ( Racine, Vinci, Le Bernin , Mozart, Michel-Ange etc… ) nous élèvent . La forme est intimement liée au contenu…. La vraie Beauté est toujours beauté du Divin…Ensuite je ne parle pas de Galilée en personne. Il était le scientifique officiel de l’Eglise qui a effectivement toujours accordé foi et raison ( Science ). « Au commencement était le logos et le logos était Dieu » on ne saurait être plus clair. Le catholicisme opère la fusion entre ja rationalité grecque et la mystique juive. Mais la Science moderne qui sort de Galilée , Descartes ou Newton ( trois vrais chrétiens) et son développement va rompre l’accord originel…Ces deux points mériteraient des discussions très amples car ils font partie des choses fondamentales…il y aurait trop à dire…
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Je crois beaucoup à la fécondité du conflit interne entre Bien et Mal qui structurait l'humanité du passé, avant que le Mal ne vienne imposer son règne sans partage sous le masque inattaquable du Bien (c'est-à-dire de l'humanisme, de l'antiracisme, du féminisme, etc.). Je ne crois pas, a contrario, que la vertu seule ait jamais suscité de grandes créations artistiques. Excepté Fra Angelico, je connais peu d'artistes saints ; j'en connais beaucoup, en revanche, qui ne furent pas vraiment de bons pères de famille… et nous offrirent, par leur art, les plus bouleversants témoignages de la grandeur de l'Homme. Raphaël est probablement mort d'épuisement (à 37 ans) suite à une orgie. La correspondance de Mozart déborde d'évocations scatologiques apparemment très informées… Quant à Baudelaire, le plus grand écrivain de tous les temps et de tous les univers, il est pour moi l'incarnation de cette dissonance interne qui donne naissance aux plus belles harmonies ; ce n'est pas pour rien que son chef-d’œuvre s'appelle Les Fleurs du Mal. « Il faut porter en soi quelque chaos pour donner naissance à une étoile qui danse » écrivait Nietzsche — encore un auteur avec qui j'ai des désaccords considérables, et que je lis avec un plaisir encore plus considérable. Qui aspire à la Beauté doit consentir au Mal. Puisqu'il doit consentir à toutes les dimensions de sa nature humaine, dans un jeu d'équilibre toujours précaire, certes dangereux, mais seul fécond. Disant cela, je ne manifeste aucune complaisance pour ceux qui se vautrent dans le vice sans retenue et sans fruit ; ces vautrés ont perdu à ce jeu d'équilibre…
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Ce que vous écrivez est très beau et très vrai…ces références se retrouvent d’ailleurs dans vos textes… je ne pense pas que nous parlons exactement de la même chose… et bien sûr je souscris intégralement à l’idée qu’on ne peut pas comparer la vertu chrétienne aux parodies angéliques et absurdes que sont le « Bien » progressiste comme l’antiracisme ou l’homophobie….
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