Des paroles aux actes

La sainte patronne des bobos, Anne Hidalgo, a annoncé l’ouverture en face du Louvre d’un centre pour migrants. Contre toute attente, les bobos sont furieux. Et inquiets. Comme les bas du front de la France moisie qu’ils ont pendant quarante ans traités de beaufs racistes, d’ordures fascistes et de crypto-nazis parce qu’ils nourrissaient les mêmes inquiétudes. La même fureur de se voir imposer un voisinage qu’ils ne souhaitaient pas. « On a peur pour nos enfants. » « Je ne suis pas xénophobe mais il ne me paraît pas souhaitable de recréer les désordres de la Porte de la Chapelle en plein Paris. » C’est beau comme du Le Pen. Le Pen, future sainte patronne des bobos ?

On a quand même du mal à comprendre les bobos. Ils devraient se réjouir. Exulter. Tourbillonner de joie. Les bobos vont enfin goûter aux voluptés du vivre-ensemble. Illustrer par des actes leur immense tolérance, leur sens aigu de la fraternité et leur amour éperdu de la diversité. Leur si attendrissant sens de l’accueil de l’Autre. À rebours des discours nauséabonds de rejet et de repli sur soi. Dans un moment si exaltant pour ces grands humanistes, une seule parole devrait sortir de leur bouche qui, jamais, n’a menti : un grand, un ardent, un infiniment reconnaissant « Merci Anne Hidalgo ! »

4 commentaires sur « Des paroles aux actes »

  1. Le discours du bobo n'est que posture et imposture. Hypocrite, lâche, arrogant et superficiel. D'où l'intérêt, lorsque c'est possible, de fuir les grandes métropoles, où il pullule et de se réfugier dans un trou perdu, où il n'a pas sa place.Sophie

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