Incompatibilité

 
« Il n’y a pas de vérité moyenne » disait Bernanos. Il n’y a pas de synthèse possible entre l’imam François et les papes d’antan. La vérité n’est pas dans un entre-deux inepte et nébuleux : il nous faut choisir. Trancher. Nous prononcer : soit les plus de 250 papes des siècles passés avaient tort de considérer l’Islam comme un péril majeur, soit François se trompe en niant ce péril. Mais un catholique avide de vérité (pléonasme) ne peut se contenter d’un « en même temps » abstrait. Il ne peut esquiver la réalité, ne peut se dérober, ne peut se réfugier dans le relativisme — qui n’est que l’autre nom de la lâcheté. L’esprit clair et ferme, il lui faut sans trembler répondre à cette question : « Qui a raison : ce pape, ou les 250 autres ? » L’imam François, ou le saint Urbain II ? L’aspirateur à réfugiés, ou le lanceur de Croisades ? Urbain II qui, en lançant les Croisades en 1095, a brisé l’avancée des Turcs seldjoukides ? Lesquels, sans cela, déferlaient sur l’Europe et faisaient de celle-ci une terre d’Islam ? Ce, dès le XIIème siècle ? Ce qui signifie que, sans Urbain II et les Croisades, il n’y aurait en Europe ni art gothique, ni Renaissance, ni baroque. Pas de Notre-Dame ni de Rome ni de Venise. Ni de Vienne ni de Prague. Pas de tableaux de maîtres, non plus. Pas de musique « classique », comme on dit. Pas de Rubens ni de Mozart. Bref, pas de civilisation européenne. Mais, à la place, une civilisation islamique. Celle qu’ont connue les pays envahis par les Turcs seldjoukides… et que nous pouvons admirer aujourd’hui…
Choisissons, donc : Urbain II, qui a empêché que l’Europe devienne le Maghreb ; ou François, par qui l’Europe devient le Maghreb. Arrêtons d’éluder, arrêtons les pirouettes, sortons de notre infecte modération et de nos flottements de pleutres. Car Dieu vomit les tièdes.
 

Pape Hessel

8 commentaires sur « Incompatibilité »

  1. De grâce, même de manière rhétorique, ne dites pas « nous » comme si nous étions tous complices de la situation. La prétendue modération, les accommodements, les atermoiements, les compromis, les nuances, la préférence systématiquement donnée à autrui, la folle repentance, le centrisme, la mièvrerie, le bisounoursisme, la couardise, la sottise, l'aveuglement : autant de caractéristiques majoritaires, certes, mais pas universelles. Malheureusement, trop peu nombreux et donc vaincus par avance, ceux qui savent depuis très longtemps (décennies, voire siècles) qu'avec le mahométanisme, c'est l'extinction de toutes les lumières — celles des arts, celles des lettres, celles des sciences.Votre dieu vomit sans doute les tièdes, mais il n'arme personne, qui de plus a laissé un François Zéro le Naufrageur prendre la tête de l'ong après un conclave manifestement « inspiré ». L'abominable dernier pape imaginé par Véraldi et Paternot aurait été moins avilissant pour porter les derniers coups à une institution qui ne va même pas s'écrouler noblement. Et comme l'ancienne Rome ne va pas ressusciter…C'est bien beau, de se rappeler que « le soc de la charrue n'est pas fait pour le compromis », mais ce n'est malheureusement pas très efficace au combat quand les troupes sont clairsemées.Si le tétragramme a décidé de faire une nouvelle alliance avec les envahisseurs, l'ultime prêche sera sans doute celui que Lester del Rey faisait tenir au héros de la nouvelle « For I am a Jealous People » — l'espoir de vaincre en moins. A considérer les forces en présence, ce sera bien la dernière croisade.

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  2. Un mystère, vous trouvez ?Je le trouve « crystal clear », moi, cet antipape !Il a été mandaté afin de terminer le rôle millénaire de l'Église en épousant à fond les théories de Vatican II et en les aggravant avec le jésuitisme, le néo-protestantisme, la religion des droits de l'homme et le satanisme néo-païen.Il accompagne ainsi la tendance globale de déclin massif du catholicisme dans le monde : cet antipape vient d'Amérique latine, le continent dans lequel les évangéliques mangent des « parts de marché » à un rythme stupéfiant.Cet antipape est un démon et l'holocauste de Notre-Dame avec ses flammes carmin (qui brûlent mais n'éclairent pas, comme en enfer) en constitue le décor le plus parlant.Manifestement on veut nous signifier quelque chose, de plus en plus fortement…

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  3. C'est vrai qu'on le sent en mission pour un projet. Il met mal à l'aise. Il sera lui aussi jugé en temps voulu.Personnellement je n'ai pas besoin d'un pape.Mais quand Jean Paul II est mort j'ai ressenti une grande tristesse et un grand vide.Peut-être le pressentiment déjà de ce que l'avenir nous réservait.Jean Paul II avait lancé cette phrase : »N'ayez pas peur ». Il savait lui aussi des choses. Les choses arriveront de toute manière. La foi du coeur nous donne la quiétude nécessaire en ces temps tourmentés. Et ce n'est pas le pape qui nous la donnera.

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