Guerre et femmes

Qui sème l’angélisme récolte la barbarie.

Les événements répugnants de Cologne, Hambourg, Stuttgart, Düsseldorf, Helsinki, Zurich, et de toutes les villes « oubliées » par nos médias, sont les prodromes d’une guerre. D’une guerre atroce, qui surpassera en abjection toutes les références que nous connaissons. Une guerre d’une sauvagerie sans précédent, qui emmènera l’Europe vers des sommets inédits de barbarie. Une guerre dont les premières et principales victimes seront les femmes — ce qui s’est passé il y a deux mois préfigurant leur calvaire futur. Une guerre que les Occidentaux, aveuglés par leur angélisme incurable, leur culture forcenée du déni et leur ignorance criminelle de l’Histoire, sont incapables d’envisager. Et donc de préparer. Et, donc, de gagner.

Ces événements, pourtant, ne devraient pas nous étonner. Si nous connaissions l’Histoire, nous saurions qu’il s’agit là de techniques de conquête territoriale des plus classiques. Si nous connaissions l’Histoire, nous comprendrions que ces viols de masse signent de manière limpide le début d’un processus guerrier. Qu’ils constituent un premier test. Inutile, je crois, d’en commenter les résultats, ni les conséquences que nos ennemis vont en tirer…

Si nous connaissions l’Histoire, nous aurions depuis longtemps établi la généalogie de ces exactions ; identifié très nettement leur filiation avec des ignominies passées. Nous aurions compris que cette guerre qui vient, qui a commencé, qui est là, n’est que le nouvel épisode de l’affrontement millénaire entre Occident et islam ; entre deux aires culturelles rigoureusement incompatibles, quoi qu’en disent les utopistes ignares, les dhimmis médiatiques, les experts incultes, les spécialistes lyssenkoïdes et autres faussaires appointés. Se souvenir de la parabole de de Gaulle sur les Français et les Arabes, « huile et vinaigre » : « Mélangez-les dans une bouteille. Après un certain temps, ils se séparent. […] Ceux qui croient à l’intégration ont des cervelles de colibri. »

Cet affrontement qui reprend, qui n’a jamais vraiment cessé, est bien plus que géopolitique : il est anthropologique. Ce sont deux conceptions antagonistes de l’homme qui s’opposent. La vision de l’homme — et singulièrement de la femme — exprimée dans les textes sacrés de l’islam est strictement incompatible avec celle affinée à Athènes et à Rome. Les abominations de Cologne en sont une manifestation ; la condition féminine dans nombre de banlieues françaises en est une autre…

Je sais bien ce que ces phrases ont d’urticant pour les philanthropes de salon, les humanistes abstraits, les dévots de l’utopie multiculturelle (qui, comme toute utopie, tourne au cauchemar) et tous les moulins à prêt-à-penser bien dressés, bien endoctrinés, bien formatés, très fiers de débiter à tout propos leurs certitudes d’ignorants. J’en suis navré. Navré d’opposer à leur angélisme des faits historiques. Navré d’objecter à leurs abstractions idéologiques des réalités crues. Des événements concrets. Mais enfin, je ne vais pas taire la vérité pour conforter le principe de plaisir — et donc de déni — qui régit leur vision du monde.

Que ces perroquets tartuffiés le veuillent ou non, l’histoire de l’Europe est pour une part essentielle celle de la résistance à l’islam conquérant. Résistance parfois vaine (la soumission de zones plus ou moins étendues de l’Espagne entre 712 et 1492, l’asservissement de la Hongrie par les Turcs entre 1541 et 1699 — accompagnée de la réduction en esclavage de trois millions de Hongrois et de leur dispersion dans l’Empire ottoman —, l’avancée de Soliman le Magnifique jusqu’à Vienne au XVIème siècle, les viols, égorgements, écartèlements, ébouillantements, émasculations, découpages en morceaux, écorchements vifs de dizaines de milliers de Pieds-Noirs et de harkis en 1962), souvent victorieuse (Charles Martel à Poitiers en 732, la Reconquista en Espagne de 1212 à 1492, Charles Quint repoussant les Ottomans de Vienne en 1529, l’immense Sobieski, « sauveur de Vienne et de la civilisation occidentale », leur mettant une énorme rouste en 1683, Charles X lançant en 1830 une expédition en Algérie pour mettre fin aux enlèvements et à l’esclavage des populations chrétiennes).

Résistance mue par une défiance instinctive (une stigmatisation nauséabonde, bêleront les moutons contemporains, ces atrophiés de l’instinct) envers une civilisation dont les mœurs et les valeurs sont aux antipodes de celles prévalant en Occident.

Résistance nourrie surtout par le souvenir des atrocités subies au fil des siècles par les populations européennes qui, dès le VIIIème siècle, expérimentèrent les voluptés du multikulti et de la religion de paix et d’amour : invasions, razzias, pillages, massacres, enlèvements d’un nombre incalculable d’Européens et d’Européennes, déportés en terre d’islam pour y être réduits en esclavage.

Qui est au courant que Barcelone fut ravagée par les musulmans en 985 ? Qui sait que les mêmes, en 997, transformèrent Saint-Jacques-de-Compostelle en un tas de cendres ?

Qui connaît l’histoire musulmane de la Serbie ? De la Bulgarie ? Et de la Hongrie ? Qui sait que pendant plus de 150 ans — jusqu’en 1699 — des millions de Hongrois vécurent sous la tyrannie de quelques dizaines de milliers de Turcs sunnites (ce qui au passage éclaire le plébiscite actuel de Viktor Orbán un peu mieux que les glapissements outragés des roquets de Libé et les hurlements hystériques des dictateurs de Bruxelles) ?

Pourquoi ne nous apprend-on pas, ou si peu, que du XIVème au XVIIème siècle, les Balkans furent occupés par les Turcs, qui y construisirent une myriade d’écoles coraniques et de mosquées (certaines étant des églises reconverties, c’est le cas de le dire), et imposèrent aux populations un joug de fer, une dhimmitude étouffante, obtenant ainsi des conversions par milliers ?

Qui a entendu évoquer les raids des musulmans sur les côtes espagnoles et italiennes pour en rapporter des esclaves ? Pourquoi ne nous parle-t-on jamais de ces enlèvements-déportations d’Européens, de ces « vierges aux visages de lune », « chiens de mécréants » et autres « slaves » raflés et déportés en terre d’islam pour y mener une vie de forçats, d’eunuques et, pour les femmes, de juments de harem, de déversoirs des besoins sexuels de leurs élégants maîtres ? « De la mer occidentale arrivent en Orient des esclaves hommes romains, francs, lombards et des femmes romaines et andalouses » écrit au Xème siècle de géographe Ibn al-Fakih ; témoignage auquel fait écho celui d’Ibn Haukal : « Le plus bel article importé de l’Espagne sont les esclaves, des filles et des beaux garçons qui ont été enlevés dans le pays des Francs et dans la Galice. Tous les eunuques slaves qu’on trouve sur la terre sont amenés d’Espagne et aussitôt qu’ils arrivent on les châtre. »

Pendant des siècles, l’Europe fut en guerre avec l’islam. C’est une réalité, indéniable autant qu’indicible aujourd’hui. Et contrairement à ce que nous enseignent les évangiles de la haine de soi, les actions de l’Europe au long de ce conflit millénaire furent essentiellement défensives : c’est contre l’expansionnisme d’un ennemi terriblement brutal que l’Europe se défendit. C’est contre les agressions farouches d’un peuple avide de conquêtes, de femmes et d’esclaves, qu’elle prit les armes. Souvent en pure perte, d’ailleurs. C’est cela qui est terrifiant : quand on réalise la somme d’intelligence, de lucidité, de ténacité, d’énergie, de vigueur, de courage que nos ancêtres les Européens ont dû déployer pour venir à bout de leur ennemi, et qu’on la met en regard de la somme de bêtise, d’inculture, d’angélisme, d’aveuglement, de déni, de torpeur, de lâcheté, d’esprit capitulard qui prévaut aujourd’hui, on a quand même du mal à se dire que les choses sont bien engagées. Quand on mesure les difficultés qu’a rencontrées Charles Martel aux méga-burnes pour refouler quelques milliers de Sarrazins, et qu’on passe en revue les bataillons disponibles aujourd’hui pour combattre des centaines de milliers d’adversaires potentiels, on n’est pas tout à fait soulevé par l’optimisme… pas exactement envahi d’une grande confiance en l’avenir… Entre les métrosexuels aseptisés, les hipsters émasculés, les morveux du PS, les couilles de moineaux de l’UMP, les coquets d’HEC, les cadres sup’ châtrés, les papas castrés qui manient non pas le fléau d’arme mais le biberon, non pas le bélier mais la poussette, les CSP+ qui glissent sur la vie à dos de trottinette (ce qui, sans conteste, est mille fois plus élégant que ces chevaliers obscurantistes montés sur leur destrier — Du Guesclin et Saint Louis, ces ringards, peuvent aller se rhabiller), l’effet d’intimidation de nos troupes n’est pas flagrant…

La dissymétrie des forces en présence, entre d’un côté des « Européens » couards, émasculés, désarmés physiquement et moralement, vivant d’ores et déjà dans une routine de soumission (qu’ils rebaptisent pour se consoler « tolérance », « ouverture à l’Autre » et « vivre avec son temps » — le slogan du collabo), et de l’autre de jeunes hommes impétueux, décomplexés, saturés de vitalité et enhardis par les solides certitudes d’une foi conquérante, laisse peu de doutes sur l’issue de ce qui ressemblera moins à un combat qu’à une capitulation rapide et totale… Mais nous avons l’habitude…

Depuis quarante ans, subrepticement, nos élites politiques, médiatiques et « artistiques » instillent en nous l’esprit de renoncement. De capitulation. De soumission.

L’approbation est devenue notre seconde nature. Le consentement hébété au cours des choses, qui est le propre de la vie animale, et ce contre quoi toute l’Histoire humaine s’est construite, est devenu notre condition.

L’Histoire humaine a en effet pour sous-jacent un « non » radical, une insatisfaction permanente envers le réel donné. C’est cette insatisfaction qui, à chaque époque, a incité l’Homme à agir, à créer, à « transformer la nature en homme » (Marx). Sans cette insatisfaction, sans cette négation créatrice, nous vivrions encore dans des grottes… Sans ce principe moteur d’insatisfaction, pas de Vienne, pas de Prague, pas de Venise, pas de Rome, pas de Florence… Pas de tableaux, pas de musique… pas de beauté…

Eh bien cette insatisfaction est aujourd’hui abolie. Place au principe d’autosatisfaction. L’humanité contemporaine retombe en animalité. Elle acquiesce à tout, mollement et servilement. Bovinement. Et elle s’en glorifie. Et elle insulte les rares individus chez qui cette flamme de l’insatisfaction palpite encore, et qui par contraste lui renvoient son image à la fois risible et abjecte. Elle taxe de misanthropie ceux qui, se faisant une haute idée de l’Homme, déplorent que tout soit fait aujourd’hui pour le rabougrir, le rabaisser, l’avilir, le transformer en une vague besace molle et idiote. Par un retournement de valeurs aussi injuste qu’habituel, elle traite de réacs, de grincheux, de salauds, d’ennemis du genre humain ceux qui dénoncent le pilonnage permanent d’incitations à s’avachir, à se vautrer, à ramper dans le narcissisme et la médiocrité auquel est soumis l’anthropoïde contemporain. Les gens n’aiment jamais beaucoup qu’on leur tende le miroir… En particulier ceux qui, comme disait Céline, « crèvent de haine jalouse dès qu’on leur relève la tête pour leur montrer les sommets »… et qui sont aujourd’hui la majorité… la quasi-totalité…

Ce retour de l’homme occidental à l’inertie, à la passivité de la vie animale n’est pas le seul avatar de sa déshumanisation. Ni le plus grave. Ce renoncement à faire l’Histoire se double en effet d’une profonde dépravation du sens moral. D’une atrophie vertigineuse de la compassion, qui est le propre de l’homme. A force de tout intellectualiser, de tout relativiser, de tout regarder à travers le prisme abstrait et desséchant des médias, l’humanité contemporaine a perdu sa propension à concevoir la souffrance d’autrui. Elle ne s’indigne plus que sur commande ; réserve ses larmes aux victimes certifiées conformes : celles sur lesquelles il est socialement, et donc narcissiquement avantageux de s’apitoyer. Sa compassion a pour vrai nom consensus. Sa charité n’est que parodique. Ostentatoire. Glaciale.

Tous sonne faux dans cette civilisation de pleureuses, qui poussent des clameurs à vous fissurer le cœur dès qu’elles entendent le mot « migrant » mais, apprenant qu’un paysan se suicide tous les deux jours, répondent dans un haussement d’épaules : « Ils ont qu’à s’adapter, ces cons. ».

Tout pue l’imposture dans cette civilisation de pharisiens, qui débordent d’indulgence pour des racailles qui tabassent, violent, brûlent, détruisent, saccagent (il faut les comprendre, les pauvres doudous : ils sont discriminés, stigmatisés et victimes d’amalgames), mais explosent d’animosité contre des chauffeurs de taxis qui, ruinés par leur mise en concurrence avec les esclaves d’Uber (et la dépréciation subséquente de leur licence), manifestent leur détresse avec une fureur proportionnelle à la surdité de leur gouvernement (eux alors, c’est vraiment des râleurs indécrottables, des pourris-gâtés dégueulasses, et puis des beaufs, en plus ; qu’ils crèvent au plus vite, mais en silence).

Tout est surjoué chez ces Tartuffe qui, au début du 20 heures, bondissent sur leur téléphone pour envoyer tout frémissants d’émotion un don à Urgence Tibet, puis trente minutes plus tard se livrent à un lynchage hystérique des Grecs (et à des analyses aussi subtiles que documentées de la détresse dans laquelle ils vivent, du style « Ils n’ont que ce qu’ils méritent » ou « Bien fait pour ces feignants »), tout en se glorifiant de promouvoir « l’Europe de la paix » et de « l’amitié entre les peuples ». En toute bonne conscience… très satisfaits d’eux-mêmes… tout épatés de leur grand cœur… ne doutant pas une seconde de leur beauté morale…

Depuis quarante ans, l’humanité occidentale est entre les mains d’idéologues. Ils la façonnent, la modèlent, la pétrissent. La pervertissent à leur image. Elle finit par « penser » comme eux. Par ressentir les choses comme eux. C’est-à-dire par ne plus rien sentir.

En effet, quand l’idéologie entre dans un homme, la pitié en sort. Son émotivité s’évapore. On ne peut ici-bas contenter qu’un seul maître… Chez un homme gouverné par l’idéologie, la sensibilité s’atrophie, se rabougrit, s’effrite. Et disparaît. Rien ne peut attendrir un idéologue. L’idéologie dessèche l’âme, anesthésie la compassion. L’intellectualisation détruit l’intelligence du cœur.

De là vient le cynisme des idéalistes. De là vient la froideur des philanthropes homologués. De là vient la cruauté des utopistes qui, quand on leur parle des 100 millions de morts du communisme, rétorquent indolemment qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Que le monde meure, pourvu que leur utopie triomphe… De là vient l’inhumanité des humanistes officiels qui pullulent dans les rédactions et sur les plateaux de télévision, et ont à l’occasion de ces « événements de Cologne » déployé tout l’éventail de leur cruauté, de leur dureté, de leur cynisme.

Comment, en effet, nos Mère Teresa médiatiques ont-elles réagi à ces viols ? Comment nos grandes consciences humanitaires, égalitaires, paritaires et féministes ont-elles accueilli la nouvelle de ces viols de masse ?

D’abord l’occultation. Silence radio dans les médias. Pas un reportage, pas une dépêche, pas une ligne. Pendant cinq jours. Collusion parfaite. Par les mêmes journalistes-vautours qui, dès le lendemain de la réception de la désormais célèbre photo du petit Aylan, l’exploitèrent pour exercer sur les peuples européens un ignoble chantage à la compassion (repoussant ainsi les limites de l’indécence, qu’ils avaient pourtant déjà bien distendues). Par les mêmes journalistes qui relaient en glapissant d’indignation, et comme s’il s’agissait d’un événement majeur, la vidéo d’un « migrant » rogue et insolent se faisant malmener par un policier à bout de patience — on aimerait les y voir.

Mais le plus sidérant n’est pas là. Le plus sidérant n’est pas que des journalistes, dont le métier consiste en principe à informer (même si nous ne sommes pas dupes), aient unanimement convenu de camoufler une réalité aussi monstrueuse.

Le plus sidérant est la nonchalance avec laquelle certains journalistes assument ce qu’il faut bien appeler une complicité de viol. Le plus sidérant est la sérénité avec laquelle ces moulins à propagande, plutôt que de s’excuser platement (ce qui est la seule attitude appropriée en de telles circonstances), s’emploient à justifier l’injustifiable. Sur un ton d’évidence. Comme si c’était normal.

Il faut de toute urgence voir ce « débat » sur Arte, où le lisse marquis en charge de « l’animation » (si tant est qu’on puisse employer un tel terme pour évoquer un rassemblement de morts-vivants) explique tranquillement, sans montrer la moindre gêne ni le moindre remords, que si l’affaire n’avait pas été révélée d’emblée (en effet, cinq jours, ce n’est pas d’emblée), s’il y avait eu un retard à l’allumage (comme il dit en pouffant d’autosatisfaction), c’est parce que dans les rédactions on s’interrogeait sur le risque de stigmatisation. Bah oui, enfin, stigmatiser des violeurs, vous n’y pensez pas ! Ce serait trop méchant ! Trop cruel ! Vachement sournois, hein ! Un sale coup tordu bien infect ! Il faudrait vraiment avoir un cœur de pierre, hein, et une âme bien sombre, être animé de motivations sacrément dégueulasses pour dénoncer ainsi de pauvres garçons innocents qui en toute gratitude violent les femmes des peuples qui les accueillent ! Un peu de compassion, à la fin ! Et de compréhension ! Tenez donc compte du fossé culturel — oups, euh, non, non, je voulais dire de l’urgence sexuelle (concept hilarant inventé en toute hâte pour exonérer les migrants des dommages que causent leur ardeurs sexuelles ; attention cependant, il ne s’applique pas au mâle blanc hétérosexuel qui, lui, reste un immonde macho à traîner en justice et à licencier au moindre compliment qu’il formule sur la robe de sa collègue) ! Non, vous n’êtes pas convaincu ? Vous restez sceptique ? Perplexe ? Dubitatif ? Vous êtes décidément sans cœur. Un monstre. Un fasciste, sans doute.

Mais l’argument suprême brandi par notre journaliste impartial, intègre et pétri de déontologie, l’explication ultime qui, croit-il, l’absout complètement et définitivement (ainsi que sa sympathique corporation humaniste), c’est que divulguer ces informations eût été faire le jeu de l’extrême droite. Et ça, alors, c’eût été le comble de l’abjection. Vous imaginez ? Faire le jeu de l’extrême droite ?! L’horreur ! Le déshonneur ! Le crime suprême !

Dans la hiérarchie de valeurs de ce bigot qui s’ignore, il n’y a pas de plus grave péché que de faire le jeu de l’extrême droite. Il n’y a pas d’autre péché, d’ailleurs. Tout le reste est permis. Occulter des viols de masse ? Mille fois moins grave que de faire le jeu de l’extrême droite ! Non, vous n’êtes pas d’accord ? Ca ne vous semble pas évident ? C’est probablement que vous êtes un fasciste. Qui fait le jeu de l’extrême droite. Pouah ! Vous devriez avoir honte !

Cela va même plus loin, si l’on analyse bien le baragouin de ce larbin du Progressisme à visage inhumain : se faire le complice objectif de violeurs en refusant de les dénoncer, non seulement n’est pas grave, mais c’est une bonne action si cela permet d’éviter de faire le jeu de l’extrême droite. Ne pas faire le jeu de l’extrême droite : voilà le seul impératif moral de ce journaliste. Sa seule boussole. La fin qui justifie tous les moyens. Dans le référentiel mental de ce givré, il est normal et même moral d’escamoter une information si sa révélation risquerait de faire le jeu de l’extrême-droite. De là à en déduire que c’est une pratique courante chez lui et ses sosies… Et ces messieurs les journalistes s’étonnent encore d’une défiance croissante à leur égard… Enigmatique, en effet… C’est vraiment à n’y rien comprendre…

Cela dit, ce désinformateur placide n’est pas le seul timbré à la table de ce débat. On peut notamment y entendre un autre idéologue encore plus gratiné que lui, un dénommé Eric Fassin, qui s’était déjà illustré jadis par ce petit chef-d’œuvre de comique involontaire (et de haine du réel) : « Ce qui est en cause, c’est l’hétérosexualité en tant que norme. Il nous faut essayer de penser un monde où l’hétérosexualité ne serait pas normale. » Depuis cette déclaration, témoignant d’un sens aigu des réalités biologiques et anthropologiques, notre Fassin fantassin du Moderne ne s’est pas arrangé. Soucieux de s’éloigner toujours plus du réel pour flotter en toute insouciance dans les nuées abstraites de ses utopies, il s’évertue à falsifier, amputer, tronquer, élaguer la réalité de tout ce qui ne rentre pas dans l’épure de ses chimères. En l’occurrence, dans ce débat de nains, le charabia spongieux de ce morne mutant se ramène à ceci :

« Restons prudents. N’extrapolons pas. Ce n’est pas parce que tous les hommes interpellés sont originaires de pays musulmans qu’ils sont représentatifs de l’ensemble des coupables. D’ailleurs rien ne nous dit que ces hommes interpellés sont coupables, puisqu’ils n’ont pas été jugés. Et quand bien même ils seraient coupables, nous ne pourrions en aucune manière établir de causalité entre leurs actes et la vision de la femme qui prévaut dans leur culture. »

Imaginons une variante, pour rigoler : « Restons prudents. Nous manquons encore d’éléments. Ce n’est pas parce que tous les hommes interpellés pour le viol de ces femmes d’origine nord-africaine sont blancs et sympathisants du Front national, que nous pouvons en tirer quelque conclusion que ce soit sur le profil des coupables. D’ailleurs rien ne nous dit que ces individus interpellés sont coupables, puisqu’ils n’ont pas été jugés. Et quand bien même ils seraient coupables, cela n’aurait évidemment strictement rien à voir avec leur allégeance au Front national. »

Discours purement fictif, évidemment : notre expert en neutralité, en objectivité et en rigueur intellectuelle a la prudence à géométrie variable… Son refus des extrapolations malveillantes et de la stigmatisation est assez acrobatique… d’une infinie souplesse…

Il s’agit ici, à défaut d’être parvenu à étouffer l’affaire, de la dénaturer. Et de la minimiser. Après l’occultation, la falsification.

Tout le fade bafouillage de ce robot consiste à mitrailler le réel d’incantations antiracistes et multiculturalistes dans l’espoir d’intimider ceux qui voudraient s’en approcher pour le regarder avec lucidité. Ses longs palabres pâteux se ramènent à badigeonner la réalité d’une énième couche d’utopie, à l’ensevelir sous un déluge d’injonctions morales de ne pas stigmatiser, ne pas faire d’amalgame et, surtout, de ne pas faire le jeu de l’extrême droite, afin de tétaniser l’esprit critique et d’empêcher tout examen serein de ces événements. Ce pape du progressisme s’enivre de baratins foireux, d’ergotages miteux, de sophismes boiteux et de pitoyables appels à la prudence (il ne sait pas, cette antithèse de Bernanos, que « la prudence est l’alibi des lâches ») pour servir son seul et unique but : camoufler l’identité des violeurs. Et s’épargner ainsi une douloureuse remise en cause de son angélisme et de ses chimères idéologiques. C’est son tourment, son obsession, ça le travaille énormément, il ne parle que de ça. Ce qui présente ceci d’assez gênant qu’à ainsi s’obnubiler sur les agresseurs, cet immense philanthrope en oublie d’évoquer les agressées. Singulière hiérarchie des priorités… Etonnant souci des « victimes »… Mais nous l’avons déjà dit : l’idéologue est structurellement impropre à la compassion. Le calcul, le trucage, la manipulation occupent toute son intelligence. Tous ses efforts sont tendus vers un seul objectif : mettre son utopie à l’abri de la réalité. Pas de place pour l’empathie.

Il en va d’ailleurs ainsi de la quasi-totalité de notre personnel politique, médiatique, associatif et « artistique ». Ces esprits généreux, ouverts et tolérants qui, à propos du jugement qui pourrait être formulé sur des violeurs, appellent à la modération, à la retenue, à la prudence, à ne pas céder aux passions populistes, mais se déchaînent avec une hargne extrême contre ceux qui dénoncent ces violeurs — comme si à leurs yeux, dénoncer un viol était plus grave que de le commettre. Ces nobles âmes qui, face à ces exactions d’une barbarie inouïe, consacrent leur temps, leur énergie et leurs capacités d’indignation à salir ceux qui s’en émeuvent. Ces grands amis du genre humain qui nous exhortent à ne pas stigmatiser, mais traitent de raciste tout individu tenant un discours critique sur l’immigration. Ces champions du padamalgam qui fascisent toute personne ne frétillant pas d’extase en entendant le mot « migrant ».

Ainsi le ministre de l’intérieur de Nordrhein-Westfalen, Ralf Jäger, dont on eût pu attendre, eu égard à sa fonction et à ses résultats honteux à Cologne et à Düsseldorf, sinon un mea culpa, du moins un regain tardif de professionnalisme, n’a rien trouvé de plus urgent ni de plus approprié que de concentrer son discours sur ceux qui ouvraient les yeux sur la réalité, les qualifiant aimablement de « charognards de l’extrême droite ». On attendrait en vain une condamnation aussi féroce des « charognards de Syrie, du Maroc et d’Algérie » qui se sont livrés aux agressions sexuelles de la Saint-Sylvestre. Mais le forfait de ces derniers est sans doute moins grave… moins révoltant… Ce n’est donc pas sur eux que la honte doit s’abattre, ce n’est pas à eux d’endurer la réprobation médiatique et sociale, ce n’est pas eux qui doivent être gênés, intimidés. Non. Ceux qui doivent être insultés, calomniés, humiliés, terrorisés, ceux qui doivent toujours et encore se justifier ou plus prudemment la fermer, sont ceux qui ne récitent pas le catéchisme médiatique, ceux qui ne croient plus à la fable du vivre-ensemble, ceux qui ne rampent pas dévotement devant l’Autre sanctifié, tous ces salauds infects qui n’envisagent pas de faire œuvre de fraternité avec ceux qui violent leurs femmes. Eux doivent être, diffamés, calomniés, salis, livrés au lynchage médiatique le plus féroce. Par un retournement inouï de culpabilité, ce ne sont ni les violeurs, ni les faussaires politico-médiatiques qui les ont couverts qui se retrouvent au banc des accusés, mais ceux qui prennent fait et cause pour des femmes violées.

Formidable inversion des torts, qui a néanmoins le mérite de dessiller les yeux des plus naïfs sur les liens obscurs entre angélisme et barbarie. D’illustrer de manière spectaculaire la force du déni, la toute puissance de l’aveuglement volontaire chez les utopistes et les idéologues. De révéler l’atrophie en eux de toute compassion, l’endurcissement de leur cœur, le dessèchement de leur âme. Et surtout de les faire apparaître, enfin, pour ce qu’ils sont : d’authentiques ennemis des peuples.

Oh, j’entends d’ici les jappements réprobateurs du bourgeois choqué, ses imputations de binarisme, de simplisme, ses « C’est plus compliqué que ça » et autres arguties d’enculeur de mouches. Tout cela est bien connu : il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Nietzsche parlait déjà de cette propension assez courante chez les bipèdes à « refuser de voir quelque chose que l’on voit, refuser de voir quelque chose comme on le voit ». Pour ma part, je ne vois pas comment qualifier autrement que d’« ennemis » des fumiers qui tentent d’occulter des agressions sexuelles qui pourraient viser mes proches puis, une fois divulguées, ne les condamnent que du bout des lèvres, avec un embarras extrême, mais retrouvent en revanche une belle vigueur pour agonir d’injures ceux qui désignent franchement les coupables. Les choses me semblent assez claires… Que les sceptiques se demandent seulement, à la lumière de ces réactions, de quel côté se rangeront nos magnifiques philanthropes quand les choses s’aggraveront… Quel camp ils choisiront, quand les « peuples accueillants » se rebelleront…

Que ceux qui pensent que j’exagère, que j’extrapole, que je délire, s’avisent qu’il y a des précédents… Que ce n’est pas la première fois que tourne à plein la complicité entre les utopistes à la bouche en sucre, et les fractions les plus barbares de la population… l’alliance des psychopathes… psychopathes soft, psychopathes hard… la tête et les mains… Remontons un siècle en arrière. En Russie soviétique. Pour exterminer les réfractaires à l’avenir radieux, les classes moribondes qui ne rentraient pas dans les canons de l’homme nouveau, les notables communistes n’hésitèrent pas à gréer leur police politique de « canailles et criminels de droit commun », qui « ont transformé le siège de la Tcheka en un immense bordel où ils amènent les « bourgeoises ». L’ivrognerie est générale. […] Les beuveries et les orgies sont quotidiennes. Presque tous les tchékistes font une forte consommation de cocaïne. ». « Les « bourgeoises » sont humiliées, contraintes de laver les latrines des tchékistes, violées dans des proportions terrifiantes, et dans des conditions qui dépassent l’imagination. » C’était en 1919. L’Histoire ne se répète pas ; certains schémas, si. Peut-être, dans trois ans, fêterons-nous « dignement » le centenaire de ces événements… Tout récemment, un travailleur social a évoqué la Bayernkaserne, une ancienne base militaire de Munich transformée en centre d’accueil pour réfugiés, dans les termes suivants : « C’est le plus grand bordel de Munich »…

Il est grand temps de réaliser qu’il n’y a aucune pitié, et donc aucun secours à attendre des dévots du multikulti. Il est grand temps de comprendre qu’aucune souffrance, aucune tragédie ne pourra attendrir ces fanatiques ; qu’ils trouveront toujours un sophisme, une entourloupe sémantique, un baratin d’escroc, une pirouette entortillée ou une intimidation bien placée pour préserver leurs abstractions idéologiques de la réalité. Tout doit être sacrifié au dogme du vivre-ensemble. Le nouvel homme nouveau, c’est-à-dire le citoyen du monde, doit advenir, quel qu’en soit le prix. Peu importent les tensions communautaires, les déprédations, les agressions, les homicides, les viols : ils ne sont rien face au vivre-ensemble rayonnant qui, en toute logique, en résultera. De même que les déportations, les travaux forcés, les famines, le cannibalisme, les viols, les tortures, les meurtres, les génocides engendrés par l’application concrète de l’utopie communiste devaient naturellement déboucher sur l’avenir radieux.

Il faut donc insister, aller toujours plus loin, en rajouter encore et encore, et surtout ne pas prêter attention aux jérémiades de ces cons de peuples, qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez : ils ne connaissent pas leur bonheur. Comme ces râleurs du goulag ne savaient pas, ces ingrats, ces idiots, distinguer l’avenir radieux qui, au loin, se levait… approchait… était pour bientôt… pour demain… Demandez au Coréens du Nord.

Il en va du multiculturalisme comme du communisme : deux utopies, deux dénis de nature humaine, deux carnages.

Toujours la même loi, implacable : qui sème l’utopie récolte le chaos.

Et qui sème le féminisme récolte le machisme.

C’est en tout cas la première conclusion qui vient quand on observe les réactions de nos soi-disant défenseur-e-s de la cause des femmes à ces viols de masse. En effet, à quelques exceptions près — qu’il convient de saluer —, on chercherait en vain chez les féministes l’expression d’une solidarité franche et sans réserve envers les femmes qui, cette nuit de la Saint-Sylvestre, ont vécu l’enfer. La plupart ont en effet réagi exactement comme les idéologues précités, éludant la souffrance des victimes et martelant rigoureusement les mêmes mots d’ordre : il ne faut pas stigmatiser ; il ne faut pas généraliser ; pas d’amalgame. Comme si subitement, la défense des femmes avait cessé d’être leur préoccupation première ; comme si leur supposé combat pour la cause féminine s’était mis automatiquement en sourdine dès lors qu’il allait à l’encontre d’un autre combat, plus important… Comme si la cause des femmes, dont on croyait pourtant qu’elles avaient fait l’engagement de leur vie, ne valait que tant qu’elle servait une autre cause, prioritaire… Comme si leur combat essentiel n’était pas celui qu’elles affichent…

« Ceux qui me disent que les agressions sexuelles en Allemagne sont dues à l’arrivée de migrants : allez déverser votre merde raciste ailleurs ». Le racisme, voilà l’ennemi. Pas le viol de femmes allemandes par des hordes de sauvages un soir de Nouvel An, non, non. Le racisme. Il est assez savoureux de comparer la rage avec laquelle nos chères féministes fustigent le « racisme » (elles qui voient décidément du racisme et du sexisme partout, sauf là où il est), et leurs inhibitions de pucelles pour condamner sans ambages les ordures qui se sont livrés aux pires déprédations ce soir de Nouvel An.

« Instrumentaliser ces crimes, laisser à penser que la violence machiste est un fait étranger à nos sociétés, qu’il suffirait de fermer nos frontières pour nous en prémunir, c’est occulter la réalité du quotidien des femmes. » « Non à la violence contre les femmes, que ce soit à Cologne, à la fête de la bière ou dans la chambre à coucher. » Comme si c’était la même chose. Comme si tous les outrages au beau sexe étaient de même nature, et de même degré. Comme s’ils déployaient tous la même violence, et provoquaient les mêmes traumatismes. Odieuse tentative de relativisation des crimes de Cologne ; insupportable négation de leur spécificité, de leur horreur propre et inédite.

Voilà donc les émouvantes réactions de la plupart des féministes autorisées. Ces bienfaitrices, qui consacrent leur palpitante existence à éplucher les catalogues de jouets pour y débusquer des stéréotypes de genre, à lutter héroïquement contre Blanche-Neige — qui véhicule des clichés sexistes —, à réclamer la suppression du titre « Mademoiselle » des formulaires administratifs, à exiger que chaque projet de loi fasse l’objet d’une étude d’impact sur l’égalité entre les sexes, ont subitement le verbe bien court. Ces grandes vigilantes intransigeantes, qui voient dans la moindre publicité un brin grivoise une atteinte à la dignité de la femme, ne discernent en revanche pas nettement où est l’atteinte à la dignité de ces jeunes Allemandes encerclées, déshabillées et pénétrées en toute courtoisie par des dizaines d’hommes insatiables. Le prince charmant qui vient libérer la princesse, ça les rend ivres de rage, elles en gloussent de colère, elles s’en font des ulcères de cette immonde façon de rabaisser les femmes ; mais le clandestin qui vient violer l’Allemande, ça c’est à voir… Ne jugeons pas trop vite… Il faut être prudent… Attendons d’en savoir plus… Les viols de masse, non, décidément, ça ne les inspire pas. Ca ne rentre pas dans leurs grilles d’analyse du machisme. Le slogan « Babette je la lie, je la fouette et parfois elle passe à la casserole », alors ça oui, elles en caquètent d’indignation, hurlent, trépignent, harcèlent, saisissent la justice pour le faire interdire. Mais des femmes qui, un soir de Nouvel An, passent concrètement à la casserole contre leur gré ? Mouais. Attention quand même à ces tentatives de diversion. A ne pas se laisser détourner des vrais enjeux. On ne peut pas tout faire, hein. Il faut choisir. Aller au plus important. A l’essentiel. Se concentrer sur les combats cruciaux. L’urgente nécessité du renforcement du partage des tâches ménagères, par exemple. Savez-vous, en effet, que les femmes consacrent un quart d’heure de plus par jour aux activités domestiques ? N’est-ce pas là un véritable scandale ? Incommensurable avec vos obsessions futiles et paranoïaques de la Saint Sylvestre ? Et les inégalités salariales, alors ! Dites donc ! Vous y avez pensé ? Avez-vous entendu évoquer ce constat alarmant : à poste équivalent, les femmes sont payées 0,283% de moins que les hommes ? Vous rendez-vous bien compte ? N’êtes-vous pas révolté ? Pouvez-vous, je vous le demande, accepter sans broncher de telles inégalités ? Dormir tranquille quand subsistent d’aussi effroyables injustices ? D’aussi scandaleux outrages à la dignité de la femme ? Plus grave encore : nous avons épluché, recensé, inventorié pendant un an (nous n’avons rien de mieux à faire, pour justifier nos subventions), et les chiffres sont là, accablants : dans les livres pour enfants, les rois sont 175 contre 72 reines, là où les 103 princesses dominent en nombre les 89 princes ! Oui, oui, c’est garanti ! Nous avons bien compté ! Et recompté ! Nous avons bien employé notre temps ! Pour faire cette découverte essentielle ! Cette révélation majeure ! Réalisez-vous en effet que nous tenons enfin le ferment de toute violence faite aux femmes ? L’origine de tous leurs maux ? L’inégalité du nombre de rois et de reines dans les contes pour enfants : tout est là ! Mais oui ! C’est là qu’il faut agir ! De toute urgence ! Et sans faiblir ! Se remonter les manches, prendre son courage à deux mains et, au mépris du danger, lutter pour rééquilibrer au plus vite les représentations des rôles sexués dans les ouvrages pour enfants ! Et puis aussi terroriser tous ceux qui portent atteinte à la dignité de la femme ! Mais non, pas les violeurs syriens et algériens, oh là là, ce que vous pouvez être fasciste : ces salauds qui trouvent ridicule d’écrire auteure ou professeure ! Ces députés qui s’obstinent à donner du « Madame le président » (et ne font ainsi qu’appliquer les règles de la langue française) ! Ces infâmes machos qui complimentent leur collègue pour sa robe — hop, licenciés ! Se démener avec la dernière énergie pour obtenir la disparition du nom genré« école maternelle » — appellation scandaleusement sexiste suggérant arbitrairement, sans aucune raison connue à ce jour, une proximité entre le concept de « mère » et celui de « petite enfance ». Voilà des combats aussi utiles qu’exaltants. Qui justifient l’engagement de toute une vie.

Mais les femmes qui, dans les quartiers, se voilent pour que leurs fils ne se fassent pas traiter de « fils de pute », leurs filles de « filles des caves », et elles-mêmes de « putes » (ou, pire, de « Françaises ») ? Les burqas ? Ah ! Attention ! Ne stigmatisez pas ! Non mais enfin ! Vous êtes maboul ? Vous avez bu ? Les femmes sont libres de s’habiller comme elles veulent, quand même ! Ah mais la burqa c’est la liberté ! Mais oui : la liberté de s’habiller comme on veut ! Enfin ! C’est l’évidence même ! Ah ! Laissez leur le choix ! Comment ça une femme qui met la burqa approuve sa diabolisation ? Et met la pression sur celles qui voudraient ne pas se voiler ? Allez, allez… Quoi, quelles sottises dites-vous encore ? « Et la mixité dans tout ça » ? « Séparation des sexes » ? Euh… mixité… séparation des sexes… Mixité ? Séparation des sexes ? Foutaises ! Balivernes ! Hors-sujet ! C’est leur culture ! Leur civilisation ! Merde, à la fin ! Respectez les civilisations ! Dans leur diversité ! Sauf bien sûr l’immonde civilisation chrétienne, misogyne et patriarcale, la seule vraiment infâme et très spécialement dégueulasse avec les femmes ! C’est elle qu’il faut supprimer ! Elle nous a fait tant de mal ! Mais laissez les autres en paix, sale raciste !

Si les événements de Cologne, Hambourg, Stuttgart, Düsseldorf, Helsinki, Zurich etc. ont pu avoir un « intérêt », c’est de faire tomber définitivement le masque des féministes. De révéler leur vrai visage. D’apporter la preuve ultime de ce qui, au fil des ans, devenait de plus en plus flagrant.

Désormais le doute n’est plus possible. Les réactions de nos féministes confirment ce que tout observateur un peu lucide avait compris depuis longtemps, à savoir que le féminisme est le faux nez d’un combat plus profond, plus essentiel : la lutte à mort contre la civilisation chrétienne. Le féminisme fait partie de l’arsenal de mouvements lancés autour de mai 68 qui, dans leur apparente diversité, visent un objectif commun : la destruction des soubassements catholiques de l’Europe. Le féminisme participe de l’offensive idéologique déployée depuis cinquante ans pour anémier les peuples européens, les stériliser, les engourdir dans la haine de soi et le consentement à leur disparition. Offensive ayant elle-même une filiation directe avec les offensives précédentes des « Lumières » abrutissantes, de la Révolution décapiteuse, du génocide vendéen, des lois de ségrégation des catholiques entre 1880 et 1905. Voilà pourquoi, de même que la laïcité à géométrie variable est non pas un paradoxe, mais un pléonasme (toute personne connaissant l’Histoire sait que la laïcité n’a jamais eu pour but la neutralité religieuse, mais la neutralisation du catholicisme), de même l’antimachisme à géométrie variable manifesté par le féminisme n’a plus rien d’étrange une fois qu’on a identifié le principe de fond du féminisme.

Les femmes doivent donc comprendre qu’elles n’ont rien à espérer des féministes. Mais au contraire, tout à en redouter. Car les féministes ne défendent pas les femmes : elles combattent l’homme blanc hétérosexuel. Et lui seul. L’homme blanc hétérosexuel, incarnation supposée de l’immonde civilisation chrétienne. Et elles ont gagné. L’homme blanc moyen est devenu un pleutre, un capitulard, un vague pantin mou et enfiotté. Une petite merveille d’indécision et de lâcheté. Un soumis instinctif, jamais lassé de ramper et de demander pardon.

Nous l’avons vu à Cologne : il n’y a plus personne pour défendre les femmes. Merci les féministes. Et bravo. Beau travail. En même temps qu’elles s’acharnaient sur un ennemi imaginaire, et détruisaient un modèle de relations entre hommes et femmes d’une rare subtilité, jouant merveilleusement de leur complémentarité, elles consentaient par leur silence à la montée en puissance d’un système phallocrate, relevant d’une conception abjecte de la femme, et déployant contre elle une violence extrême. Il faut démonter la propagande dont les escrocs politico-médiatiques nous pilonnent inlassablement le cerveau : la vérité est que la sacro-sainte condition des femmes n’a jamais autant reculé que depuis que les féministes se sont arrogé le monopole de sa défense. Mais elles sont contentes. Satisfaites. Elles ont obtenu ce qu’elles voulaient. Grâce à elles, fini le prince charmant monté sur son destrier qui vient libérer la princesse : place au morveux sur trottinette qui détale comme un lièvre au moindre danger. Et laisse le champ libre aux pires sauvages. En toute bonne conscience, évidemment : car si l’Occidental castré n’a plus un atome d’honneur, son contentement de soi est en revanche à toute épreuve. A l’épreuve des balles, même…

Stefan Zweig a écrit : « Aucune vie, aucune brutalité sur terre n’a fait verser autant de sang que la lâcheté humaine ». Et Einstein, quelques années plus tard : « Le monde est un endroit redoutable. Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, qu’à cause de ceux qui voient le mal et ne font rien pour l’empêcher. » Ces aphorismes ont résonné très fort il y a deux mois… Et ils n’ont pas fini… Les occasions ne vont pas manquer de vérifier leur pertinence… Cologne ne fut qu’un avant-goût. Un échantillon. L’extension de la belle expérience du Kosovo à l’échelle de l’Europe, menée par la maquerelle Merkel, le maque François, et les entrepreneurs en chaos de Washington et de Bruxelles, est en marche. Nous allons vers des temps extrêmement durs pour les femmes. Terriblement éprouvants. Elles vont payer très cher l’émasculation des hommes européens. Quand il n’y a plus de virilité, il n’y a plus de rempart… Demandez d’ores et déjà aux femmes de témoigner sans détour de leur quotidien dans les transports, dans la rue… De leur sentiment d’abandon…

Il faut plaindre une civilisation qui ne fait pas de la protection des femmes sa préoccupation majeure. Son exigence implacable. Il faut trembler pour une civilisation qui ne donne pas aux femmes la place qui leur revient — la première. Il faut craindre le pire pour une civilisation qui a renoncé à défendre ses femmes. Elle est la plus barbare d’entre toutes. Et elle est vouée à disparaître, dans la soumission et le déshonneur.

Cette civilisation est la nôtre. Nous sommes les barbares. Et nous disparaissons, dans la soumission et le déshonneur.

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11 commentaires sur « Guerre et femmes »

  1. j'ai noté dans votre texte (et peut-être seule aussi dans tous vos autres textes), cette phrase : « quand les « peuples accueillants » se rebelleront… ». Voila qui m'importe, oui, oui j'ai peut-être tort, je rêve, je n'aurai pas l'occasion de réagir ni la force, le courage, le temps … mais je sais POURQUOI. et ce pourquoi n'est pas qu'en moi. Alors nous verrons. Pour le reste, tout ce que vous écrivez, je le pense, aussi je vous remercie de l'écrire si bien, si parfaitement; c'est à la fois une torture de voir étaler notre cauchemar et une jubilation qu'il soit révélé, matérialisé par votre verbe direct et érudit. Une lame fine et dure qui jaillirait de la glèbe magmatique où nos angoisses fiévreuses font des bulles ! Puisse-t'elle servir notre peuple et sa Terre : je la passe de ce pas à quelque connaissance mal embouchée mais que j'apprécie pourtant. H&P

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  2. J'espère que les choses vont s'accélérer.Ils faut que nous puissions tous constater de notre vivant l'étendu du désastre et le résultat de notre inconséquence. J'ai dors et déjà plaisir à observer les retournements de veste en pagaille et à voir les petits capo du politiquement correct s’empêtrer dans leurs propres contradictions comme un cochon se roule dans sa merde.

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  3. « Le commerce des bestiaux,le trafic internationale de ces precieux negres qui blanchissent en vieillissant» : 2 fantômes,de notre desobligé, Leon Bloy,on peut écouter ceci et une myriade d'autres «trucs» de cet acabit dont certain sont fichtrement derangeants,sur litteratureaudio,une decouverte sur ce site,même epoque que Bloy et ils se connaissaient semble t il, Aurelien Scholl,écoutez juste son «un cas de névrose»..Après cela,je me dit que la dégénérescence advint,la dilution actuelle leucoderme étant l'étape ou épilogue.Il parait que le chien de chasse bâtard,est le meilleur…si si!parlez avec des chasseurs,ils le savent et vous le prouveront,l'homme est un peu plus qu'un arbre et un peu moins qu'un chien m'apprend Flaubert..me voilà en bien mauvaise position.

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  4. Super article, franchement, j'en ai les larmes aux yeux. J'en ai trop marre qu'on me stygmatise à chaque fois que je vois un truc mysogine, et je vois les moindres détails depuis que je suis née, t'imagines les souffrances morales. Les autres, mecs et femmes, l'ont complètrment intégré, pas moyen de leur ouvrir les yeux. Ça fait du bien de l'entendre si bien dit en plus, merci. J'avais laissé tomber, je vivais dans ma bulle, loin des cons que tu décris, mais il est temps de se relever, et tu m'as vraiment motivée. Merci.

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  5. Super article, franchement, j'en ai les larmes aux yeux. J'en ai trop marre qu'on me stygmatise à chaque fois que je vois un truc mysogine, et je vois les moindres détails depuis que je suis née, t'imagines les souffrances morales. Les autres, mecs et femmes, l'ont complètrment intégré, pas moyen de leur ouvrir les yeux. Ça fait du bien de l'entendre si bien dit en plus, merci. J'avais laissé tomber, je vivais dans ma bulle, loin des cons que tu décris, mais il est temps de se relever, et tu m'as vraiment motivée. Merci.

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  6. Votre analyse est parfaite en tous points. Particulièrement la partie dédiée au combat laborieux contre ces populations agressives. Si l’on considère à quelle vitesse notre civilisation se décompose, je pense que nous n’en avons plus que pour quelques années, une dizaine au macimum.

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  7. Je continue la découverte de ce blog et c'est toujours un régal et un horreur en même temps. C'est tellement criant de vérité, tellement fidèle à la réalité que c'en est flippant. Pour rebondir sur ce post; nos politiques et tous leurs sbires (féministes, islamo complices et autres) sont de véritables criminels. Laisser entrer des hordes de jeunes hommes, tous issus de civilisations dans lesquelles la femme n'est qu'un objet de « contentement » dont on peut user et abuser à loisir, est proprement ahurissant. N'ont ils pas de filles ? Mes premières pensées et angoisses vont aux miennes qui ont déjà eu à subir certains assauts. Elles savent se défendre, y arrivent encore, mais un jour….. Les filles et les femmes sont en grand danger et personne, jamais personne n'en parle. Non, on ne fait pas rentrer impunément, sans réfléchir aux conséquences, des centaines de milliers d'hommes jeunes, dont on sait que culturellement ils sont « légèrement » obsédés et ne connaissent rien à nos mœurs, ou en tous cas feignent de les ignorer. Faudra t'il qu'une fille de ministre passe à la casserole pour qu'ils comprennent? Peut être même pas…… quand on lit vos posts sur le « padamalgame » on est en droit d'en douter.VS

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  8. A mon avis la phrase sur l'impossible mélange huile/ vinaigre est de l'ancien roi du Maroc, Hassan II.Il avait ajouté: un musulman ne fera jamais un bon Français. Sauf les génies, il y en a.Votre blog est un vrai bonheur. Celui , gratuit, de l'intelligence, et par en – dessous, du coeur!

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