« Le propre de l’intelligence, c’est de douter », pérorent-ils pompeusement, tous ces demi-habiles qui condamnent la pensée tonique et le style qui va avec. Dans tout ce qu’on entreprend le doute est nécessaire, puisqu’il est une modalité de l’humilité – sans laquelle on est certain de se planter. Mais le culte du doute, c’est le culte de la stérilité. Et c’est, le plus souvent, le masque de la lâcheté… Le culte du doute, c’est le mépris de l’Homme déguisé en humilité. L’Homme doit être humble, mais l’Homme doit être grand : l’Homme doit faire fructifier les talents reçus. Le propre de l’intelligence, ce n’est pas de douter : c’est d’analyser et de synthétiser. Pour créer. L’Homme n’est pas voué à rester une éternelle page blanche au prétexte qu’il faut douter : il doit avoir le courage d’accepter son imperfection, de renoncer à l’irrésolution, et de prendre la route.

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