Où règne la raison, s’éteint la poésie. Or à l’inverse des notes de musique, les lettres doivent passer par le tamis de la raison avant de rejoindre notre âme – si toutefois elles y parviennent… Le traitement rationnel d’un message abîme sa poésie : tout le travail de l’écrivain est de tenter de conjurer cette malédiction. De tromper la raison. De bafouiller le moins possible. D’imiter l’art suprême : d’imiter la musique.