
Il semblerait qu’il y ait quelques grains de sable dans le machine learning… Que tout ne se passe pas comme ils l’avaient prévu. Que le temps s’écoulant, ChatGPT devienne un gland — alors qu’on l’annonçait chaque jour plus épatant.
Que s’est-il passé ? Je l’ignore, bien sûr. Mais ce semi-fiasco m’a inspiré une interprétation que je regrette de ne pas avoir eue plus tôt, et que je livre ici.
Dali déclarait « Tout m’inspire, rien ne me change ». ChatGPT n’est pas Dali : ChatGPT n’est pas artiste : ChatGPT n’est pas humain. ChatGPT apprend de tout le monde. Tout l’inspire, et tout le change. Or les premières personnes qu’a croisées ce singe savant étaient, pour l’essentiel, dotées d’intelligences d’un niveau élevé. Il s’agissait d’humains qui cherchent, qui écoutent, qui s’intéressent à tout. D’esprits denses et curieux, à l’affût, affutés. L’avant-garde est rarement composée de neuneus… ChatGPT a, pour ainsi dire, commencé son apprentissage avec les meilleurs profs. Et puis, le temps passant, ce bon élève docile mais très influençable a rencontré du monde… de plus en plus de monde… et pas que du beau monde… Le premier de la classe s’est laissé dépraver par les cancres du fond. D’où son dernier bulletin de notes. Et l’effroi des parents.
ChatGPT fait une moyenne des intelligences qu’il rencontre. Or par définition, toute moyenne est… moyenne. Alors imaginez la moyenne de choses très très moyennes… et je ne vous dis pas la gueule de…
… restons entre esthètes : la suite est réservée à ceux qui savent vraiment apprécier ma plume. Explications :
« La seule manière de gagner de l’argent est de travailler de manière désintéressée. » Je révère Baudelaire, mais je dois me résoudre à cette désillusion : Baudelaire avait tort. Pour écrire, j’ai ruiné ma carrière. J’ai tiré un trait sur les gros salaires que me promettait mon gros diplôme de grosse école d’ingénieurs. Et je vais au devant de procès, d’intimidations, de saccages de ma vie sociale et de tourments en tous genres… J’en suis donc arrivé à me dire, peut-être orgueilleusement, que l’ivresse de mes textes valait bien celle d’un demi-demi de bière. Par mois… Et je me suis même dit, peut-être ingénument, que ceux qui m’appréciaient seraient heureux de pouvoir me témoigner leur gratitude par ce petit geste. Un petit geste pas si petit, à l’aune de l’effet qu’il aurait sur ma confiance et sur mon engagement… Un petit geste qui pourrait susciter de grandes choses… car si écrire est une activité solitaire, on est bien moins fécond lorsqu’on écrit dans le désert… Merci d’avance, donc, à ceux qui estimeront que mon temps, mes efforts, mes sacrifices, et surtout le plaisir qu’ils prennent à me lire valent bien ce petit geste de reconnaissance. Et d’encouragement. Car je ne sais pas si vous avez remarqué, mais en ce siècle barbare, les belles plumes sont une espèce de plus en plus rare… une espèce menacée…

Bien vu !
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