Qui vit dans le mensonge est laquais de Satan.
Vous croyez qu’ils vous mentent pour vous manipuler. Vous faire bien voter. Et vous faire approuver des politiques sanitaires, climatiques et guerrières qui les enrichissent colossalement. Vous avez raison, bien sûr. Et pourtant, vous n’y êtes pas du tout. Eux non plus, d’ailleurs. Ces fumiers, ces ordures, ces faussaires corrompus jusqu’au dernier atome ne mesurent pas la portée de leurs mensonges ; ils ne réalisent pas que ce qu’ils voient comme un simple moyen de parvenir est essentiellement une fin. Que le mensonge n’est pas une étape, mais le but. Destination mensonge, voilà le programme.
Hein ? Quoi ? Comment ? Et surtout, pourquoi ? Pourquoi donc le mensonge serait-il une fin en soi ? Non pas le truchement d’une manipulation, mais l’état terminal recherché ? Pour répondre à cette question, il nous faut un instant nous départir de notre matérialisme et envisager que tout ne se résume pas à l’argent ni au pouvoir. Que les motivations apparentes de nos actions sont souvent illusoires ; et leurs ressorts profonds nous restent inconnus… que sans le percevoir, nous servons en général d’autres intérêts que le nôtre… des intérêts qui nous dépassent, et dont nous sommes pour ainsi dire les dociles serviteurs… Mozart, par exemple, étendait la joie au détriment de la tristesse. Les progressistes, eux,…
… restons entre esthètes : la suite est réservée à ceux qui savent vraiment apprécier ma plume. Explications :
« La seule manière de gagner de l’argent est de travailler de manière désintéressée. » Je révère Baudelaire, mais je dois me résoudre à cette désillusion : Baudelaire avait tort. Pour écrire, j’ai ruiné ma carrière. J’ai tiré un trait sur les gros salaires que me promettait mon gros diplôme de grosse école d’ingénieurs. Et je vais au devant de procès, d’intimidations, de saccages de ma vie sociale et de tourments en tous genres… J’en suis donc arrivé à me dire, peut-être orgueilleusement, que l’ivresse de mes textes valait bien celle d’un demi-demi de bière. Par mois… Et je me suis même dit, peut-être ingénument, que ceux qui m’appréciaient seraient heureux de pouvoir me témoigner leur gratitude par ce petit geste. Un petit geste pas si petit, à l’aune de l’effet qu’il aurait sur ma confiance et sur mon engagement… Un petit geste qui pourrait susciter de grandes choses… car si écrire est une activité solitaire, on est bien moins fécond lorsqu’on écrit dans le désert… Merci d’avance, donc, à ceux qui estimeront que mon temps, mes efforts, mes sacrifices, et surtout le plaisir qu’ils prennent à me lire valent bien ce petit geste de reconnaissance. Et d’encouragement. Car je ne sais pas si vous avez remarqué, mais en ce siècle barbare, les belles plumes sont une espèce de plus en plus rare… une espèce menacée…
2 commentaires sur « L’Empire du mensonge est une prison »