Les nations sont les branches d’un arbre dont le tronc s’appelle civilisation, et les racines religion. Si les racines meurent, le tronc dépérira, et les branches également. Et le temps, l’énergie, les efforts consacrés à « guérir » les branches auront été non seulement inutiles, mais néfastes. Car ce temps, cette énergie, ces efforts auront été perdus pour traiter le problème à la racine ; de surcroît ce problème, laissé libre de prospérer pendant ces sottes gesticulations, se sera aggravé… En cet atroce début de XXIème siècle, il est stupide, il est vain, il est nuisible de chercher à sauver la nation française. C’est une perte de temps. Une perte d’énergie. C’est un gâchis coupable de ressources et d’efforts. C’est sans doute également, plus inconsciemment, une lâche démission devant le vrai défi de notre temps… un défi que beaucoup sentent insurmontable… alors ils font diversion… jouent aux petits fiévreux héroïques patriotes… travestissent leur abandon de la civilisation en engagement pour la nation… déguisent leur capitulation civilisationnelle en résistance patriotique. Mais à danger fictif, combat factice… simagrées… théâtre. Il faut le dire, le hurler, le marteler à tous les collabos qui drapent leur lâcheté dans un drapeau tricolore : en défendant la France, nous hâtons notre mort. Car ce n’est pas notre nation qui disparaît : c’est son soubassement civilisationnel. Ce n’est pas la France qui s’efface : c’est son catholicisme fondateur. Tous, je dis bien tous les maux qui nous frappent s’expliquent par cet inouï déracinement. Cette prodigieuse dénaturation, cette monstrueuse dépersonnalisation de la France. Car les faussaires accrédités, révisionnistes assermentés et autres pitres incultes pourront toujours hurler, rugir de rage, se tordre de colère en postillonnant leur catéchisme anticatholique, ils ne changeront rien à cette vérité : la France…
… restons entre esthètes : la suite est réservée à ceux qui savent vraiment apprécier ma plume. Explications :
« La seule manière de gagner de l’argent est de travailler de manière désintéressée. » Je révère Baudelaire, mais je dois me résoudre à cette désillusion : Baudelaire avait tort. Pour écrire, j’ai ruiné ma carrière. J’ai tiré un trait sur les gros salaires que me promettait mon gros diplôme de grosse école d’ingénieurs. Et je vais au devant de procès, d’intimidations, de saccages de ma vie sociale et de tourments en tous genres… J’en suis donc arrivé à me dire, peut-être orgueilleusement, que l’ivresse de mes textes valait bien celle d’un demi-demi de bière. Par mois… Et je me suis même dit, peut-être ingénument, que ceux qui m’appréciaient seraient heureux de pouvoir me témoigner leur gratitude par ce petit geste. Un petit geste pas si petit, à l’aune de l’effet qu’il aurait sur ma confiance et sur mon engagement… Un petit geste qui pourrait susciter de grandes choses… car si écrire est une activité solitaire, on est bien moins fécond lorsqu’on écrit dans le désert… Merci d’avance, donc, à ceux qui estimeront que mon temps, mes efforts, mes sacrifices, et surtout le plaisir qu’ils prennent à me lire valent bien ce petit geste de reconnaissance. Et d’encouragement. Car je ne sais pas si vous avez remarqué, mais en ce siècle barbare, les belles plumes sont une espèce de plus en plus rare… une espèce menacée…


