Réconcilier psychologie et théologie

Ce que le psychologue appelle perversion, le prêtre le nomme possession. Et c’est la même chose.
La Grande Perversion à laquelle se résume le progressisme, cet enfer de mensonges, d’inversions accusatoires, de parlers par antiphrases, de guerre au sens critique, de manipulations folles, de gaslighting féroce, est la forme la plus achevée de haine de l’Homme qu’on ait vue dans l’Histoire. Or qui hait l’Homme plus que le Diable ?
Que l’on choisisse, pour décrire le cauchemar progressiste, la sémantique du psychologue ou celle du prêtre ; la terminologie de la psychologie ou celle de la théologie, ne change pas grand chose. À ceci près que la psychologie répond aux questions « Quoi ? » et « Comment ? » ; et que la théologie (pour peu que l’on consente un instant à adopter l’obscurantisme des siècles les plus brillants de l’humanité) nous dit « Pourquoi ». Quoi qu’il en soit, quand on voit la rage mystérieuse de rabaisser l’Homme qui anime le progressiste, cette fureur de lui donner mauvaise conscience de son intelligence, de lui faire honte de sa clairvoyance, de liquider sa liberté de penser, et d’abolir en lui tout ce qui le rend digne du nom d’Homme pour en faire un esclave parfaitement ahuri et rampant, on ne peut s’empêcher d’avoir l’intuition de forces bien lugubres à l’œuvre. Et de penser que Baudelaire n’a jamais eu autant raison : C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent.

4 commentaires sur « Réconcilier psychologie et théologie »

  1. Tout à fait. Mais la psychologie étudie aussi et même beaucoup le « pourquoi », l’étiologie des troubles, en les expliquant essentiellement avec des éléments de l’histoire personnelle. Différents points de vue qui coexistent et qui ne s’opposent pas, chacun y prenant ce qui lui parle.

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    1. L’étiologie me semble davantage répondre à la question « Comment (en est-on arrivés là) ? » Le « Pourquoi (cela est-il ainsi) ? » demeure à mon sens un épais mystère, tant qu’on n’intègre pas le Mal dans l’équation. Pourquoi cette quasi-inéluctabilité de la perversion chez des enfants de pervers (le « Comment » est assez évident)? Pourquoi cette longue chaîne de transmission de la cruauté, qui forge un nouvel anneau à chaque génération, et qui semble impossible à briser ? Pourquoi cette fatalité de la condition humaine ? Pourquoi, à divers degrés, faisons-nous tous le mal (le « Comment » est connu) ?

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      1. Vous avez raison et faites bien de repréciser le comment et le pourquoi.
        Reste après la question de ce qu’on en fait et comment on vit avec cela (certes c’est un autre sujet) et là-dessus il y a sûrement aussi des ponts entre théologie et psychologie. Face à la perversion, dans l’approche psychologique, en rester à distance et donner le moins de prise possible.
        Face au mal que tout humain est amené à faire dans sa vie, identifier le fait, reconnaître sa responsabilité et… chacun oriente la suite en fonction de ce qui fait sens pour lui.

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