Éric Zemmour semble bien décidé à désespérer ses plus fidèles, plus inconditionnels, plus éperdus soutiens.
Éric Zemmour semble habité d’une rage féroce d’écœurer jusqu’à ceux qui, depuis la première seconde, l’admirent et le défendent (souvent au prix de leur mort sociale).
C’est l’une des plus vives douleurs de cette époque pourtant infecte, que de voir un homme qu’on avait érigé en héros devenir un bourgeois. Cet esprit vaste et fulgurant, abdiquer son exceptionnel sens critique pour se vautrer dans le prêt-à-penser le plus niais, le plus ronflant, le plus étriqué et ainsi glaner quelques points auprès de son néo-électorat de boomers mesquins (pléonasme) et de Versaillais castrés (autre pléonasme).
C’est une immense perte, et une immense tristesse : Zemmour était un punk ; c’est un apparatchik.
