De la lâcheté à la futilité

 

Il n’est pire mensonge qu’un problème mal posé.
Bernanos

Ah, CNEWS ! Ah, Sonia ! Ah, Charlotte ! Et la si douce Élisabeth (je pâme) ! Et ma Krikrikelly ! Et mon Ivan, mon Gilles-William, mon gros Matthieu, mon p’tit Pascal, et mon Pierre et mon Paul ! Mes chroniqueurs chéris ! Mes débatteurs d’amour ! Mes éditorialistes top chouchous trop mimis ! Eh oui, que voulez-vous, je suis comme ça, moi… sentimental… Car quand même, n’est-ce pas, quel spectacle enivrant que ces hardis bretteurs se lançant vaillamment à l’assaut de Macron, Darmanin et Dupond-Moretti ! Ces intrépides francs-tireurs pourfendant héroïquement la politique migratoire, sécuritaire, judiciaire, énergétique, militaire, économique et sanitaire des salopards qui nous gouvernent ! Dénonçant fougueusement — avec quel courage — ces fossoyeurs de la France qui ne protègent pas les Français ! Ah, quelle vigueur ! Quelle ardeur ! Quel vent de liberté ! Comment ferait-on, je vous le demande, sans ces chevaliers modernes ? Comment, sans ces beaux insolents, échapperait-on à la chape de plomb de la pensée unique ? À cet odieux, horripilant, cet asphyxiant politiquement correct ? Non, vraiment, ces impétueux combattants de la Vérité sont admirables : nous ne leur rendrons jamais assez hommage. Quoi que… à bien y regarder… dans ces toniques tourbillons de panache et d’audace, il semble bien y avoir comme un léger non-dit… Oh, trois fois rien… un oubli, sans doute… Mais quand même, à la longue, cela finit par devenir suspect… on pourrait presque croire qu’il s’agit d’un tabou… que nos impertinents ont leurs petites pudeurs… leurs pensées prohibées… leurs discours interdits… Que ces inconditionnels de la liberté d’expression lui imposent quand même quelques conditions, à leur expression… Et qu’elles sont strictes, ces conditions. Très strictes. Comme un nouveau politiquement correct… un nouveau conformisme… Comme une nouvelle pensée unique.

Ces esprits libres et courageux éreintent en effet avec brio notre personnel politique médiocre, arrogant et désinvolte qui fait si mal aux Français. Mais ces esprits libres et courageux semblent n’avoir ni la liberté, ni le courage d’énoncer cette évidence : en démocratie, le personnel politique est le miroir du peuple ; et là sinon par sa volonté, du moins par son consentement. À plus forte raison quand cette volonté, ou ce consentement, s’expriment depuis cinquante ans avec une constance impeccable.

Il est donc temps de dessiller les yeux des téléspectateurs, au risque de les froisser (mais quelle vérité ne froisse pas, surtout dans un siècle où l’air que l’on respire s’appelle Mensonge ?) : leurs débatteurs-stars débattent, débattent, débitent énormément, mais ne disent rien. Car toute « pensée » sur le cauchemar français qui élude l’examen de la responsabilité des premiers décideurs : les Français, n’est que vain bafouillage. Babil superficiel. Péroraison oiseuse. Une telle « pensée », en effet, ne saurait nous fournir le moindre début de compréhension — ni a fortiori de résolution — du cauchemar français. Pour comprendre — et résoudre — le cauchemar français, il faudrait s’interroger sur la nature d’un peuple qui, depuis cinquante ans, vote systématiquement pour ce qui le détruit. Il faudrait cesser d’incriminer les gouvernements, et déplacer le projecteur sur ce peuple qui, invariablement, porte au pouvoir ces gouvernements — lesquels ne sont par construction que l’arme du crime… Oui, il faudrait détourner le flot des récriminations des conséquences vers les causes : des gouvernements vers ces Français qui, invariablement, votent immigrationniste. Européiste. Multiculturaliste. LGBTQiste. Progressiste. Wokiste. Sans-frontièriste. Et halal. Ces Français qui, invariablement, votent islamogauchiste. Puis vilipendent à mort les islamogauchistes… comme quelqu’un de furieux devant un grand miroir… baigné d’une lumière crue… un miroir reflétant toute sa laideur d’âme… Car qu’on le veuille ou non, ce ne sont pas nos dirigeants, et encore moins les formations politiques dites « islamogauchistes » qui ont assassiné la France : c’est le peuple français. C’est le peuple français qui, par ses votes criminels, a transformé l’un des plus beaux pays du monde en enfer nihiliste — et bientôt islamiste. C’est le peuple français qui, dans ses tréfonds, est islamogauchiste. Ses paroles peuvent le nier : tous ses actes le prouvent.

Oui il faudrait, pour parler un peu sérieusement, un peu fructueusement, demander aux Français ce qui se passe dans leurs têtes de tarés pour avoir plus peur d’être traités de fascistes par des pigistes, qu’égorgés par des islamistes. Plus peur de Laurent Joffrin, que de Salah Abdeslam… Leur demander, aux Français, ce qui se passe dans leurs c…

… restons entre esthètes : la suite est réservée à ceux qui savent vraiment apprécier ma plume. Explications :

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La France rabougrie

 « Résilience ». « Bouclier tarifaire ». « Amortisseur tarifaire ». « Diminuer sa consommation pour éviter les coupures ». Notre lexique est purement défensif. Notre plus haute ambition est d’amortir. D’encaisser. De subir. D’autres, à côté de nous, ont l’intention de conquérir. Encaisser VS. Conquérir : je vous laisse deviner la suite. Et la fin — c’est le cas de le dire.

Tout est religieux

Certains se demandent pourquoi les 1,5 millions de Portugais installés en France ne cassent jamais rien quand leur équipe perd — ou gagne. Pourquoi il n’y a pas de racailles portugaises. De délinquance portugaise. De violence gratuite portugaise. Pourquoi il n’y a pas de barbarie portugaise.

La réponse est simple : il n’y a pas de Djihad portugais.