Je n’ai aucune estime pour Adrien Quatennens. J’abhorre sa vision de la France — pardon, de la République. Mon mépris pour ce suricate roux s’est encore aggravé depuis qu’il a inventé le concept macronien (ou, si vous préférez, en-même-temps-iste) de gifle féministe. Cela dit, la chute de ce grand con ne me réjouit nullement. Encore moins celle de son parti. Et, encore moins, celle de sa coalition.
D’un point de vue civilisationnel, d’abord. Parce que cette civilisation où l’on jette en pâture la vie privée d’un homme ; où la meute des Tartuffe se délecte et s’admire de déchiqueter un homme qui a giflé sa femme, mais ne se scandalise jamais que chaque jour en France soient commis 230 viols, ni qu’à cause de ses 50 ans de vote halal, des millions de femmes françaises endurent chaque jour des violences incommensurables avec une gifle ; cette civilisation où l’on exige la démission d’un homme politique qui a giflé son épouse, mais où l’on reconduit un homme politique qui a brisé les mâchoires, arraché les mains et défoncé les orbites de ses concitoyen(ne)s à coups de LBD ; une telle civilisation de charlatans pétris de moraline me révulse. Elle ne mérite d’ailleurs pas le nom de civilisation.
D’un point de vue politique, ensuite. Je suis en désaccord quasi-total avec LFI. Je suis en désaccord quasi-total avec la NUPES. Il n’en demeure pas moins qu’en termes d’arithmétique parlementaire, la NUPES était bien utile pour faire pièce à la macronie. Il semble désormais acté que c’est la NUPES qui, bientôt, se trouvera en pièces… Fragmentation en mille morceaux de l’opposition, qui aura encore plus de mal qu’aujourd’hui à être effectivement majoritaire. Macron aura le champ libre pour ses hideux projets. D’autant plus qu’au besoin, la jurisprudence suricate s’appliquera assez aisément aux autres partis d’opposition… Peut-être, alors, regretterons-nous ce grand con de suricate roux. Peut-être, même, regretterons-nous l’éclatement de la NUPES. Tout arrive… Peut-être, oui, peut-être regretterons-nous d’avoir été, une fois de plus, aveuglés par notre mesquinerie partisane et notre joie mauvaise ; et d’être ainsi, une fois de plus, tombés dans le piège Macron.