Déroute


 

« N’importe quel trou du cul peut devenir, bien enculé de publicité, un immense n’importe quoi, l’objet d’un culte, une  suprêmissime vedette [….] L’être, l’étron, l’objet en cause de publicité sur lequel va se déverser la propagande massive, doit être avant tout au départ, aussi lisse, aussi insignifiant, aussi nul que possible. La peinture, le battage-publicitaire se répandra sur lui d’autant mieux qu’il sera plus soigneusement dépourvu d’aspérités, de toute originalité, que toutes ses surfaces seront absolument planes. Que rien en lui, au départ, ne peut susciter l’attention et surtout la controverse. La publicité pour bien donner tout son effet magique, ne doit être gênée, retenue, divertie par rien. Elle doit pouvoir affirmer, sacrer, vociférer, mégaphoniser les pires sottises, n’importe quelle himalayesque, décervelante, tonitruante fantasmagorie. »

Céline


Je ne vois qu’une explication au désastre Pécresse : ce clown sinistre qui multiplie les pitreries lugubres derrière un pupitre est la sœur jumelle de Valérie qui, par jalousie, s’ingénie à saboter sa campagne. Et nous fournit ainsi, après l’angoissante NKM, un nouvel argument imparable contre la parité. Et pourtant… 15%…

Une telle tiédeur, et une telle ferveur. Une telle fadeur, et un tel engouement. Pécresse est le miroir de la France aseptique, et fière de l’être. De cette bourgeoisie amorphe et sans saveur qui, pour préserver sa respectabilité, a renoncé à toute dignité. De ces mornes notables torpides et méprisants qui, pour remplir leur portefeuille, ont détruit la France. Il n’y a pas plus opposé à la France qu’un électeur de Pécresse. Il n’y a pas plus éloigné du panache, du courage, de l’insolence françaises, que ce tas d’impotents avachis dans leur fric et qui s’identifient à cette personnalité délavée. On ne peut pas avoir une goutte de sang français, sans repousser d’instinct cet automate glaçant. On ne peut pas avoir la moindre filiation avec Molière et Richelieu, sans être épouvanté devant une telle médiocrité. On ne peut pas aimer la France, et vouloir à sa tête ce cadavre sans tête.

L’âme éteinte, et le verbe mort ; à côté de Pécresse, un social-démocrate suédois ressemble à Depardieu. À côté de Pécresse, même Jacques Attali paraît haut en couleurs. À côté de Pécresse, on croirait que Véran est un chic type marrant. À côté de Pécresse, même Christine Boutin passerait pour une punk.

C’est désormais une certitude : puisqu’une femme aussi terne, aussi médiocre, aussi analphabète que Pécresse fait 15%, une chèvre pourrait se présenter à l’élection présidentielle, et l’emporter. D’autant plus qu’une chèvre a deux avantages sur Pécresse (en plus d’un net surcroît de charisme) : elle n’est pas arrogante. Et elle est innocente.

5 commentaires sur « Déroute »

  1. Vous n'avez rien compris au film.Il faut que chaque président depuis Chirac soit plus mauvais que le précédent.C'était un « challenge » de trouver plus mauvais que Macron.Eh bien, si, ils ont trouvé.

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  2. Elle a pour elle deux arguments dont le caractère décisif saute aux yeux : (1) C'est une femme, hourra! (2) Et elle est tellement BCBG, ma chère Madame.Elle en a peut-être aussi un troisième, encore plus décisif pour expliquer qu'elle attire les votes des Français de 2022 : elle est médiocre, infiniment, incurablement médiocre…

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  3. La belle affaire, trouver un imbecile pour porter leurs couleurs (et leurs valises) n'est trop dur, dans la France d'aujourd'hui.Rappellons que bigard et lalanne ont failli se lancer dans la course.Au contraire c'est trouver un stratege, un genie, un homme d'etat qui est presqu'impossible.Pourtant c'est surement la seule solution .

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