Il paraît qu’il est urgent que tout le monde se vaccine. Urgentissime. Contre un virus qui a 0,05% de chances de tuer celui qui l’attrape.
Il paraît que chacun, pour combattre un virus auquel il a 99,95% de chances de réchapper, doit s’injecter sans crainte une substance développée en 8 mois (la durée moyenne de développement d’un vaccin est de 8… ans) ; que chacun, en revanche, pour combattre ce même virus, doit être épouvanté à la perspective d’avaler quelques comprimés d’une substance dont les effets secondaires et contre-indications sont connus depuis 70 ans. Une substance administrée à des milliards d’individus, et qui était en vente libre jusqu’en janvier 2020… Mais ça c’est un raisonnement du passé, du poussiéreux passé à très vite oublier : il convient, aujourd’hui, pour être réputé logique et rationnel, d’avoir peur du connu, et foi en l’inconnu. Par conséquent, fini les comprimés sans risque et sans surprise : place à la chouette piquouse de potion magique ! Abracadabra ! Et pas de discussion, hein ! Pas de réticence ! Il faut être solidaire ! Solidaire ? Solidaire…
À vrai dire, j’ai beau y réfléchir, je ne comprends pas bien ce chantage à la solidarité que tentent d’exercer les obtus partisans de la piquouse : par définition, ceux qui choisissent de se vacciner ne risquent pas d’être infectés par ceux qui ne se vaccinent pas… enfin, si le vaccin fonctionne. Mais ceux qui se vaccinent y croient. Non ?… Et s’ils n’y croient pas, pourquoi, au juste, tiennent-ils tant à ce que les réfractaires les suivent ? De quoi, au juste, leur exhortation à la solidarité est-elle le nom ?… Tout cela pour dire que dans cette affaire comme dans tant d’autres, il n’est pas sûr que le mépris d’autrui (et singulièrement de sa santé) soit où on nous l’indique…
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