Indignation alternative

« Une image d’une violence sans nom […] une merde raciste […] odieuse, bête et cruelle. »

Réaction de la députée Danièle Obono à un dessin la représentant en esclave, destiné à illustrer un texte rappelant que ce sont des Noirs qui ont vendu leurs « frères » noirs aux Européens — infâme complicité dans l’abjection, sans laquelle il n’y aurait tout simplement pas eu d’esclavage européen.

« Bip. »

Réaction de Danièle Obono au texte du rappeur Nick Conrad, intitulé Pendez les Blancs et comportant les phrases suivantes :

« Je rentre dans des crèches, j’tue des bébés blancs

Attrapez-les vite et pendez leurs parents

[…]

Fouettez-les fort, faites-le franchement,

Que ça pue la mort et que ça pisse le sang. »

Parce que cela, voyez-vous, ce n’est pas d’une violence sans nom. Ce n’est même pas une merde raciste. Et ce n’est ni odieux, ni bête, ni cruel. En tout cas, cela ne mérite pas qu’on s’émeuve.

Les Tartuffe, pleurnicheuses professionnelles et autres charlatans de l’humanisme ont de beaux jours devant eux.

Les Sauveurs

Le journalisme justifie sa propre existence par le grand principe darwinien de la survie du plus médiocre.
Oscar Wilde

Mais comment vivait-on avant les fact-checkers ? Comment l’humanité a-t-elle pu avancer, privée de leurs lumières et de leurs vérités ? Oui, comment Aristote a-t-il pu raisonner ? Et Socrate, et Platon ? Et Saint Thomas d’Aquin ? Et même Saint Augustin ? Et Voltaire, et Rousseau ? Comment tous ces penseurs ont-ils osé penser, privés de tout accès à la parole sacrée ? La parole journaliste ? La parole des pigistes ?

Car penser sans pigiste ? Non, vous n’y pensez pas ! Du haut de leurs vingt-sept ans — et de leur formation d’excellence à l’École de Journalisme de Clermont-Ferrand —, ces génies omniscients que sont les pigistes éclairent l’humanité. Ils la guident sur les chemins du Beau et du Vrai. Il était temps.
Depuis des millénaires, l’humanité errait. Divaguait. Se perdait. Depuis des millénaires, elle pataugeait dans la sottise. S’enlisait dans l’ignorance. Et puis vinrent les pigistes. Jusqu’alors aveugle et sourde, l’humanité, enfin, ouvrit les yeux ; et ses oreilles, enfin, ouïrent la Vérité. De leurs salles de rédaction, les pigistes lui montrèrent la lumière. L’inondèrent de leur infini savoir. Grâce à leurs Décodex, c’en était bien fini des millénaires de fake news sur lesquelles s’étaient construites les misérables civilisations du passé. Oui c’en était fini des nains nommés De Gaulle, Saint Louis, Richelieu, Clovis, Philippe le Bel, Louis XIV, Charlemagne. Enfin, et pour la première fois, l’humanité s’était trouvé des guides à sa hauteur : les pigistes.

Les pigistes, autrement dit les fact-checkers, c’est-à-dire les décrypteurs, engagèrent l’humanité sur les voies de l’intelligence et de la connaissance. À coups de Décodex, ils déchirèrent les brumes de crétinisme dans lesquelles…

… restons entre esthètes : la suite est réservée à ceux qui savent vraiment apprécier ma plume. Explications :

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Escrocs ou crétins

Toute civilisation procède de religion. La religion est pour ainsi dire le cœur battant de la civilisation.
Ceux qui prétendent vouloir sauver la civilisation française sans réhabiliter la religion dont elle procède sont des escrocs, ou des crétins. Ceux qui prétendent aimer la France mais rejettent le catholicisme sont des imposteurs, ou des idiots. Des idiots utiles de la destruction de la France.

Bénédiction

Tout homme bien portant peut se passer de manger pendant deux jours — de poésie, jamais.

Baudelaire

Le covid a tué 800 000 personnes. C’est fâcheux.

Mais le covid a surtout éradiqué des dizaines de millions de touristes. C’est merveilleux.

Le covid a eu raison du plus terrible fléau de la modernité : le tourisme de masse. Il a accompli ce miracle, d’abolir ce qui semblait inéluctable. De résoudre l’insoluble. D’inscrire le mot « Fin » à un cauchemar qui s’annonçait sans fin.

Liquidant ce nuisible essentiel qu’est le touriste contemporain, le covid nous a délivrés de l’ignoble spectacle de sa vulgarité inculte et arrogante ; il a, par là même, restitué à la planète un peu de poésie. Elle est dorénavant un lieu plus habitable. Plus respirable. Plus humain. Le covid nous réhumanise. Ou, tout au moins, limite les occasions d’exprimer notre barbarie.
Peu importent, dès lors, les quelques méfaits du covid ; ils sont dérisoires au regard de cet immense bienfait : l’extermination des touristes. Qui a pu arpenter Rome en août post-covid, même en souffrant personnellement des séquelles de ce covid ; qui a pu, loin de l’obscène grouillement des monstres sur Segway et des barbares sur Instagram, savourer la paix et la beauté de la Ville éternelle, ne peut que le reconnaître : le covid est une bénédiction. 

gogols

Un moteur de recherche vient de créer une fonctionnalité permettant d’identifier les commerces tenus par des Noirs. Comme il y a quelques décennies, l’administration allemande avait eu l’idée d’identifier certains commerçants…

Beau service rendu par ce moteur de recherche aux racistes anti-Noirs, qui sauront désormais dans quels commerces ne pas se rendre ; et aux racistes anti-Blancs, évidemment, qui sauront eux aussi quels commerces privilégier. Bref, beau service rendu aux racistes, et au racisme.

Et à ceux qui ne le seraient pas, racistes, à ceux qui se foutraient de la couleur de la peau comme de celle de leur dernière chemise, on enjoint désormais d’en tenir compte. De considérer la couleur de peau comme un critère important. Un critère discriminant. Bref, on fabrique des racistes. Et on augmente ainsi le nombre des racistes. Demain, tous racistes. Bravo le Progressisme.

La banalisation, puis la généralisation de l’obsession racialiste sont en marche. Au nom de l’antiracisme.
La régression vers les antagonismes, puis les affrontements ethniques est notre nouvel horizon. Au nom du Progressisme.