L'Empire du caprice

 

Le caractère infantile est en général facilement porté à la cruauté, car la capacité de compatir se forme relativement tard.
Freud

Il était temps. Cinquante ans, quand même. Cinquante ans que l’imposture durait. Cinquante ans qu’on racontait rigoureusement n’importe quoi sur mai 68. Cinquante ans que l’ambiguïté qui entourait cet événement étrange permettait à tout un chacun d’y aller de son charabia vaporeux, sans jamais parvenir à dissiper le malaise que suscite immanquablement l’évocation de cette insaisissable « révolution ».

Mais enfin, les brumes se dissipent. L’ambiguïté se lève. Et les faits apparaissent dans leur limpidité. Dans leur simplicité. Il est désormais clair que mai 68 ne fut que l’ultime étape de la retombée en enfance de l’Occident. Rébellion des bébés bobos (pléonasme), mai 68 apporta la touche finale à un processus d’infantilisation amorcé deux siècles plus tôt, quand la haine de la hiérarchie, de la verticalité, de l’autorité — autant de notions essentiellement adultes— se manifesta par la décapitation rageuse de notre père symbolique (un certain 21 janvier 1793), et le rejet concomitant de Notre Père…

Depuis ce moment capital, c’est le cas de le dire, depuis ce renoncement à la transcendance qui nous maintenait debout, nous n’avons pas cessé de nous avachir. De devenir chaque jour plus puérils. Plus sommaires. Plus barbares. Avec des emballements et des pauses, des pics et des répits ; puis, ces dernières décennies, une accélération fulgurante. Vertigineuse. Spectaculaire. Si bien qu’aujourd’hui, la nature infantile de mai 68 ne peut plus être niée. Pourquoi, à votre avis, pourquoi donc Dany, Gaby, Jacky et la quasi-totalité des prêtres de l’Église progressiste étaient-ils pédophiles — ou, plus exactement, sont-ils pédophiles ?… Allez… On réfléchit… Un petit effort… Non ? Vous ne voyez pas ? Mais enfin, c’est évident : quoi de plus normal que des enfants attirés par des enfants ?

De même pourquoi le féminisme, après tant d’années de tortillages, de discours nébuleux et d’apparentes contradictions, apparaît-il enfin nettement pour ce qu’il est : une guerre non pas des sexes, mais au sexe ? A la possibilité même de la vie sexuelle ? D’où vient chez les féministes cette peur panique de l’autre sexe, d’où vient cette paranoïa inouïe qui les mène à confondre séduction et prédation ? D’où vient que ces givrées voient du « sexisme » dans la moindre expression de la complémentarité des sexes ? D’où viennent cette aigreur, cette amertume, cette hargne ? D’où vient cette haine de la différence des sexes ?

La réponse vient aisément si l’on s’avise que la différence des sexes est une notion adulte. Qu’à l’inverse, le nourrisson est une créature asexuée. Qu’il flotte dans un monde imaginaire où la différence des sexes n’existe pas (pas davantage, d’ailleurs, que les autres différences). Le psychisme infantile est essentiellement indifférenciateur : il ignore la réalité extérieure et donc, en particulier, l’altérité sexuelle. C’est ce que les pédopsychiatres nomment l’égocentrisme enfantin. Eh bien l’aspiration des féministes à un monde asexué, la colère folle que suscite en elles toute manifestation de la division des sexes, sont autant de témoignages de leur psychisme infantile. Nonobstant leur apparence et, pour certaines, leur intelligence adultes, les féministes sont régies par une psychologie de bébé : elles sont donc incapables de concevoir la différence des sexes. Aussi le spectacle de de cette dernière, en percutant frontalement leur représentation puérile du monde, occasionne en elles une souffrance terrible. Avoir devant les yeux ce qui ne peut pas exister… Voir ce qu’on ne peut concevoir… Aberration… non-sens… court-circuit… Il y a de quoi devenir folle…

C’est cette souffrance qu’il faut entendre, dans les glapissements torturés de ces dingues. C’est la volonté d’abolir les causes de cette souffrance qu’il faut déchiffrer, dans leurs appels hurleurs à en finir avec la sexuation des rôles et l’ignoble société hétéronormée. Faute d’être en mesure d’accepter le réel, les féministes exigent du réel qu’il se conforme à leurs fantasmes. Ce ne sont pas leurs illusions qui doivent disparaître : c’est la réalité. L’anthropologie doit se soumettre à leur psychologie. Et c’est ainsi que la sexualisation des rôles n’est pas une donnée naturelle immuable, dans une société civilisée, mais relève nettement de processus de socialisation sexistes. Et que les femmes sont victimes de processus d’invisibilisation promus par un système patriarcal qui ne dit pas son nom. Et que les filles continuent à être surreprésentées dans des activités d’intérieur et des tâches maternantes ou domestiques, tandis que les petits garçons s’activent avec des copains à l’extérieur, dans des lieux publics, y font des bêtises ou du sport. Et que les catalogues de jouets sont remplis de stéréotypes sexistes. Et que la parité n’est pas encore atteinte dans les livres d’histoire. Et ainsi de suite. Tout ce fatras verbeux peut se résumer en un borborygme : « Ouiiiiiiiiin ! ». Il n’est que l’expression chaotique et colérique des chimères infantiles qui peuplent leur psyché de nourrisson.

Le féminisme est essentiellement un infantilisme, c’est un fait évident pour qui sait observer ; mais plus généralement, c’est tout le progressisme qui est une retombée en enfance (or le féminisme n’est qu’une branche de l’arbre progressiste, les autres branches s’appelant multiculturalisme, égalitarisme, antiracisme, sans-frontiérisme, droits-de-l’hommisme, socialisme, communisme, européisme, écologisme, antispécisme, existentialisme et pédophilisme). Une retombée en enfance, donc en territoire asexué. Mai 68, acte de naissance du progressisme réel, nous promettait la « libération sexuelle ». Et c’était vrai : nous serons bientôt libérés du sexe… Des délices et méandres de la séduction… des tortuosités de la volupté… Bientôt nous ne saurons même plus ce que signifie « séduire »… « charmer »… « conquérir »… « baiser »… Bientôt nous serons tous de bons enfants bien sages, bien lisses, bien élevés. Débarrassés des dégoûtantes turpitudes du sexe. Petites créatures pures, n’envisageant même plus d’aborder une femme, encore moins de la séduire… quant à la faire jouir… Trop peur que tout cela finisse sur un #MeToo… tétanisés à l’idée d’être balancés comme des porcs… frémissant non plus de désir, mais d’angoisse… Monde austère… puritain… glacial…

Ah, ce n’est pas ça que vous aviez compris ? Vous croyiez que vous alliez enfin vous éclater ? Baiser dans tous les coins ? Que les cuisses s’ouvriraient partout où vous iriez ? Et haies d’honneur de seins à l’air ? Toutes à couiner qu’elles n’en peuvent plus, qu’il leur faut votre membre, et tout de suite et puis partout ? Que votre caleçon passerait son temps sur vos chaussures ? Raté… Il faut toujours se méfier des promesses des révolutionnaires… Il faut bien écouter… traquer les équivoques… et, en cas d’ambiguïté, opter pour le sens le moins affriolant… c’est plus prudent… « Libération sexuelle », qu’ils disaient, ces sots gueuleurs bourgeois… expression vaporeuse à souhait… entourloupeuse au maximum… La supercherie a bien pris : ce pullulement de crétins hystériques s’est acharné à saccager l’« ancien monde » adulte pour, disaient-ils, nous rendre plus libres… Ces hébétés arrogants, ces raisonneurs par slogans nous promettaient de jouir sans entraves (sans s’aviser, ces simplets, que c’est précisément l’entrave qui crée le désir, donc la jouissance). C’est maintenant l’heure des bilans. Et ça fait mal au fondement… On nous annonçait une perpétuelle partouze, et on a eu #MeTooz. Une avalanche de femmes salaces, et on a eu De Haas. On nous promettait de jolies fesses, et on a eu Fourest. De la volupté, et on a eu Badinter. De l’érotisme, et on a eu Angot. D’étourdissantes putains, et on a eu Autain. On nous faisait miroiter d’innombrables occasions de coups de pine, et on a eu des gouines. D’enivrants corps à corps, et on a eu Balance ton porc. On nous promettait l’amour, et on a eu la haine. La haine des Femen. La haine kérosène (lequel, d’après nos charmantes féministes, sert à brûler les hommes).

Ce n’est pas au bordel que conduit la « libération » sexuelle : c’est au tribunal.

Ce n’est pas le pénis qui est déchaîné : c’est le pénal. Pour tuer le pénis. Pour en finir avec la différence des sexes, et replonger dans l’univers pré-génital des bébés. C’est-à-dire des féministes. Donc des progressistes.

Nous l’avons déjà dit : plus fondamentalement que son dérivé féministe, c’est le progressisme qui est un puérilisme. Donc un égocentrisme. Une incapacité à concevoir qu’il n’y ait pas que du même. Et, partant, une haine des différences et de l’altérité, anomalies insoutenables pour qui voit le monde avec des yeux de nourrisson…

C’est cette haine des différences et de l’altérité qui s’exprime dans l’aversion du progressisme pour les frontières, les nations, les identités, les talents, les hiérarchies, et tout ce qui procède de distinction— dans tous les sens du terme… Le progressiste est structurellement allergique à la distinction. D’où sa vulgarité.

Plus généralement, le progressiste est allergique à tout ce qui sépare. D’où son chaos mental.
Pour penser, en effet, il faut au préalable distinguer les éléments qui se présentent à l’observation. Démêler leurs relations. Séparer le réel de l’imaginaire, les causes des conséquences, les symptômes des maladies, les fins des moyens, les intentions des actions, les musulmans des chrétiens, les hommes des femmes. Les hommes des enfants, aussi… Pour penser, il faut discriminerLa pensée est une discrimination perpétuelle. Refuser de discriminer, c’est renoncer à penser.

Or le premier commandement du progressisme est « Tu ne discrimineras pas »…

Les progressistes se glorifient de leur « relativisme » ; ivres de leur conformisme arrogant, ils ne voient pas que « relativisme » n’est qu’un mot poli pour « confusion mentale ». Incapacité à discerner, à hiérarchiser, à ordonner ce qui se présente à l’observation. La « pensée » des progressistes ne relève pas de l’examen structuré des faits et des événements. Elle n’articule pas des idées ; elle juxtapose des slogans. Des slogans confusionnistes qui traduisent leur vision infantile du monde. « Nous sommes tous des citoyens du monde », par exemple, slogan progressiste par excellence, est la phrase la plus puérile, la plus égocentrique, la plus haineuse d’autrui jamais formulée par un être humain. Derrière l’apparent éloge de l’Autre, c’est sa néantisation qui est à l’œuvre. Derrière la larmoyante profession de tolérance, c’est une intolérance féroce à tout ce qui n’est pas soi qui s’exprime. « Nous sommes tous des citoyens du monde » signifie « Rien, fondamentalement, ne nous différencie ». Séduisant, de prime abord… Sauf que cette phrase n’exprime pas l’amour de l’autre, mais le déni de son individualité. Elle n’est pas une parole de fraternité, mais de mépris. C’est parce qu’il est incapable d’envisager qu’il y ait du différent que le progressiste décrète que tout le monde est pareil. C’est-à-dire comme lui. Son désir de fusion n’est qu’un désir d’absorption. De réduction de l’Autre à soi. « Nous sommes tous des citoyens du monde » signifie « Nous sommes tous des clones. Des clones de Moi, bien entendu. Puisque Moi seul existe. »

« Citoyen du monde », « fraternité universelle », « famille humaine » : toutes ces chimères universalistes révèlent l’impuissance du progressisme à percevoir — et donc à respecter — l’unicité des individus et les particularismes des civilisations. À envisager que les différences d’histoire et de culture puissent diviser, séparer, éloigner, voire rendre incompatibles et même, parfois, antagonistes…

Dans l’imaginaire progressiste, il n’y a pas d’humains : il n’y a qu’une bouillie de citoyens du monde. L’homme n’a pas de visage, il n’a pas d’épaisseur. L’humain n’est qu’un concept entouré de valeurs.

Et c’est encore bébé Sartre qui a donné la forme la plus peaufinée à ce déni de densité humaine ; et réussi le tour de force de faire passer cette conception haineuse de l’homme pour le summum de l’humanisme. La Rochefoucauld nous avait prévenus : « Il est des reproches qui louent, et des louanges qui médisent »… Le progressisme est un tissu de louanges qui médisent. De flatteries qui rabaissent. D’éloges qui rapetissent. De caresses qui avilissent. Le progressisme, c’est la haine de l’homme qui parle le langage de l’amour.

Et le progressisme, c’est l’existentialisme en action. L’existentialisme de bébé Sartre. « Sartre » et « existentialisme », deux mots ronflants qui intimident mais qui ne devraient pas : car si l’on fait abstraction des pitreries pontifiantes de bébé Sartre, si l’on déjoue ses pénibles numéros de cirque, si l’on vise à travers ses jonglages hypnotiques et ses contorsions intellectualisantes, il ne reste pas grand chose. Il ne reste, en vérité, qu’une évidence simple et pauvrette : l’existentialisme est la mise en baratin du fantasme infantile de toute puissance. Ni plus, ni moins. Les bafouillages interminables de bébé Sartre, ses théorisations prétentieuses, ses développements marécageux, toutes ses pages verbeuses et mal foutues se récapitulent en une phrase : « JE FAIS CE QUE JE VEUX ». Aucune limite, aucune contrainte, aucune exigence ne sauraient entraver l’assouvissement de mes désirs. Ce que je veux, je l’aurai. Ce que je veux être, je le serai. Et ce que je ne veux pas être, je ne le serai pas. « On ne naît pas femme, on le devient »…

Pour bébé Sartre et son bavoir Simone, l’anthropologie ne compte pas : les caprices, et eux seuls, décident de ce qui est possible. Les caprices abolissent la division des sexes (féminisme, LGBTisme, gender-studisme), effacent la barrière des âges (pédophilisme), pulvérisent les frontières (universalisme), les caprices se jouent de l’Histoire, des héritages, des civilisations. Les caprices évaporent le réel et ses contraintes désuètes. « Prenez vos désirs pour des réalités »…

L’Existentialisme, c’est les Évangiles du caprice ; et le Progressisme, c’est l’Empire du caprice. Un monde régi par le progressisme est un monde régi par le principe de plaisir. Par les fantasmes infantiles de toute puissance. C’est un monde où rien n’existe hors la subjectivité de chacun. Un monde où les réalités historiques, civilisationnelles, anthropologiques, doivent s’incliner devant Sa Majesté le Nombril. Sa Majesté le Nombril, seul véritable Roi du monde progressiste. Seule entité y ayant droit de cité… Seule entité méritant le respect… Le problème étant qu’il n’y a pas qu’un nombril, dans le monde progressiste… qu’on y dénombre même un nombre de nombrils assez nombreux… et que le despotisme de Nombril n°1 s’accorde mal avec le despotisme de Nombril n°2… lequel se trouve en conflit avec le despotisme de Nombril n°3… et ainsi de suite… Ce qui au final, fait beaucoup de despotes sur le même territoire… Même si, dans la plupart des cas, ils se regroupent par caprice dominant sous les noms de « minorités » ou de « communautés », et cherchent à imposer leur hégémonie au mépris du bien commun…

En accordant la prévalence au caprice individuel, le progressisme détruit le monde commun qui permettait le dialogue, le compromis, et toutes les concessions qu’exige la vie en collectivité. En pulvérisant tout dénominateur commun, il déchaîne un affrontement infernal d’egos se résolvant par la tyrannie des plus désinhibés, des plus insolents, des plus gueulards, des plus brutaux.

Le progressisme, c’est la loi de chacun qui débouche sur la loi du plus fort. C’est le refus de toute contrainte qui mène à l’écrasement des plus civilisés.

Autrement dit, le progressisme nous ramène à la loi de la jungle. Joli progrès…

Que ceux qui contestent cette analyse en profitent : bientôt, leurs objections seront inaudibles. Balayées façon tsunami par les faits. Lesquels sont déjà largement suffisants, pour qui sait regarder ; lesquels seront bientôt accablants, même pour les aveugles les plus forcenés. Les temps s’annoncent durs pour les hystériques du déni. Il deviendra sous peu évident que la barbarie est à la fois le principe du progressisme, et son but. Et son résultat. Que le progressisme n’est que de la barbarie en froufrous et dentelles, de la pure haine de l’homme parée d’atours enjôleurs pour mieux le séduire, le ramollir, l’endormir, avant de se révéler dans sa brutalité… La révélation arrive. Elle est déjà là, en vérité. Elle est accomplie. Le progressisme, ce détour sophistiqué des fils ingrats de l’Occident pour en finir avec ce père intimidant, a atteint son but. Le père est tombé. L’autorité, la verticalité, la transcendance ont disparu. Le nombrilisme règne sans partage. L’égoïsme est partout. La compassion nulle part. Se mettre à la place d’autrui est devenu structurellement impossible pour l’Occidental contemporain : enclos dans son ego, il n’est que caprices, pulsions, vacuité, et infinie prétention. Au mépris des contraintes, au mépris du passé, au mépris du réel, il hurle et il exige. Voilà sa vie. Voilà « l’humanité » produite par nos « libérateurs », par les humanistes des Lumières et leurs épigones de mai 68. Dénuée de Surmoi, désinhibée à mort, bonne à strictement rien, c’est cette humanité puérilisée qui construit le futur. Un futur réjouissant, à n’en pas douter. Un futur somptueux. Un futur raffiné. Un futur auprès duquel l’Occident du passé fera bien pâle figure, avec ses cathédrales gothiques,  ses palais Renaissance, ses églises baroques, ses tableaux de maîtres, ses opéras, ses messes, ses Requiem, ses saints et ses penseurs. Passé : poubelle. Oubliez l’Occident adulte. Dites adieu à l’effort et au talent, à l’humilité et à la grandeur. Et gonflés d’optimisme, entrez allègrement dans l’Occident progressiste. L’Occident-nursery. L’Occident-barbarie.

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7 commentaires sur « L'Empire du caprice »

  1. Nicolas,Merci pour votre texte !En lisant votre texte m'est venu la phrase des évangiles : « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ».Le grain : l'ego. Si l'ego d'une personne ne dégonfle pas, elle reste seule (mentalement et parfois physiquement). Individualiste. Elle envahit tous les domaines de sa vie. La montée en puissance de l'égo n'est stoppée que par le scandale ou l'accident (si elle est stoppée).Et le grain qui ne meurt pas finit par pourrir. Chez les progressistes l'égo ne meurt pas au contraire. Il se développe et envahit.Mais ce grain là ne porte aucun fruit et possède en lui-même sa propre déchéance en pourissant. Au contraire laisser de l'espace à plus grand que soi donne une dimension plus haute plus élevée.Le progressiste c'est l'homme qui se fait « Dieu ».Et le christ c'est Dieu qui se fait homme.Bonne journée !

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  2. Grandiose. Superbe. Une réserve: L'ensemble penche vers le déclamatoire. Un peu plus d'exemples, d'arguments concrets, de raisonnements besogneux me reposeraient, médiocre que je suis, de toute cette fulgurance.

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  3. Bonjour Nicolas.L,J'ai lu tous vos articles ainsi que tous vos livres. Je suis pour le moins en accord avec vous et j'ai envie d'ajouter que l'inverse consisterait à nier la réalité.Toutefois je me pose une question : Pourquoi ? Pourquoi cette décadence occidentale ou française que même le gauchiste de Michel Onfray ne peut nier en nous disant qu'il faut « regarder le bateau couler ». L'explication des évolutions sur cette traversée vers la ruine est en pleine éclosion. La littérature commence à expliquer comment tout tombe en ruine quand bien même les visions diverges. Les auteurs sont nombreux et votre travail peu reconnu est magistral !la liste des explications est pléthorique :Certaines personnes accusent par exemple l'usure, d'autres le capitalisme, comme encore le recul de la religion (pour une autre croyance en fait, une fausse croyance), on peut ajouter la philosophie des Lumières, la Révolution Française, la décapitation du roi, le républicanisme, la démocratie. Peut s'en suivre toutes les idéologies les plus fumeuses comme le communisme, le féminisme, l' »écologisme », le mondialisme, l'idée même du progrès et j'en passe… Mais voilà, les philosophes des lumières auraient pu être quatre petits gribouilleurs dont tout le monde se fiche, les populations comme les dirigeants auraient pu dédaigner l'idée stupide de l'athéisme comme du laïcisme, etc… Ma question est : Pourquoi ? Pourquoi toute cette dégénérescence vers l'infantilisme, la barbarie, la détestation du mâle blanc hétérosexuel, la détestation des sexes mêmes ! Pourquoi cet obscurantisme ? Pourquoi, mettons nous tout à bas sans même nous en rendre compte en pensant que c'est le « progrès » ou le bien ! (Sauf certaines personnes)Il est possible que ma requête puisse sembler stupide, je ne sais pas… Pour ma part je n'ai pas la réponse et croyez-moi je la cherche ! Il m'arrive parfois de penser que si je n'ai pas cette réponse, tout acte de ma part n'est que possible continuité involontaire vers cette destruction, un nouveau « faux nez de l'islam ». Comment pourrais-je le savoir dans le fond ? Si jamais vous avez l'info ou que vous pensez l'avoir, je vous remercie d'avance de la transmettre.J'ai personnellement pensé à une explication sur l'explosion des découvertes scientifiques et ainsi une confiance des peuples devenant peu à peu moindre envers le Seigneurs qu'envers ce qui est matériel. Cela car la spiritualité développée ne fut plus à même de s'adapter assez vite pour profiter aux consciences fragiles. J'ai l'intuition que la raison est à la fois spirituelle et matérielle, provenant d'un contexte où la spiritualité n'a pas trouvé son encrage comme il l'aurait fallu face aux évolutions matérielles (physiques). Je peux complètement me tromper… Je suis parti du principe simple de me demander à quoi ne nous sommes nous pas adaptés ? Et j'essaye…Merci d'avance de votre réponse et un grand merci pour votre blog comme pour vos livres.

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  4. Ma réponse pourrait tenir en deux mots : Péché originel.Ou en quatre : Fascination pour le gouffre.Ou en une phrase : Le Mal est en nous.Pour de plus amples développements, il me semble que la plupart de mes textes pourront vous satisfaire. C'est en tout cas le mieux que je puisse faire…Bien à vous. Et merci.Nicolas

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