Haute trahison

L’État protège. C’est sa mission première. On pourrait presque dire que c’est sa définition. Que l’État ne tire son existence, et sa légitimité, que de son rôle de protecteur du peuple.
Un État qui ne met pas tout en œuvre pour protéger son peuple perd sa raison d’être. Et sa légitimité.
Mais un État qui met tout en œuvre pour empêcher son peuple de se protéger, fait plus que perdre sa légitimité : il se rend coupable de haute trahison.
Et un État qui déploie sa force armée — créée pour le peuple, payée par le peuple — contre le peuple, et pour faciliter une invasion étrangère, commet une infamie dont l’Histoire n’offre, à ma connaissance, aucun exemple. Sauf l’Histoire récente. Ce qui prouve, s’il en était encore besoin, que nous vivons une époque de démence totale. Une époque où des États non seulement abandonnent leurs peuples, mais les attaquent si ceux-ci s’organisent pour suppléer cet abandon.
Ainsi en France, des militants de Génération Identitaire sont jetés en prison pour avoir tenté de défendre leur pays de l’invasion migratoire.
En Grèce, les habitants de Lesbos reçoivent grenades lacrymogènes et charges de police parce que pour protéger leur tranquillité, leur sécurité, leur intégrité, ils montent des barrages destinés à empêcher l’installation massive de migrants.
Jadis, l’État demandait aux citoyens de se battre pour défendre la nation ; aujourd’hui, l’État se bat contre les citoyens qui défendent la nation.
Jadis, le parti de l’étranger était l’ennemi de l’État.
Aujourd’hui, c’est l’État.

Connerievirus

Le coronavirus a fait, paraît-il, 2 700 morts en Chine. En temps normal, hors coronavirus, meurent chaque jour en Chine 27 000 Chinois. 10 fois plus que le nombre total de victimes du coronavirus en 3 mois, soit 100 jours. Il y a donc, chaque jour en Chine, 1 000 fois plus de morts naturelles que par la faute du coronavirus.

La Chine compte 1,4 milliard d’habitants. 

Le coronavirus a donc fait 2 700 /  1 400 000 000 = 0,00019% de morts en Chine. Et le rythme de décès est en baisse.
Nous n’en sommes donc pas tout à fait au bilan de la peste noire qui, en 5 ans, décima 50% des Européens. C’était au XIVème siècle. Une époque d’obscurantisme, comme chacun sait. Et de superstition. Une époque où les gens cédaient facilement à la psychose, faibles d’esprit qu’ils étaient.
Une époque aux antipodes de la nôtre, où nous si cartésiens, si rationnels, nous si pétris de Lumières et d’esprit scientifique, ne nous laissons pas mener par le bout du nez. Nous si intelligents, qui savons bien compter. Donc relativiser. Nous qui, contrairement à nos simplets d’ancêtres, ne nous laissons pas manipuler par des propagandes catastrophistes, des foutaises millénaristes et autres fantasmes apocalyptiques. Nous ni obscurantistes, ni irrationnels, ni superstitieux… Hermétiques aux paniques idiotes et animales… Qui n’a pas mis son masque ??!!!
La seule vraie nuisance du coronavirus, c’est qu’il sert de catalyseur — à moins que ce ne soit de simple révélateur — à un virus bien plus puissant, et bien plus contagieux : le connerievirus. Un virus qui, comme le ridicule, ne tue pas. En tout cas pas directement. Mais qui tue, en vérité, à bien y regarder. Car pendant que les cons infectés du connerievirus obnubilent leurs cerveaux connifiés sur de faux problèmes — ou de faux virus — , ils ne voient pas les vrais problèmes — ni les vrais virus. Comme l’islamovirus, par exemple. Qui occasionne bien plus de morts, et bien plus de souffrances, que le coronavirus. Mais il est vrai que comme le connerievirus, l’islamovirus fait désormais partie du paysage. Et que contrairement au coronavirus (et comme le connerievius), il n’est pas près d’être éradiqué.

L'Empire du caprice

 

Le caractère infantile est en général facilement porté à la cruauté, car la capacité de compatir se forme relativement tard.
Freud

Il était temps. Cinquante ans, quand même. Cinquante ans que l’imposture durait. Cinquante ans qu’on racontait rigoureusement n’importe quoi sur mai 68. Cinquante ans que l’ambiguïté qui entourait cet événement étrange permettait à tout un chacun d’y aller de son charabia vaporeux, sans jamais parvenir à dissiper le malaise que suscite immanquablement l’évocation de cette insaisissable « révolution ».

Mais enfin, les brumes se dissipent. L’ambiguïté se lève. Et les faits apparaissent dans leur limpidité. Dans leur simplicité. Il est désormais clair que mai 68 ne fut que l’ultime étape de la retombée en enfance de l’Occident. Rébellion des bébés bobos (pléonasme), mai 68 apporta la touche finale à un processus d’infantilisation amorcé deux siècles plus tôt, quand la haine de la hiérarchie, de la verticalité, de l’autorité — autant de notions essentiellement adultes— se manifesta par la décapitation rageuse de notre père symbolique (un certain 21 janvier 1793), et le rejet concomitant de Notre Père…

Depuis ce moment capital, c’est le cas de le dire, depuis ce renoncement à la transcendance qui nous maintenait debout, nous n’avons pas cessé de nous avachir. De devenir chaque jour plus puérils. Plus sommaires. Plus barbares. Avec des emballements et des pauses, des pics et des répits ; puis, ces dernières décennies, une accélération fulgurante. Vertigineuse. Spectaculaire. Si bien qu’aujourd’hui, la nature infantile de mai 68 ne peut plus être niée. Pourquoi, à votre avis, pourquoi donc Dany, Gaby, Jacky et la quasi-totalité des prêtres de l’Église progressiste étaient-ils pédophiles — ou, plus exactement, sont-ils pédophiles ?… Allez… On réfléchit… Un petit effort… Non ? Vous ne voyez pas ? Mais enfin, c’est évident : quoi de plus normal que des enfants attirés par des enfants ?

De même pourquoi le féminisme, après tant d’années de tortillages, de discours nébuleux et d’apparentes contradictions, apparaît-il enfin nettement pour ce qu’il est : une guerre non pas des sexes, mais au sexe ? A la possibilité même de la vie sexuelle ? D’où vient chez les féministes cette peur panique de l’autre sexe, d’où vient cette paranoïa inouïe qui les mène à confondre séduction et prédation ? D’où vient que ces givrées voient du « sexisme » dans la moindre expression de la complémentarité des sexes ? D’où viennent cette aigreur, cette amertume, cette hargne ? D’où vient cette haine de la différence des sexes ?

La réponse vient aisément si l’on s’avise que la différence des sexes est une notion adulte. Qu’à l’inverse, le nourrisson est une créature asexuée. Qu’il flotte dans un monde imaginaire où la différence des sexes n’existe pas (pas davantage, d’ailleurs, que les autres différences). Le psychisme infantile est essentiellement indifférenciateur : il ignore la réalité extérieure et donc, en particulier, l’altérité sexuelle. C’est ce que les pédopsychiatres nomment l’égocentrisme enfantin. Eh bien l’aspiration des féministes à un monde asexué, la colère folle que suscite en elles toute manifestation de la division des sexes, sont autant de témoignages de leur psychisme infantile. Nonobstant leur apparence et, pour certaines, leur intelligence adultes, les féministes sont régies par une psychologie de bébé : elles sont donc incapables de concevoir la différence des sexes. Aussi le spectacle de de cette dernière, en percutant frontalement leur représentation puérile du monde, occasionne en elles une souffrance terrible. Avoir devant les yeux ce qui ne peut pas exister… Voir ce qu’on ne peut concevoir… Aberration… non-sens… court-circuit… Il y a de quoi devenir folle…

C’est cette souffrance qu’il faut entendre, dans les glapissements torturés de ces dingues. C’est la volonté d’abolir les causes de cette souffrance qu’il faut déchiffrer, dans leurs appels hurleurs à en finir avec la sexuation des rôles et l’ignoble société hétéronormée. Faute d’être en mesure d’accepter le réel, les féministes exigent du réel qu’il se conforme à leurs fantasmes. Ce ne sont pas leurs illusions qui doivent disparaître : c’est la réalité. L’anthropologie doit se soumettre à leur psychologie. Et c’est ainsi que la sexualisation des rôles n’est pas une donnée naturelle immuable, dans une société civilisée, mais relève nettement de processus de socialisation sexistes. Et que les femmes sont victimes de processus d’invisibilisation promus par un système patriarcal qui ne dit pas son nom. Et que les filles continuent à être surreprésentées dans des activités d’intérieur et des tâches maternantes ou domestiques, tandis que les petits garçons s’activent avec des copains à l’extérieur, dans des lieux publics, y font des bêtises ou du sport. Et que les catalogues de jouets sont remplis de stéréotypes sexistes. Et que la parité n’est pas encore atteinte dans les livres d’histoire. Et ainsi de suite. Tout ce fatras verbeux peut se résumer en un borborygme : « Ouiiiiiiiiin ! ». Il n’est que l’expression chaotique et colérique des chimères infantiles qui peuplent leur psyché de nourrisson.

Le féminisme est essentiellement un infantilisme, c’est un fait évident pour qui sait observer ; mais plus généralement, c’est tout le progressisme qui est une retombée en enfance (or le féminisme n’est qu’une branche de l’arbre progressiste, les autres branches s’appelant multiculturalisme, égalitarisme, antiracisme, sans-frontiérisme, droits-de-l’hommisme, socialisme, communisme, européisme, écologisme, antispécisme, existentialisme et pédophilisme). Une retombée en enfance, donc en territoire asexué. Mai 68, acte de naissance du progressisme réel, nous promettait la « libération sexuelle ». Et c’était vrai : nous serons bientôt libérés du sexe… Des délices et méandres de la séduction… des tortuosités de la volupté… Bientôt nous ne saurons même plus ce que signifie « séduire »… « charmer »… « conquérir »… « baiser »… Bientôt nous serons tous de bons enfants bien sages, bien lisses, bien élevés. Débarrassés des dégoûtantes turpitudes du sexe. Petites créatures pures, n’envisageant même plus d’aborder une femme, encore moins de la séduire… quant à la faire jouir… Trop peur que tout cela finisse sur un #MeToo… tétanisés à l’idée d’être balancés comme des porcs… frémissant non plus de désir, mais d’angoisse… Monde austère… puritain… glacial…

Ah, ce n’est pas ça que vous aviez compris ? Vous croyiez que vous alliez enfin vous éclater ? Baiser dans tous les coins ? Que les cuisses s’ouvriraient partout où vous iriez ? Et haies d’honneur de seins à l’air ? Toutes à couiner qu’elles n’en peuvent plus, qu’il leur faut votre membre, et tout de suite et puis partout ? Que votre caleçon passerait son temps sur vos chaussures ? Raté… Il faut toujours se méfier des promesses des révolutionnaires… Il faut bien écouter… traquer les équivoques… et, en cas d’ambiguïté, opter pour le sens le moins affriolant… c’est plus prudent… « Libération sexuelle », qu’ils disaient, ces sots gueuleurs bourgeois… expression vaporeuse à souhait… entourloupeuse au maximum… La supercherie a bien pris : ce pullulement de crétins hystériques s’est acharné à saccager l’« ancien monde » adulte pour, disaient-ils, nous rendre plus libres… Ces hébétés arrogants, ces raisonneurs par slogans nous promettaient de jouir sans entraves (sans s’aviser, ces simplets, que c’est précisément l’entrave qui crée le désir, donc la jouissance). C’est maintenant l’heure des bilans. Et ça fait mal au fondement… On nous annonçait une perpétuelle partouze, et on a eu #MeTooz. Une avalanche de femmes salaces, et on a eu De Haas. On nous promettait de jolies fesses, et on a eu Fourest. De la volupté, et on a eu Badinter. De l’érotisme, et on a eu Angot. D’étourdissantes putains, et on a eu Autain. On nous faisait miroiter d’innombrables occasions de coups de pine, et on a eu des gouines. D’enivrants corps à corps, et on a eu Balance ton porc. On nous promettait l’amour, et on a eu la haine. La haine des Femen. La haine kérosène (lequel, d’après nos charmantes féministes, sert à brûler les hommes).

Ce n’est pas au bordel que conduit la « libération » sexuelle : c’est au tribunal.

Ce n’est pas le pénis qui est déchaîné : c’est le pénal. Pour tuer le pénis. Pour en finir avec la différence des sexes, et replonger dans l’univers pré-génital des bébés. C’est-à-dire des féministes. Donc des progressistes.

Nous l’avons déjà dit : plus fondamentalement que son dérivé féministe, c’est le progressisme qui est un puérilisme. Donc un égocentrisme. Une incapacité à concevoir qu’il n’y ait pas que du même. Et, partant, une haine des différences et de l’altérité, anomalies insoutenables pour qui voit le monde avec des yeux de nourrisson…

C’est cette haine des différences et de l’altérité qui s’exprime dans l’aversion du progressisme pour les frontières, les nations, les identités, les talents, les hiérarchies, et tout ce qui procède de distinction— dans tous les sens du terme… Le progressiste est structurellement allergique à la distinction. D’où sa vulgarité.

Plus généralement, le progressiste est allergique à tout ce qui sépare. D’où son chaos mental.
Pour penser, en effet, il faut au préalable distinguer les éléments qui se présentent à l’observation. Démêler leurs relations. Séparer le réel de l’imaginaire, les causes des conséquences, les symptômes des maladies, les fins des moyens, les intentions des actions, les musulmans des chrétiens, les hommes des femmes. Les hommes des enfants, aussi… Pour penser, il faut discriminerLa pensée est une discrimination perpétuelle. Refuser de discriminer, c’est renoncer à penser.

Or le premier commandement du progressisme est « Tu ne discrimineras pas »…

Les progressistes se glorifient de leur « relativisme » ; ivres de leur conformisme arrogant, ils ne voient pas que « relativisme » n’est qu’un mot poli pour « confusion mentale ». Incapacité à discerner, à hiérarchiser, à ordonner ce qui se présente à l’observation. La « pensée » des progressistes ne relève pas de l’examen structuré des faits et des événements. Elle n’articule pas des idées ; elle juxtapose des slogans. Des slogans confusionnistes qui traduisent leur vision infantile du monde. « Nous sommes tous des citoyens du monde », par exemple, slogan progressiste par excellence, est la phrase la plus puérile, la plus égocentrique, la plus haineuse d’autrui jamais formulée par un être humain. Derrière l’apparent éloge de l’Autre, c’est sa néantisation qui est à l’œuvre. Derrière la larmoyante profession de tolérance, c’est une intolérance féroce à tout ce qui n’est pas soi qui s’exprime. « Nous sommes tous des citoyens du monde » signifie « Rien, fondamentalement, ne nous différencie ». Séduisant, de prime abord… Sauf que cette phrase n’exprime pas l’amour de l’autre, mais le déni de son individualité. Elle n’est pas une parole de fraternité, mais de mépris. C’est parce qu’il est incapable d’envisager qu’il y ait du différent que le progressiste décrète que tout le monde est pareil. C’est-à-dire comme lui. Son désir de fusion n’est qu’un désir d’absorption. De réduction de l’Autre à soi. « Nous sommes tous des citoyens du monde » signifie « Nous sommes tous des clones. Des clones de Moi, bien entendu. Puisque Moi seul existe. »

« Citoyen du monde », « fraternité universelle », « famille humaine » : toutes ces chimères universalistes révèlent l’impuissance du progressisme à percevoir — et donc à respecter — l’unicité des individus et les particularismes des civilisations. À envisager que les différences d’histoire et de culture puissent diviser, séparer, éloigner, voire rendre incompatibles et même, parfois, antagonistes…

Dans l’imaginaire progressiste, il n’y a pas d’humains : il n’y a qu’une bouillie de citoyens du monde. L’homme n’a pas de visage, il n’a pas d’épaisseur. L’humain n’est qu’un concept entouré de valeurs.

Et c’est encore bébé Sartre qui a donné la forme la plus peaufinée à ce déni de densité humaine ; et réussi le tour de force de faire passer cette conception haineuse de l’homme pour le summum de l’humanisme. La Rochefoucauld nous avait prévenus : « Il est des reproches qui louent, et des louanges qui médisent »… Le progressisme est un tissu de louanges qui médisent. De flatteries qui rabaissent. D’éloges qui rapetissent. De caresses qui avilissent. Le progressisme, c’est la haine de l’homme qui parle le langage de l’amour.

Et le progressisme, c’est l’existentialisme en action. L’existentialisme de bébé Sartre. « Sartre » et « existentialisme », deux mots ronflants qui intimident mais qui ne devraient pas : car si l’on fait abstraction des pitreries pontifiantes de bébé Sartre, si l’on déjoue ses pénibles numéros de cirque, si l’on vise à travers ses jonglages hypnotiques et ses contorsions intellectualisantes, il ne reste pas grand chose. Il ne reste, en vérité, qu’une évidence simple et pauvrette : l’existentialisme est la mise en baratin du fantasme infantile de toute puissance. Ni plus, ni moins. Les bafouillages interminables de bébé Sartre, ses théorisations prétentieuses, ses développements marécageux, toutes ses pages verbeuses et mal foutues se récapitulent en une phrase : « JE FAIS CE QUE JE VEUX ». Aucune limite, aucune contrainte, aucune exigence ne sauraient entraver l’assouvissement de mes désirs. Ce que je veux, je l’aurai. Ce que je veux être, je le serai. Et ce que je ne veux pas être, je ne le serai pas. « On ne naît pas femme, on le devient »…

Pour bébé Sartre et son bavoir Simone, l’anthropologie ne compte pas : les caprices, et eux seuls, décident de ce qui est possible. Les caprices abolissent la division des sexes (féminisme, LGBTisme, gender-studisme), effacent la barrière des âges (pédophilisme), pulvérisent les frontières (universalisme), les caprices se jouent de l’Histoire, des héritages, des civilisations. Les caprices évaporent le réel et ses contraintes désuètes. « Prenez vos désirs pour des réalités »…

L’Existentialisme, c’est les Évangiles du caprice ; et le Progressisme, c’est l’Empire du caprice. Un monde régi par le progressisme est un monde régi par le principe de plaisir. Par les fantasmes infantiles de toute puissance. C’est un monde où rien n’existe hors la subjectivité de chacun. Un monde où les réalités historiques, civilisationnelles, anthropologiques, doivent s’incliner devant Sa Majesté le Nombril. Sa Majesté le Nombril, seul véritable Roi du monde progressiste. Seule entité y ayant droit de cité… Seule entité méritant le respect… Le problème étant qu’il n’y a pas qu’un nombril, dans le monde progressiste… qu’on y dénombre même un nombre de nombrils assez nombreux… et que le despotisme de Nombril n°1 s’accorde mal avec le despotisme de Nombril n°2… lequel se trouve en conflit avec le despotisme de Nombril n°3… et ainsi de suite… Ce qui au final, fait beaucoup de despotes sur le même territoire… Même si, dans la plupart des cas, ils se regroupent par caprice dominant sous les noms de « minorités » ou de « communautés », et cherchent à imposer leur hégémonie au mépris du bien commun…

En accordant la prévalence au caprice individuel, le progressisme détruit le monde commun qui permettait le dialogue, le compromis, et toutes les concessions qu’exige la vie en collectivité. En pulvérisant tout dénominateur commun, il déchaîne un affrontement infernal d’egos se résolvant par la tyrannie des plus désinhibés, des plus insolents, des plus gueulards, des plus brutaux.

Le progressisme, c’est la loi de chacun qui débouche sur la loi du plus fort. C’est le refus de toute contrainte qui mène à l’écrasement des plus civilisés.

Autrement dit, le progressisme nous ramène à la loi de la jungle. Joli progrès…

Que ceux qui contestent cette analyse en profitent : bientôt, leurs objections seront inaudibles. Balayées façon tsunami par les faits. Lesquels sont déjà largement suffisants, pour qui sait regarder ; lesquels seront bientôt accablants, même pour les aveugles les plus forcenés. Les temps s’annoncent durs pour les hystériques du déni. Il deviendra sous peu évident que la barbarie est à la fois le principe du progressisme, et son but. Et son résultat. Que le progressisme n’est que de la barbarie en froufrous et dentelles, de la pure haine de l’homme parée d’atours enjôleurs pour mieux le séduire, le ramollir, l’endormir, avant de se révéler dans sa brutalité… La révélation arrive. Elle est déjà là, en vérité. Elle est accomplie. Le progressisme, ce détour sophistiqué des fils ingrats de l’Occident pour en finir avec ce père intimidant, a atteint son but. Le père est tombé. L’autorité, la verticalité, la transcendance ont disparu. Le nombrilisme règne sans partage. L’égoïsme est partout. La compassion nulle part. Se mettre à la place d’autrui est devenu structurellement impossible pour l’Occidental contemporain : enclos dans son ego, il n’est que caprices, pulsions, vacuité, et infinie prétention. Au mépris des contraintes, au mépris du passé, au mépris du réel, il hurle et il exige. Voilà sa vie. Voilà « l’humanité » produite par nos « libérateurs », par les humanistes des Lumières et leurs épigones de mai 68. Dénuée de Surmoi, désinhibée à mort, bonne à strictement rien, c’est cette humanité puérilisée qui construit le futur. Un futur réjouissant, à n’en pas douter. Un futur somptueux. Un futur raffiné. Un futur auprès duquel l’Occident du passé fera bien pâle figure, avec ses cathédrales gothiques,  ses palais Renaissance, ses églises baroques, ses tableaux de maîtres, ses opéras, ses messes, ses Requiem, ses saints et ses penseurs. Passé : poubelle. Oubliez l’Occident adulte. Dites adieu à l’effort et au talent, à l’humilité et à la grandeur. Et gonflés d’optimisme, entrez allègrement dans l’Occident progressiste. L’Occident-nursery. L’Occident-barbarie.

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Amalgame consensuel

À propos de l’empressement des journalistes à imputer aux écrits d’Éric Zemmour la responsabilité de la tuerie de Hanau ; ces mêmes journalistes qui nous expliquent doctement, et invariablement, que des attentats commis par des musulmans aux cris de «  Allah Akbar » ne sauraient a priori avoir de lien avec l’islam.

Je ne comprends pas : n’avons-nous pas affaire à un déséquilibré ? Ne devons-nous pas attendre les conclusions de l’enquête ? Et, surtout, surtout, nous garder de tout amalgame ? De toute généralisation ? Puisqu’il s’agit d’un loup solitaire ? Qui, de surcroît, interprète mal les textes dont il croit pouvoir se réclamer ?

Complotisme consensuel

Il paraît que le complotisme, c’est mal. Et puis surtout que c’est crétin. Que c’est vraiment la marque des bas du front. Des hébétés. Des ahuris. Des esprits simples, influençables, manipulables et, disons le, méprisables.
Ainsi nous édifient nos journalistes, nos politiques et nos si bien nommées élites. Nos journalistes, nos politiques et nos si bien nommées élites qui voient un complot russe dans le torpillage de la candidature de Benjamin Griveaux à la présidence de la République — pardon, à la mairie de Paris.

Mais attention ! ATTENTION ! Ouh là là, qu’alliez-vous penser, malheureux-se ? Que signifie cette esquisse de rictus ? Retirez tout de suite cette idée de votre tête ! Tuuut tut : il ne s’agit pas, en l’occurrence, de complotisme ! Mais non, petit-e crétin-e ! L’hypothèse est hautement crédible ! Démontrée dès qu’énoncée ! Il tombe en effet sous le sens qu’un chef d’État de l’envergure de Vladimir Poutine n’a rien de plus urgent ni de plus essentiel à faire que de lancer ses services secrets sur Benjamin Griveaux, ce nouveau Napoléon donc chacun aura noté l’immense importance géopolitique.

Enfin, Poutine peut dormir tranquille, et le peuple russe souffler : le grave danger mondial de voir Griveaux accéder à la mairie de Paris est écarté.

Mort au cisgenre

Benjamin Griveaux n’aurait jamais été embêté si le destinataire de ses photos avait été un homme. On peut en déduire qui, désormais, a encore le droit de se présenter aux élections sans risquer ce genre d’attaques ; et que le mâle blanc hétérosexuel est définitivement hors jeu.

Staline 2020

« Complotiste » est le nouveau « fasciste » (qui commençait à se faire vieux, depuis papa Staline et ses précieux conseils pour esquiver le débat argumenté en se plaçant exclusivement sur le terrain de l’attaque personnelle).
L’imputation de complotisme poursuit le même but que celle de fascisme : disqualifier l’adversaire et épargner ainsi à celui qui y recourt un échange d’arguments où il aurait tout à perdre.
Elle remplace les idées par l’insulte ; la discussion par l’intimidation ; le raisonnement par les sarcasmes.
Il faut donc voir l’imputation de complotisme comme un aveu d’échec. D’impuissance argumentative. Et, souvent, de haine.
Celui qui vous traite de complotiste reconnaît par là sa vacuité argumentative. Et son refus d’admettre sa défaite. Et son mesquin désir de vengeance.
Bref, il vous démontre sa bassesse.

Propaganda

Il paraît que les Juifs de France sont de plus en plus nombreux à faire leur Aliyah. Il faut dire qu’entre Marine et Merah, la plupart des Juifs préfèrent Merah (comme les autres Français, d’ailleurs). Alors forcément…
Quant à leur équation inepte selon laquelle Marine = Adolf, ils ne voient pas qu’il s’agit là du « raisonnement » le plus négationniste qui soit, puisqu’il nie la spécificité, la gravité incomparable de l’horreur nazie ; et, partant, banalise la tragédie vécue par le peuple juif. Il n’y a pire insulte à la mémoire des victimes du nazisme que cette dédramatisation du nazisme.
Mais il n’y a rien à faire : jamais ils ne verront, ces moulins à clichés paresseux et replets, que la diabolisation de Marine est avant tout une dédiabolisation d’Adolf…