Nouvelle parution

Nous abordons la dernière ligne droite. Toutes les contradictions apparentes du progressisme vont se rejoindre. Se télescoper. Et le faire exploser. Au milieu de ses ruines s’élèvera, triomphal, l’aboutissement de deux cents ans de progressisme en Occident : l’Islam. Alors ce qui, en ce début de siècle, n’était qu’un vague et inquiétant pressentiment (de moins en moins vague, et de plus en plus inquiétant) apparaîtra comme une évidence étincelante : le progressisme est le faux-nez de l’obscurantisme.
Un obscurantisme qui, à bien y regarder, régit depuis longtemps l’Occident des « Lumières ». Culte de Sainte Greta, foi intégriste dans les Évangiles médiatiques, haine des fake news comme autant de blasphèmes, croyance tenace au mythe des « déséquilibrés », adhésion docile aux explications officielles et drolatiques à l’incendie de Notre-Dame (qui auraient dû faire se fissurer de rire 99,99 % des Français, si le sens du réel n’avait pas totalement déserté leurs cerveaux dévastés) : tout indique que l’Occident progressiste n’entretient plus le moindre contact avec la rationalité. Qu’il patauge dans la superstition et la pensée magique. Un peuple disposé à croire qu’une cigarette peut enflammer un tronc de chêne est prêt pour n’importe quel tour de magie. N’importe quelle propagande. N’importe quel esclavage…
L’Occident progressiste a détruit la dignité de l’homme ; et il va en mourir. Mais ce n’est pas pour autant que nous devons cesser de rire. Au contraire, nous avons le privilège de vivre un de ces rares et furtifs moments où les erreurs d’une civilisation atteignent leurs ultimes et fatales conséquences ; ces quelques décennies de démesure hystérique où la sottise, le ridicule et la vulgarité se précipitent pour une dernière parade. Bouquet final burlesque, avant extinction des feux… Ouvrons donc grand nos yeux pour ne rien rater de ces jaillissements baroques où le grotesque se marie au tragique, où la bouffonnerie cohabite avec la tragédie, où les spasmes de la bête qui meurt se confondent avec les convulsions du rire. Ne boudons pas notre plaisir : apprécions le spectacle. En prose et en vers, en courtes pensées et en longs développements, tirons le portrait du mutant occidental, commentons ses délires, tenons la chronique des aberrations dont accouchent son cerveau en ruines et son cœur desséché. Que les derniers instants de cette civilisation lamentable ne passent pas sans être racontés. Détaillés. Disséqués. Et ridiculisés.

https://www.amazon.fr/dp/1661286062?ref_=pe_3052080_397514860

7 commentaires sur « Nouvelle parution »

  1. Certains considèrent que Le camp des saints n'est pas un livre sinistre, qui vont jusqu'à en trouver la terrible conclusion assez bouffonne — c'est un peu le sentiment de Raspail, ce me semble, qui avait apprécié la critique de Dutourd. La disparition de la rationalité et l'extinction des lumières (pas de haut de casse, évidemment) de l'Occident, ce n'est pourtant pas si drôle, même en rêvant aux éventuels flambeaux russe et chinois… qui ne seront jamais les nôtres. Quant à la chronique des derniers instants, railleuse ou détachée, elle a déjà été faite depuis quelques décennies (Curtis, Fruttero & Lucentini, Paternot et Véraldi, Bodinat) et ne servira à rien sinon à se faire plaisir assez facilement en des temps où le talent est légion. Ainsi, Muray, quelles que soient ses qualités, a abusé du procédé, vite répétitif — on peut en juger sans d'ailleurs accorder à l'originalité, vraie ou fausse, une vertu particulière.Personne n'ira ridiculiser les nouveaux maîtres, qui non seulement se moquent de leurs ennemis bientôt anéantis sans presque combattre, mais encore et surtout n'ont aucun sens de l'humour, aucun sens de l'ironie non plus.On sait qu'à « droite » (entendue au sens de Pol Vandromme), c'est la petite flamme qui danse dans la nuit, le goût du jeu, le refus de se prendre au tragique et autres développements obligés ; ce n'est pas faux, ce n'est toutefois pas une raison pour savourer le mauvais spectacle d'une fin qui était évitable si les chrétiens avaient gardé Richelieu comme modèle, et si les autres étaient restés des Gaulois. Tomber sous le nombre et être vaincu par la sottise, ce n'est pas glorieux, ce n'est pas d'un grand réconfort, quand bien même on sait avoir, dans cette bataille, à titre individuel, fait le bon choix, c'est-à-dire le mauvais. J'aurais préféré l'écrasement sous le talon de fer d'une intelligence martienne objectivement supérieure, alors que là, c'est plus dégradant que comique.Ma prochaine commande de livres chez m'sieur amazon comprendra votre premier ouvrage, mais pas le second (ou deuxième si l'effondrement tarde encore un peu, ce qui m'étonnerait) : évangéliste du Rien, amateur de Caraco et de Leopardi, sans douter un instant de votre talent, je ne suis pas certain d'avoir, maintenant, envie de rire, à peine de sourire. La fin du monde est peut-être sans importance, mais elle devrait susciter la nostalgie, l'effroi, l'écoeurement et la colère, dans la mesure où cette fois, l'ordre des anciens jours ne reviendra pas — selon toute probabilité, à considérer le caractère unique de cet anéantissement par le progressisme mahométan et transhumain. Et les mots de saint Chesterton sur les miracles sont ceux d'un sophiste.

    J’aime

  2. Nous vivons aujourd'hui les derniers moments de l'apparence et de l'image. Le monde est en train d'entrer dans un monde plus spirituel. Je ne dis pas religieux. Annick de souzenelle en parle très bien :Nous allons passer d'une vision du monde extérieure (donc de la télé, des ecrans, des images) à une vision du monde intérieure.Même si la technologie va continuer à exister.Nous allons de plus en plus être attentifs aux âmes ou aux esprits des autres plus qu'à leur physique. René Girard en parle aussi de ce monde qui finit. Pour lui « christianity is desintegrating culture » la chrétienté (dans le sens souci spirituel de l'autre) est en train de désintégrer la culture humaine y compris la famille et les traditions. Il faudrait que je retrouve la vidéo où il en parle. Il dit aussi que cela peut paraître inquiétant.Je peux citer Georges Bernanos qui disait justement  » on ne comprend rien au monde moderne si on ne voit pas que celui-ci est une conspiration universelle contre la vie intérieure ».Et comme le monde moderne trépasse on peut penser que nous allons dans un monde où la vie intérieure prendra une place plus importante.D'où le conseil que l'on peut donner à autrui prenez soin de votre vie intérieure (l'âme ou l'esprit) car elle sera notre nouvelle force et notre nouvelle raison de vivre et d'espérer.La bonté sera plus importante que le physique…Inutile de dire que tous ces gens qui misent sur leur apparence ou leur argent pour être heureux ne comprendront rien. Le monde du cinéma du showbiz et Hollywood bien-sûr !D'ailleurs leur chute a déjà commencé.L'hypnose collective dont nous avons tous été les victimes n'opère plus. Ou de moins en moins en tous cas. Et que dire des royautés des principautés et autres sphères déconnectées ??

    J’aime

  3. Bravo Nicolas pour ce nouvel opus !J'avais écrit un truc vachement bien mais le vérificateur anti-robot de merde m'a effacé mon message !Machine = foutue saloperie !Il ne vous reste plus qu'à postuler pour affronter Zemmour sur CNews ha ha !

    J’aime

  4. S'il n'était apparemment sincère, le compliment pourrait passer pour empoisonné : je crois savoir que les adversaires de Zemmour, jamais supérieurs à lui, sont rarement à son niveau, et qu'ils lui sont plus souvent inférieurs ou très inférieurs. ;-)Au lieu du Bainville du pauvre, on vous verrait plutôt affronter courtoisement les mânes de Muray.

    J’aime

Laisser un commentaire