Greta et Mila

 

 
 
 
 
 
 

Il n’est pire crime contre l’esprit que de donner mauvaise conscience à celui qui dit la vérité.

« Vous avez détruit mon avenir !!! » glapit Greta.

« C’est toute la France qui veut ma peau » gémit Mila.

Greta est invitée à la tribune de l’ONU pour se plaindre d’être inaudible.

Mila est condamnée à se taire à jamais.

Greta fait la leçon aux dirigeants des plus grandes puissances, qui s’abaissent à lui répondre ; le Président de la République islamique de France ne prononcera jamais le nom de Mila, pourtant menacée de mort par les plus orduriers ennemis de la France.

Greta, c’est la fourberie des associations maquillée en rébellion juvénile ; Mila, c’est la rébellion juvénile exécrée par les associations.

Greta gagne sa vie par le mensonge.

Mila a perdu sa vie pour la vérité.

Greta et Mila, c’est l’imposture et l’honnêteté. La propagande et le cri du cœur. Les simagrées d’acteur réglées au millimètre, et les maladresses de la spontanéité — une spontanéité qui ne gagne jamais, dans une civilisation occidentale droguée à l’imposture, et qui n’aime rien tant que se faire duper.

Les discours de Greta — c’est-à-dire des lobbies — sont truffés de foutaises émollientes ; les ruades de Mila ont la rugosité de la vérité.

Mila parle dru. Vulgaire. Sincère. Mila n’a que seize ans. Et le niveau de langue que prodigue notre bon ministère de la Rééducation nationale. Catastrophique, donc. Esthétiquement lamentable. Mais vigoureux. Tranchant. Rafraîchissant. De toute façon l’heure n’est pas à la fine bouche ; dans les heures sombres que nous vivons, rien ne doit davantage nous réjouir que cette trouée de vérité dans le ciel plombé du mensonge. Surtout quand elle émane de cette jeunesse soumise à un pilonnage inouï de propagande, à un bombardement de crétinisme et de mensonge sans précédent dans l’histoire de l’Occident. Dans de telles circonstances, la demi-mesure n’est pas de mise : il faut soutenir Mila, sans la moindre réserve.

Car si Greta est l’endoctrineuse de la jeunesse, Mila est la preuve que l’endoctrinement totalitaire de la jeunesse n’est, justement, pas total. Que la vérité et son corollaire, le courage, n’ont pas totalement déserté cette jeunesse saccagée. Que malgré toutes les propagandes dont on sature leurs pauvres cerveaux, malgré les ignobles chantages à la tolérance et à l’amour de l’Autre qu’on exerce sur eux pour qu’ils se prosternent devant leurs nouveaux maîtres islamiques, palpitent encore en eux l’instinct de la vérité, et le goût du courage.

Oh, je sais bien que certains feront la grimace en me voyant encenser une jeune sotte farcie de propagande LGBT et haïssant mon Dieu, le véritable, le catholique, ainsi que ma religion, la véritable, la catholique. Il est vrai que la notion de pardon qui, tirant l’humanité chrétienne du cercle vicieux de la vengeance, a permis à l’Occident de s’élever vers les sommets qu’on sait, il est vrai que cette notion de pardon a été oubliée par l’humanité contemporaine — comme tout le reste. Mais moi je lui pardonne, à Mila, car elle ne sait pas ce qu’elle dit. Je lui pardonne, car le stéréotype contemporain consistant à mettre sur le même plan toutes les religions est si ancré, si généralisé, qu’on ne peut exiger d’une fille de seize ans qu’elle s’en affranchisse d’un claquement de doigts. Je lui pardonne, car le chemin vers la vérité est long, éprouvant, fait d’erreurs et de tâtonnements ; et qu’elle vient de s’y engager de façon héroïque… Mila a fait ce que plus personne n’ose faire : son courage mérite mieux que nos pinaillages. Quelqu’un qui, même pétri de défauts, s’extrait de sa gangue de mensonges et le paie de sa vie, mérite notre indulgence et notre charité ; non de se voir sans cesse rappeler ses erreurs passées. Marie-Madeleine était une pute ; elle est devenue sainte…

D’autant plus qu’à vrai dire, je ne suis pas certain que quiconque soit bien placé pour faire la leçon à Mila-Madeleine. A commencer par les « catholiques » contemporains, ces fiottes en mocassins et autres Versaillais bien peignés dont la seule quête existentielle est celle de leur respectabilité… de la prospérité de leurs petites affaires… Le portefeuille d’abord… puis le pays, après, très éventuellement…

Que la France, fille aînée de l’Église (donc ennemie essentielle de l’Islam), soit défendue plus hardiment par une lesbienne aux cheveux mauves que par ses catholiques, est un symbole extrêmement lourd, qui mériterait de très longs développements… Car désormais les choses sont claires : le salut de la France ne viendra pas des catholiques officiels. Ce ne sont pas ces culs-bénits bien lisses et bien-votants — donc immigrationnistes — qui auront le courage de s’opposer à l’Islam. Avez-vous entendu une fois, je dis bien une fois, une seule fois en quarante ans, les catholiques de France critiquer la religion contre laquelle Saint Urbain II avait lancé les Croisades ? Tout au contraire, avec la charité et l’exigence de vérité qui les caractérisent, ces humanistes ont constamment constellé de crachats les hommes politiques qui auraient pu épargner à la France les décennies atroces qui viennent… Ces archétypes de la tiédeur adorent faire leurs petits héros en assistant à des conférences d’Éric Zemmour, où ils prennent leur petit shot d’anticonformisme, et sentent le délicieux frisson de la subversion… Éternels adolescents… « Pauvre France ! », les entend-on couiner… « Ça ne se passera pas comme ça ! »… « Il est plus que temps de réagir !!!! »… Rodomontades… chiqué… Du vent. Le cocktail passé, ils retournent bien gentiment à leur vote immigrationniste…

Ces pleutres incurables n’ont jamais eu le courage, en quarante ans, de glisser anonymement un bulletin couillu dans une urne ; vous les voyez, aujourd’hui, entrer en résistance contre le djihad ? Au premier coup de feu ils détaleront comme des lièvres. C’est plié. Les catholiques abandonneront la fille aînée de l’Église. Les catholiques ont abandonné la fille aînée de l’Église. Ils l’ont livrée à l’Islam. Par leurs votes, par leur tiédeur et leur aveuglement obstiné, ils ont contribué à l’invasion islamique de la France ; par leur orgueil, ils refuseront d’admettre leur erreur historique.

Et c’est ainsi que, par une de ces ironies dont Dieu a le secret, le catholicisme sera sauvé par ceux qui, aujourd’hui, cochent toutes les cases de l’anticatholicisme. Saint Paul a commencé par tuer des chrétiens…

Car le catholicisme n’est pas une religion de notables. Le catholicisme est une religion de rebelles. Le catholicisme est la religion des rebelles par excellence.Dès ses débuts, dès Jésus-Christ et les premiers martyrs…

Les mous bigots bourgeois qui, au nom d’un amour de l’Autre abstrait et suicidaire (mais tellement gratifiant narcissiquement), ont ouvert grand les portes à l’Islam, sont objectivement de bien plus grands ennemis de la fille aînée de l’Église que cette « lesbienne écervelée », comme ils disent…

Oui, entre Mila, la bouffeuse de curés qui vient de risquer sa vie pour la vérité, et ces pharisiens qui rampent bien servilement devant l’imam François, le plus grand serviteur du catholicisme, donc de la vérité, n’est pas celui qu’on croit…

Car en fait de vérité, Mila vient d’offrir à la France un bond de géant — vers le précipice.

Grâce à Mila, nous savons désormais que dans la France des Lumières, une jeune femme doit vivre cachée sous peine de mort pour avoir éreinté l’Islam.

Grâce à Mila, nous savons que dans la France de la Laïcité, des lycées grouillent de jeunes qui ne tolèrent pas qu’on critique leur religion. Des jeunes, c’est-à-dire l’avenir…

Grâce à Mila, le vrai visage des musulmans « modérés » apparaît dans son horreur glaçante. « Maintenant, elle assume les conséquences de ce qu’elle a dit » : ainsi s’exprime, réagissant à des menaces de mort visant une fille de seize ans, le délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), instance modérée et représentative (barrez l’adjectif inexact) de l’Islam de France.

Le CFCM n’a plus ses prudences d’antan. C’est un signe. C’est le signe. Le signe que la masse critique est atteinte. Que désormais, il n’est plus nécessaire de se cacher. Que les discours sirupeux vont finir, et laisser place aux choses sérieuses. Que la dissimulation va laisser place à l’action. Fin de la taqiya, début de la charia.

Mila est un révélateur. Mila est la preuve du Grand remplacement. Preuve par le bas (sa condamnation quasi-unanime par ses « camarades » de classe), preuve par le haut (sa condamnation par le CFCM et, sous peu, par l’État). Mila est la démonstration que l’Islam a gagné. Que c’est l’Islam, désormais, qui fait la loi en France. Qu’on prenne bien la mesure de ce symbole inouï : Mila est menacée de mort par des islamistes, et l’État lui intente un procès pour critique de l’Islam. Autrement dit l’État, au lieu de jouer son rôle de protecteur de la laïcité et de la liberté d’expression, entre dans les raisons des islamistes.

Qui, même dans ses pires cauchemars, aurait pu imaginer qu’en 2020, un État occidental poursuivrait pour blasphème une jeune fille de seize ans ? Un État occidental, oui. Pas l’État pakistanais. Ni l’État saoudien. L’État français.

Quelles seront les suites de cet événement ? Après Charlie attaqué par les dévots d’Allah, après Mila attaquée par l’État, qui aura encore le courage de critiquer l’Islam ? Qui osera encore blasphémer ?

De Charlie à Mila… Il aura suffi de cinq ans pour que, parti des têtes malades des islamistes, l’interdit de blasphème atteigne le sommet de l’État. Cinq ans… Cinq minuscules années… Le temps d’un quinquennat… A ce rythme, où serons-nous dans cinq ans ?… Dans dix ans ? Et vingt ans ? Comment pourrons-nous ne pas devenir musulmans, si même l’État nous interdit de critiquer l’Islam ?

Mais nous préférons éluder ces questions. Fuir la vérité, une fois de plus. Nous réfugier dans des craintes illusoires, nous enivrer de fausses menaces, jouer à nous faire peur avec les chimères millénaristes de Sainte Greta et les boniments des médias. Pour éviter de voir, oui, surtout ne jamais voir que pendant que nous nous dissipons dans ces bavardages évanescents, Mila écrit notre avenir en lettres de sang.

Soutenez Nicolas L sur Tipeee

Islam et Mila



Quiconque refuse d’être dupe doit un jour ou l’autre poursuivre son chemin tout seul.
Bernanos

Allô Caro ? Caro de Haas ? Oh ?! Ou Marlène alors ? Eh ! Oh !! Y a quelqu’un ?!! Ou toutes les féministes sont en RTT ?

Pas une féministe, donc, pas une seule féministe pour défendre Mila ? Personne ? Étrange… Car c’était un caviar, là… Le dossier parfait… Tous les ingrédients étaient réunis pour que ces dingos gueulent d’indignation pendant au moins six mois : misogynie, propos machistes, insultes sexistes, lesbianophobie, homophobie, LGBTQRSTUVWXYZophobie. Mais non… Elles ont vu… observé… et dédaigné. Comme un clebs à qui vous servez de nouvelles croquettes, renifle et se détourne. Un ingrédient déplaît… On ne saura jamais pourquoi Mila est restée seule, désespérément seule face à cette horde d’enragés bien décidés à prouver que leur religion n’était que paix et tolérance…

Mila, donc, cette jeune fille courageuse et ravissante (et d’un prodigieux mauvais goût capillaire qui relève de l’auto-sabotage — mais pardonnons-lui, elle n’a que 16 ans) n’a aucun soutien à attendre des féministes. Ces rugisseuses paranoïaques qui voient des « violences faites aux femmes » jusque dans le refus d’utiliser leur somptueuse et si poétique écriture inclusive, ne trouvent rien à redire à des menaces d’égorgement. Ces pisseuses glapisseuses qui nous expliquent dans des grimaces atroces qu’« une femme meurt toutes les 8 secondes sous les coups de son conjoint », ne voient rien d’alarmant dans le supplice qui attend cette jeune femme, si elle croise la route de musulmans… Que son avenir soit détruit, qu’elle soit condamnée à vivre terrée, proie tremblante et terrifiée, voilà qui les laisse de marbre.

Si cette affaire éprouvante a un intérêt (nonobstant toute la compassion qu’on doit à cette jeune fille), c’est qu’elle concourt encore un peu plus à révéler la nature du féminisme. A le montrer pour ce qu’il est : non pas un combat pour les femmes, mais une guerre contre les hommes blancs hétérosexuels. Des homme blancs hétérosexuels qui étaient absents de cette meute de barbares. Une meute de barbares qui a donc pu déployer toute son ignominie sans être condamnée par les féministes. Ou alors avec une timidité qui ne sied guère à ces gueuleuses professionnelles… Et en dit donc autant, voire bien plus qu’un silence…

En parlant de silence, c’est également un silence de mort que le gouvernement a réservé à cette affaire. Un silence éloquent… un silence inquiétant… Le signal est limpide : des musulmans peuvent appeler à l’application de la charia, jusqu’à la peine de mort pour blasphème, sans rencontrer la moindre réaction de l’État.

« La force prime le droit » disait Bismarck. Nous savons désormais où se situe la force. Et ce que peut le droit.

Nouvelle parution

Nous abordons la dernière ligne droite. Toutes les contradictions apparentes du progressisme vont se rejoindre. Se télescoper. Et le faire exploser. Au milieu de ses ruines s’élèvera, triomphal, l’aboutissement de deux cents ans de progressisme en Occident : l’Islam. Alors ce qui, en ce début de siècle, n’était qu’un vague et inquiétant pressentiment (de moins en moins vague, et de plus en plus inquiétant) apparaîtra comme une évidence étincelante : le progressisme est le faux-nez de l’obscurantisme.
Un obscurantisme qui, à bien y regarder, régit depuis longtemps l’Occident des « Lumières ». Culte de Sainte Greta, foi intégriste dans les Évangiles médiatiques, haine des fake news comme autant de blasphèmes, croyance tenace au mythe des « déséquilibrés », adhésion docile aux explications officielles et drolatiques à l’incendie de Notre-Dame (qui auraient dû faire se fissurer de rire 99,99 % des Français, si le sens du réel n’avait pas totalement déserté leurs cerveaux dévastés) : tout indique que l’Occident progressiste n’entretient plus le moindre contact avec la rationalité. Qu’il patauge dans la superstition et la pensée magique. Un peuple disposé à croire qu’une cigarette peut enflammer un tronc de chêne est prêt pour n’importe quel tour de magie. N’importe quelle propagande. N’importe quel esclavage…
L’Occident progressiste a détruit la dignité de l’homme ; et il va en mourir. Mais ce n’est pas pour autant que nous devons cesser de rire. Au contraire, nous avons le privilège de vivre un de ces rares et furtifs moments où les erreurs d’une civilisation atteignent leurs ultimes et fatales conséquences ; ces quelques décennies de démesure hystérique où la sottise, le ridicule et la vulgarité se précipitent pour une dernière parade. Bouquet final burlesque, avant extinction des feux… Ouvrons donc grand nos yeux pour ne rien rater de ces jaillissements baroques où le grotesque se marie au tragique, où la bouffonnerie cohabite avec la tragédie, où les spasmes de la bête qui meurt se confondent avec les convulsions du rire. Ne boudons pas notre plaisir : apprécions le spectacle. En prose et en vers, en courtes pensées et en longs développements, tirons le portrait du mutant occidental, commentons ses délires, tenons la chronique des aberrations dont accouchent son cerveau en ruines et son cœur desséché. Que les derniers instants de cette civilisation lamentable ne passent pas sans être racontés. Détaillés. Disséqués. Et ridiculisés.

https://www.amazon.fr/dp/1661286062?ref_=pe_3052080_397514860

Dignité

 
La révolution commence dès le moment qu’on la désire.
 
Bernanos
 
Je déteste les critiques de cinéma. Je déteste les critiques littéraires. Je déteste les critiques, en général et en détail. Les seuls critiques d’art qui trouvent grâce à mes yeux s’appellent Charles Baudelaire et Oscar Wilde. Normal : ce ne sont pas des critiques d’art. Ce sont des artistes qui, à l’occasion, ont critiqué des œuvres d’art. Et ont fait de ces critiques des œuvres d’art. Mais puisqu’ils sont des artistes, et non des pédants narcissiques, leur registre n’est ni la prosternation obséquieuse dans l’espoir d’un renvoi d’ascenseur, ni le démolissage haineux par jalousie de ne jamais produire soi-même quoi que ce soit de regardable…
Charles Baudelaire et Oscar Wilde n’ont rien en commun avec ce tas de ratés qu’on appelle des « critiques », et qui ne sont que les toutous dociles d’un système médiatico-artistico-merdique les envoyant alternativement se mettre à plat ventre devant l’Ââââââârtiste en CDD du moment (dont il faut à tout prix et très très vite rentabiliser le plan marketing), et japper face aux méchants polémistes nauséabonds fascistes et complotistes qui stigmatisent et font des amalgames. Comme l’écrivait Céline, la critique, c’est « la grande vengeance des impuissants, mégalomanes, de tous les âges de décadence… Ils cadavérisent… La tyrannie sans risque, sans peine… Ce sont les ratés les plus rances qui décrètent le goût du jour !… Qui ne sait rien foutre, loupe toutes ses entreprises possède encore un merveilleux recours : Critique !… » ; « Les critiques se sont toujours inévitablement gourés… leur élément c’est l’Erreur… Ils n’ont jamais fait autre chose dans le cours des temps historiques : se gourer… Par connerie ? Par jalousie ?… Les deux seuls plateaux de ces juges… »
 
Critique, moi ? Jamais. Voilà ce que je pensais. Et puis j’ai vu Joker. Il y a plus d’un mois. Je ne m’en remets pas. Plus d’un mois que je me repasse en boucle ces scènes bouleversantes, plus d’un mois que je me remémore la virtuosité de ce jeu d’acteur, plus d’un mois que se mêlent dans ma tête les mille messages que recèlent les attitudes, situations, gestes et dialogues de ce film hyperdense. Plus d’un mois, et je suis encore ébloui par la qualité artistique de ce film, et la justesse de son propos.

Ça ne peut plus durer. Il faut que cesse cette obsession. Alors, je vais déroger à mes propres principes. Surmonter mon propre dégoût. Pour déposer mes idées sur le papier et ainsi alléger mon esprit, je vais écrire une critique. Une seule critique. Une exception. Pour Joker. C’est vous dire si ce film est puissant… Oh, ce sera une critique courte. Presque télégraphique. Ce sera ma seule critique ; je ne voulais pas, vraiment, mais le besoin de rendre hommage est trop fort… Et puis, après tout, notre époque n’est pas si généreuse en œuvres intéressantes — et ne parlons même pas des œuvres courageuses ; cela vaut peut-être le coup de les signaler… Surtout quand elles déplaisent tant aux culs-bénits de France Inter et de Télérama, ce qui fournit la garantie qu’elles tapent en plein dans le mille…
 
Joker, donc. Mis à part quelques livres de Houellebecq, notamment Sérotonine, aucune œuvre n’a si bien saisi ni si bien exprimé la détresse de l’homme blanc. Du petit blanc, j’entends. C’est-à-dire du gilet jaune. Celui qu’on pousse bien gentiment dans les poubelles de l’Histoire. Celui à qui l’on fait sentir qu’il n’est qu’un sale déchet. Un pauvre étron anachronique. Reliquat méprisable d’un passé haïssable. Celui à qui tous les horizons sont fermés. L’ascenseur social interdit. Les quotas refusés. Celui qui n’a pas d’avenir parce qu’il est le passé, le sale passé, l’ignoble passé raciste, colonialiste, machiste et nauséabond. Celui qu’on a dépossédé de tout, son fric, son héritage, son futur, sa dignité, et jusqu’à son dernier atome d’espérance.
 
Petit blanc cerné de toutes parts par le mépris et par la haine. Ratatiné entre l’enclume des minorités et le marteau des élites. Tabassé par les racailles, fascisé par les médias. Et sommé au plus vite de crever en silence. D’accepter les crachats, les sarcasmes et les coups comme ses conditions normales d’existence. Amplement méritées, pour une ordure de son espèce.
Petit blanc qui met un genou à terre. Qui capitule. Qui abandonne. Brisé par un système beaucoup trop fort pour lui. Où se plaindre, en effet ? A qui se plaindre ? S’il se plaint, on le traitera de fasciste. On lui reprochera de tenir un discours anti-élites, de se comporter comme les antisémites dans les années 30, d’aspirer au retour des heures les plus sombres de notre histoire. Dans un rictus dédaigneux, on lui rappellera qu’il est de ces gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel, choses éminemment suspectes au XXIe siècle… dépassées… rétrogrades… Poubelle.
Tout cela, il le sait. Il sait qu’il est la peste brune, qu’il est un putschiste, qu’il est un séditieux et qu’il est un raciste. Ces imputations sont injustes, injustes à hurler, mais il ne peut rien faire contre le torrent des caricatures : il ne possède ni les mots, ni le talent rhétorique, ni surtout le temps d’antenne… Jamais on ne lui tend le micro… sauf le micro-trottoir, bien sûr… Quelques secondes bien ricaneuses, et puis s’en va… c’est dans la boîte… rires du public… Son compte est bon.
Le petit blanc a compris : plus il se rebellera, plus on le salira. Alors il se tient coi. Et il encaisse. A quoi bon s’agiter ? Il n’y a pas d’issue. Il n’y a pas d’alternative, comme disait Sainte Thatcher. Il n’y a pas d’espoir. Son destin est écrit : il restera ainsi à croupir et il crèvera ainsi, comme un chien, et ses enfants aussi. S’il a des enfants. Mais il n’a pas d’enfants. Car il n’a pas de femme. Quelle femme voudrait d’un looser comme lui ? Quelle femme se marierait avec un condamné à mort ? Vous trouvez que ça envoie du rêve, vous, un homme qui n’a aucune perspective de progression sociale ni professionnelle et est dépeint par tous les politiques et tous les journalistes comme un crétin sous-diplômé de beauf fasciste ?… Il n’a donc pas de de femme. Il n’a même pas de copine. La douceur, la tendresse, le réconfort d’une présence bienveillante, tout cela, il ne connaît pas. Il est seul. Seul face à la mort. Sa seule compagne, sa très fidèle compagne… Lancinante, séduisante… insistante… Il paraît que les Blancs sont largement surreprésentés dans les statistiques de suicide…
 
Et ce n’est pas par hasard qu’Arthur Fleck fait de drôles de mouvements avec son flingue… Qu’il le fait si souvent virevolter près de sa tempe… Qu’il presse pendant de longues secondes le canon sous son menton…
 
Et puis non. Ce flingue qui devait le tirer de ce monde glacial, sans amour, sans bonté ni charité, ce flingue va finalement tirer sur ce monde glacial, sans amour, sans bonté ni charité. Ce flingue qui devait l’emmener loin de cet enfer, Arthur Fleck va le retourner contre cet enfer. Il va faire feu sur l’enfer. A commencer par ces trois démons, ces trois bobos abjects, incarnations parfaites de cette « civilisation » où la compassion a non seulement disparu, mais laissé place à une véritable haine des faibles. Un acharnement délirant de sadisme contre ceux qui sont déjà à terre, une fureur de cruauté qui se déchaîne sans vergogne sur les malheureux, les…

… restons entre esthètes : la suite est réservée à ceux qui savent vraiment apprécier ma plume. Explications :

Ce texte est tiré de l’ouvrage : La tyrannie des nains

Joyeux anniversaire aux triplés !

Joyeux anniversaire ! Cinq ans déjà ! Mes adorables petits triplés ! #JeSuisCharlie, #padamalgam et #fopastigmatiser ! Toujours aussi mignons tout plein ! Toujours aussi en forme ! Et fidèles à vous-mêmes ! Ah, ça, non, vous n’avez pas changé ! Et vous n’avez pas changé grand chose… Tenez, souvenons-nous de ce que nous disions de vous, à votre naissance : vous étiez déjà bien jolis, c’est sûr, de belles petites fioles d’anges, mais déjà aussi très prévisibles… De beaux bébés, mais pas vraiment très héroïques… Bien babilleurs, parloteurs, plastronneurs, mais pas très efficaces… Ça se verrait, sinon, depuis…
Allez, voyons ce que disait le faire-part de naissance :

Padamalgam

Incompatibilité

 
« Il n’y a pas de vérité moyenne » disait Bernanos. Il n’y a pas de synthèse possible entre l’imam François et les papes d’antan. La vérité n’est pas dans un entre-deux inepte et nébuleux : il nous faut choisir. Trancher. Nous prononcer : soit les plus de 250 papes des siècles passés avaient tort de considérer l’Islam comme un péril majeur, soit François se trompe en niant ce péril. Mais un catholique avide de vérité (pléonasme) ne peut se contenter d’un « en même temps » abstrait. Il ne peut esquiver la réalité, ne peut se dérober, ne peut se réfugier dans le relativisme — qui n’est que l’autre nom de la lâcheté. L’esprit clair et ferme, il lui faut sans trembler répondre à cette question : « Qui a raison : ce pape, ou les 250 autres ? » L’imam François, ou le saint Urbain II ? L’aspirateur à réfugiés, ou le lanceur de Croisades ? Urbain II qui, en lançant les Croisades en 1095, a brisé l’avancée des Turcs seldjoukides ? Lesquels, sans cela, déferlaient sur l’Europe et faisaient de celle-ci une terre d’Islam ? Ce, dès le XIIème siècle ? Ce qui signifie que, sans Urbain II et les Croisades, il n’y aurait en Europe ni art gothique, ni Renaissance, ni baroque. Pas de Notre-Dame ni de Rome ni de Venise. Ni de Vienne ni de Prague. Pas de tableaux de maîtres, non plus. Pas de musique « classique », comme on dit. Pas de Rubens ni de Mozart. Bref, pas de civilisation européenne. Mais, à la place, une civilisation islamique. Celle qu’ont connue les pays envahis par les Turcs seldjoukides… et que nous pouvons admirer aujourd’hui…
Choisissons, donc : Urbain II, qui a empêché que l’Europe devienne le Maghreb ; ou François, par qui l’Europe devient le Maghreb. Arrêtons d’éluder, arrêtons les pirouettes, sortons de notre infecte modération et de nos flottements de pleutres. Car Dieu vomit les tièdes.
 

Pape Hessel

Vanessa et Gabriel…

et Daniel et les fillettes… et Jack la langue bien pendue… et tous ces journalistes jadis pro-pédophiles qui aujourd’hui osent nous faire la morale…
Car ce sont bien ces mêmes fumiers, ces mêmes Tartuffe infects, ces Tartuffe au carré, au cube, à l’infini, qui prétendent nous expliquer comment nous comporter avec les femmes… Comment les respecter… Et nous traitent de « porcs » à la moindre esquisse de désir… pour des femmes adultes…
Par ailleurs, et parité oblige, n’oublions pas la belle idylle d’Emmanuel, 15 ans, et Brigitte, 39 ans… Joli couple que le peuple français, jamais sujet a l’amnésie, a propulsé à l’Elysée…