Civilisation(s)

Il paraît que toutes les religions se valent. Qu’elles ont toutes les mêmes effets civilisateurs. Rome et Kaboul, même combat.

Peut-être. Peut-être qu’en inculte incurable, j’ignore que le monde musulman a connu des mouvements d’élévation aussi sublimes que la Renaissance, qu’il a suscité une avalanche de splendeurs comme celles qu’on trouve à Florence, à Venise, à Vienne, à Prague, et jusque dans le moindre village d’Italie et d’Espagne. Peut-être aussi que malgré ce qu’en dit l’ignoble propagande islamophobe de l’immonde fachosphère, le « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre » de Jésus-Christ a été reçu cinq sur cinq dans le monde musulman. Que la lapidation n’y a pas cours. Que la condition des femmes n’y a rien à envier à celle du monde chrétien. Et que le respect des minorités religieuses et sexuelles y est aussi scrupuleux.

Peut-être. Une question, cependant. Une question sur les effets civilisateurscomparés du christianisme et de l’islam. Sur les traductions concrètes des Évangiles et du Coran. Une question, ou plutôt deux : si les banlieues françaises n’étaient pas islamisées, mais christianisées, les racailles qui rugissent « J’vais t’niquer ta mère, sur l’Coran d’la Mecque ! » seraient-elles aussi nombreuses, aussi hargneuses, aussi teigneuses ? Et ces racailles aussi nombreuses, aussi hargneuses, aussi teigneuses, rugiraient-elles « J’vais t’niquer ta mère, sur l’Évangile de Jésus-Christ selon Saint Matthieu ! » ?

Le progressisme est l'opium du peuple

 
« La religion est l’opium du peuple » répètent d’un air entendu ceux qui n’ont jamais ouvert un bouquin de Karl Marx, ni même d’ailleurs un seul bouquin. Et il leur suffit que Saint Karl Marx l’ait dit pour qu’ils le considèrent comme parole d’Evangile. Ce qui, chez des gens qui se croient émancipés des religions, dénote une crédulité et une absence d’esprit critique assez cocasses…
 
« La religion est l’opium du peuple » : je ne sais pas dans quel état se trouvait Karl Marx quand il a écrit cette ânerie ; mais tout laisse à penser qu’il subissait lui-même l’effet d’un puissant psychotrope… Ou alors qu’il pensait à une certaine religion répandue dans le bassin méditerranéen, mais pas, ô surtout pas, en aucun cas, au catholicisme. Parce qu’enfin, un peuple sous opium qui trouve l’énergie d’ériger des cathédrales, de transformer des marécages en Venise, d’élever Rome, Florence et Prague, de composer des Requiem, de peindre des centaines de milliers de tableaux et d’accoucher de génies tels que Raphaël, Le Corrège, Rubens et Mozart, j’aimerais bien connaître le nom de son fournisseur… Et, pour tout avouer, je deviendrais volontiers client… et accro… Drôle d’opium, en effet, que celui qui fait germer tant de beauté dans le cœur de l’homme, et tant de volonté d’exprimer cette beauté. Drôle d’opium que ce remède à l’avachissement, à la laideur, à la vie vautrée. Drôle d’opium que cette religion ayant engendré des splendeurs qui nous enchantent encore cinq, six, dix siècles plus tard et rendent ce monde, malgré tout, à peu près habitable.
 
A peu près habitable, mais tout juste : quand on voit le niveau de crétinisme et d’apathie de l’Occident déchristianisé, ces tronches ternes et sans vie qui se traînent tristement dans l’absurdité, ces zombies approximatifs qui pataugent dans la laideur et la médiocrité sans jamais s’en plaindre, ni a fortiori jamais rien créer de joyeux ou de beau ; quand on voit ces regards vides, cette hébétude pâteuse, cette nonchalance molle, cette léthargie visqueuse, cette inertie face au désastre, on a comme l’impression, précisément, de se trouver en présence d’un corps truffé d’opium. Vautré, torpide, mourant mais impuissant. Indifférent à sa déchéance. Oui, l’Occidental areligieux présente tous les symptômes d’un corps saturé d’opium, tandis que son ancêtre religieux, lui, débordait de vitalité, d’enthousiasme, et d’une aspiration infatigable à s’élever…
Alors on s’interroge. On se dit que Karl Marx, qui n’était pas si bête, ne peut pas avoir écrit une telle énormité : « La religion est l’opium du peuple ». On observe donc cette phrase. On la triture. On essaie de trouver l’anomalie. Et alors germe une hypothèse… L’hypothèse d’une erreur. Erreur de traduction. Oubli d’un bref tiret. Un tout petit tiret, un tiret qui change tout, car il rend pertinente une phrase aberrante. Oui, plus on observe le zombie anémique qu’est devenu l’Occidental déchristianisé, plus l’hypothèse d’une erreur de tiret prend de l’épaisseur. Et si, malgré ce qu’en disent ses traducteurs attitrés, Karl Marx n’avait pas écrit « La religion est l’opium du peuple », mais « L’a-religion est l’opium du peuple » ? L’a-religion, c’est-à-dire l’absence de religion ? Ce serait, pour le coup, énormément logique. Parfaitement empirique. En accord harmonieux avec l’observation. Et beaucoup plus cohérent avec la prescience qu’on attribue traditionnellement à Marx…
 
« L’a-religion est l’opium du peuple » : c’est désormais un fait établi. Un fait irréfutable, que chaque jour de ce siècle infect nous « offre » de vérifier. C’est précisément depuis qu’il a rejeté la religion, sa religion, que l’Occident ressemble à un corps sous opium. Et c’est précisément quand il était pétri de religion qu’il trouvait l’inspiration, la vigueur, la joie inextinguible de vivre et de créer…
 
Nous le savons, désormais, nous en avons la preuve jour après jour : l’a-religion produit sur l’homme l’effet d’un puissant opium. L’opium le plus intense, l’opium le plus impitoyable, l’opium le plus dévastateur jamais élaboré.
L’a-religion, c’est-à-dire le refus de laisser la foi féconder la raison, condamne l’homme à la stérilité.
L’a-religion, c’est-à-dire le déni de transcendance, condamne l’homme à l’insignifiance.
L’a-religion, c’est-à-dire la destruction de la vie intérieure de l’homme, condamne l’homme à la vacuité.
L’a-religion, c’est la vie dans l’absurdité. La vie dans l’errance. La vie dans l’esclavage. Bref, c’est la vie d’un drogué ; et ce n’est pas un hasard si notre époque est celle des antidépresseurs et autres drogues… l’addiction appelle l’addiction… engrenage bien connu…
 
Karl Marx avait donc raison : l’a-religion est l’opium du peuple. Mais depuis Karl Marx, notre vocabulaire s’est enrichi : nous disposons dorénavant d’un autre mot pour désigner l’a-religion : ce mot, c’est progressisme. Qu’est-ce d’autre, en effet, que le progressisme, sinon la forme la plus aboutie du rejet de la transcendance ? Qu’est-ce donc que le progressisme, sinon l’expression la plus pure de la tentative idiote et arrogante de vivre sans Dieu ?
Utilisons donc ce progrès, et donnons un coup de jeune à la formule de Marx : au XXIème siècle, « L’a-religion est l’opium du peuple » se dit : « Le progressisme est l’opium du peuple ».
 

Perroquets

Ceux qui moquent les prétendus conditionnements, la soi-disant aliénation et le supposé conformisme de leurs crétins d’ancêtres devraient s’interroger sur l’origine de leur féminisme. De leur antiracisme. De leur européisme. De leur républicanisme. De leur sans-frontièrisme. De leur anti-christianisme.
Ils devraient, surtout, se demander si toutes ces dispositions qu’ils croient être les fruits d’une pensée personnelle et d’un choix libre ne pourraient pas se résumer par un seul mot : conformisme. 

Problème de chronologie

« La réussite de l’Europe n’est due qu’au pillage de l’Afrique« . Une Afrique que les Européens explorent au XVe siècle, après avoir couvert l’Europe d’un blanc manteau d’églises romanes, érigé des dizaines de cathédrales gothiques, et entamé la belle Renaissance…

Le colonialisme est un humanisme

Sans la colonisation et la médecine de l’homme blanc, le continent africain serait aujourd’hui vide. La colonisation est l’anti-génocide par excellence.

Sans la technologie de l’homme blanc, Jay-Z n’aurait pas de Rolex au poignet ni de Ferrari au garage. Et Beyoncé n’aurait ni Internet pour diffuser sa musique, ni de yacht pour écouler ses milliards, ni de Dom Pérignon à faire couler sur ledit yacht (dans du cristal Saint-Louis), ni même d’enceintes pour y mettre l’ambiance.
Ni d’avion pour se rendre de concert en concert.
L’immense succès des ex-colonisés (ce sont eux, et pas moi, qui ne cessent de se présenter en ces termes) est avant tout une immense entreprise d’appropriation culturelle et technologique… Mais cette appropriation là ne choque personne. Et c’est tant mieux. Contrairement à certains « antiracistes noirs » (traduire « racistes antiblancs »), l’homme blanc n’a rien contre l’appropriation (sauf les racistes, donc, par définition), ni contre une quelconque couleur de peau. Il partage volontiers. Sans discrimination. Il ne racise pas l’usage de ses trouvailles. Car comme disait Victor Hugo du colonialisme,  « c’est la civilisation qui marche sur la barbarie. C’est un peuple éclairé qui va trouver un peuple dans la nuit. Nous sommes les Grecs du monde, c’est à nous d’illuminer le monde. » Et pour une fois, Victor avait raison : le colonialisme est un humanisme.
Et j’adore Beyoncé.

Hémiplégie

Besançon : Rosette, 88 ans, torturée et tuée, ses bourreaux ont réalisé des selfies avec son cadavre tout en écoutant du rap

Prions pour que les humanistes qui se mobilisent pour cette pauvre Sarah Halimi se mobilisent également pour cette malheureuse Rosette Giuliani, 88 ans, torturée à mort, et dont les bourreaux ont réalisé des selfies avec son cadavre tout en écoutant du rap.
Plus généralement, prions pour que la compassion médiatique s’étende enfin à tous ces Français tabassés, rackettés, violés, tués par les islamo-racailles depuis quarante ans. A ces millions de Français qui ont été chassés de leurs banlieues vers la France périphérique, tout en se faisant traiter de fascistes s’ils osaient se plaindre. Ces millions de Français qui, jusque là, n’ont eu droit à aucune larme, mais à des crachats… A aucune pétition, mais à des insultes…
Oui, prions…

Grandeur de nos élites

L’exaspération du peuple français ne peut qu’être attisée par les gens qu’admire et dont s’entoure celui qui est, malgré tout, son représentant…

Car meurtre ou pas meurtre, imagine-t-on de Gaulle se prosterner devant un pauvre type répondant au nom de Ladj Ly ? Et emmener dans son avion, comme diplomate en chef, un pitre nommé Vegedream ?
Que racontera-t-on, demain, dans les livres d’Histoire de France ? Comment feront les historiens pour évoquer sans se fissurer de rire les voyages diplomatiques de Trissotin et Vegedream ?
Il faut s’y résoudre ; les preuves sont accablantes : l’Histoire de la France est terminée. Ce que nous allons vivre est la ridiculisation puis l’assassinat de cette grande dame par des bébés revanchards et rigolards, qui se croient l’avenir mais ne sont qu’une impasse.