elites.bullshit

Steup tu peux m’forwarder la list’des points à date
Telle que dans la version vue au jour d’aujourd’hui ?
Normal’ment tu l’as r’çue dans l’mail qu’a en PJ
Le document listant la list’des points à date.
– Ouais j’te forwarde le mail, mais avec un warning
Pour souligner le point des différents plannings
Et des warnings à date sur les points de pricing
Qui posent encore question : faut marteler c’warning
Car c’est pas encor’sûr qu’on ait un go formel :
Du coup moi chrais d’avis qu’on temporise un peu
Le temps d’y voir plus clair surtout en termes d’enjeux
Ou autres. Bon allez, j’te formalise un mail
Avec la liste listée des points qui posent question ;
Faut pas la voir vraiment comme un vrai reporting
Mais comme un premier jet dans l’esprit brainstorming
Avec l’idée d’comment on s’pose les bonnes questions.
– OK ! Ca marche ! Tip top : j’attends ton projet d’mail
Avec un ptit récap’ des points à adresser
Et des diverses options de possibilités
De choix d’alternatives entre choix optionnels.
L’idée étant de s’dire, dans un esprit first step
Donc voilà « On est là », et, de cet état là
Faire un bilan à date et se dire « On y va ».
Mais pas en mode from scratch, plutôt mode step by step.
– OK, je vois ton point ; mais est-ce que dans ce cas
On peut pas plutôt dire voilà, enfin, chai pas,
Un truc pas engageant, qui nous commite pas,
Pour pas se retrouver avec le choix ou pas ?
– OK, mais j’comprends pas. Pasqu’au jour d’aujourd’hui
On peut aussi trouver des contre-z-arguments
Défendant qu’c’est des points provisoires, pour l’instant,
Et que le qui fait quoi n’est pas très défini.
– OK, mais le problème c’est qu’là on s’met en risque
Dans l’sens où on n’est pas backés à 1 000 %
En termes de posture et de position’ment :
Donc faut aller dans l’sens d’une réduction des risques
D’où, il me semble-t-il, y a la question qui s’pose
De c’est quoi qu’on veut faire, et par rapport à quoi ;
En un mot ce qu’on fait, exactement, c’est quoi,
Et pour aller dans c’sens qu’est-c’que c’est qu’on propose ?
– OK, je vois ton point ; mais dans ton document
Y a des points temporaires qui demeurent en suspens
Et qui seront, je pense, pas pérennes dans le temps ;
Du coup moi chrais d’avis d’lister un ptit bilan
Définitif à date, histoire d’y voir plus clair
Et définir comment on va s’positionner
Car là en l’occurrence avant de s’exprimer
Je pens’que ce sera mieux qu’on ait les idées claires.
– Clair’ment je suis d’accord ; donc alors moi c’que j’vois
C’est qu’au jour d’aujourd’hui faut qu’on s’pos’la question
De savoir à coup sûr si vraiment oui ou non
Est-ce que on veut vraiment poursuiv’ dans cette voie ?
– C’qu’est pas clair c’est est-c’que l’on fait cela ou pas ?
Si c’est le cas, dans c’cas, que faisons-nous pour ça
Je veux dire dans le sens du pourquoi on fait ça :
Si on le fait ou pas, en un mot ça change quoi ?
– Euh, ça alors chais pas. J’t’avoue qu’là c’est pas clair
Pour le moment à date, dans l’contexte actuel,
Tel qu’au jour d’aujourd’hui, on est dans un tunnel
Qui fait qu’nos conclusions sont plutôt temporaires.
– OK mais est-c’qu’au moins on est sûrs que nos offres
Sont à même de créer l’appétence pour l’client ?
Et qu’est-c’qui sur l’marché nous rend différenciants ?
La différenciation des différentes offres ?
– C’est quasiment probable qu’y a p’t’être un peu de ça.
Mais d’là à l’affirmer d’façon affirmative
Là par contre en revanche chrais pas affirmative ;
Cela dit ça fait sens de supposer cela ;
Mais au-delà de tous ces points suppositoires
Moi j’pense qu’il faut qu’on s’pose une question qui fait sens :
Est-c’qu’on est en maîtrise de nos coûts de dépenses ?
Là-d’sus est-c’qu’on a des conclusions provisoires ?
– Sur ce point on avait lancé un grand projet
D’études des différents scénarii de gestion
Et c’qui r’sort de c’tétude, c’est cette conclusion :
Nos clients paient trop cher, au sens où ils devraient
Payer moins. C’qui veut dire qu’ils paient plus qu’ils devraient.
Donc l’impact de nos coûts n’est pas bien impacté :
J’ai fait l’estimation du montant estimé
Du surcoût qu’ils dépensent en plus de c’qu’ils devraient.
– Ah chui intéressé par c’que tu peux trouver !
Tu pourrais m’envoyer ton fichier stp
Tel qu’il est en l’état, même pas finalisé
Dans l’esprit d’faire une passe, just’histoir’ de checker ?
– Ouais OK si tu veux ; mais j’tiens à rappeler :
Pour rappel je rappelle que ce genr’ de fichiers
N’ont pas vocation à être diffusés
Notamment car entre autres c’est non finalisé
Et surtout ça révèle pas d’nos prérogatives :
Nous on est responsab’ de ce qui nous incombe :
Dans c’fichier j’vérifie just’que eux ils retombent
Sur nos valeurs qui sont que juste estimatives
Mais tout ça doit rester en off : c’est officieux.
– OK y a pas d’souci : le point de ma question
C’est juste « Est-c’que l’on a bien géré la gestion
Ou est-c’qu’on peut encore optimiser c’t’enjeu ?
Ou pas d’ailleurs ? C’est aussi une option. »
Tu vois en sous-jacent la question de mon point ?
– Yep ! j’ai très bien compris le pourquoi de ton point :
Pas d’souci j’te forwarde mes deux estimations
Asap ! Laisse-moi juste finaliser un point
Et finaliser deux ou trois petits calculs
Que chui pas en mesure qu’Excel me les calcule
Donc eux il faut que j’me les paluche à la main.
– OK ! Tip top ! Merci ! Du coup je t’embête plus.
Après ça on pourra ptêt faire un ptit bilan
En vue d’un déploiement progressif dans le temps.
Ca t’irait comme ça ? Là-dessus qu’en penses-tu ?
– Yep ! OK, pas d’souci. Attends, par cont’ je vois…
Non… Attends… Truc de dingue ! Dans l’cadre du dossier
Moov’up la solution qu’javais fait émerger
A disparu. Attends, non mais, sérieux t’y crois ??
Attends, là, honnêt’ment, franch’ment, c’est abuser
Qu’on n’ait pas tenu compte de mes propositions
Où je proposais des nouvelles innovations
Innovantes, inventives et pleines de nouveautés !
En plus j’avais drafté un beau projet de mail
Pour être proactif en termes de follow up
Avec un reporting dans l’esprit bottom up ;
Eh bien tant pis : tout ça ira à la poubelle.
– Mais non, y a pas d’souci !! On va faire un rollback
Que tu puisses ajouter tes points supplémentaires
Et compléter avec tes points complémentaires
Et faire un point sur tous les points qui nous impactent
Et lister une liste de tes points, point par point
En soulignant les points les plus prépondérants
Et en forçant le trait sur les points impactants
Et les points d’attention qui mérit’raient un point.
– OK pour rollbacker ; mais là franch’ment chui dég
J’ai innové avec des idées innovantes
Et là c’est com’ si elles étaient pas existantes !
Honnêtement, j’le dis : c’est juste un truc de dingue !
Et ouais, OK, d’accord, peut-êt’ que c’est possible
De rollbacker : peut-êt’qu’on peut rend’ ça possible
Mais est-on vraiment sûrs que c’est pas impossible
Que ça puisse êt’probab’ qu’on puiss’rend’ça possible ?
Je veux dire en un mot, pour être vraiment clair :
Est-ce qu’on peut acter la possibilité
De plus prioriser cett’ possibilité ?
Et dans le cas contraire, peut-on — ou pas — le faire ?
Ou pas ? C’est la question. Nan pasqueuh je veux dire
Que c’est complètement un peu ça le sujet :
De savoir si on peut — ou pas — sortir un premier jet
Avant — et pas après — que se tienne le codir ??
– Alors ça, désolé, je saurais pas te dire,
Ça dépend, tu sais bien, d’une pléthore de facteurs,
Et si je m’avançais, je t’enduirais d’erreur.
Mais bon ce sera fait asap, au pire ;
Mais je vois bien ton point. Après, très honnêt’ment
On vit tous dans un monde qui est un monde mouvant
Et qu’est pas conclusif, du coup c’est confusant
D’où l’besoin d’être agil pour vivre avec son temps.
– Oui, je partage ton point ; c’est d’ailleurs challenging
De vivre dans un monde mouvant qu’est en mouv’ment :
Pour moi c’est synonyme de challenges exaltants
Surtout pour les progrès en termes de reporting.
– Ca j’aurais pas dit mieux ; c’est c’qu’est intéressant
De s’attaquer à fond à des sujets de fond :
C’est pas just’ pouf, voilà ! Faut s’investir à fond
C’est ça c’qui fait qu’on fait des boulots passionnants.
– Alors là honnêt’ment j’peux que être d’accord
On a vraiment d’la chance d’êt’ sur des sujets d’fond
Et de pouvoir ainsi s’réaliser à fond :
On pourra être fiers sur notre lit de mort
D’avoir bien maîtrisé tous les points de gestion
D’avoir amélioré les process de warning
D’avoir optimisé les flux de reporting
Et d’avoir préparé de belles présentations ;
D’avoir fait émerger des solutions pérennes
Pour adresser les points cruciaux de la gestion ;
D’avoir identifié les points qui posent question
Pour mieux améliorer nos processus internes ;
D’avoir été dans l’sens d’une amélioration
Dans not’façon d’gérer not’gestion de projets ;
D’avoir vu les impacts qu’allaient nous impacter
Et d’avoir estimé les bonnes estimations
Et puis d’avoir toujours fourni not’best effort
Mêm’ quand ça paraissait êt’ pas toujours gagné
D’avoir fait des nocturnes, d’nous être dépassés
Pour tenir les délais des delivery d’rapports.
J’me souviendrai de ces lunch-sessions palpitantes
Où, sandwich à la main, nous finalisions
Les slides autoportants de la présentation
Pour rendre nos idées encore plus impactantes.
Et ces nuits consacrées à drafter nos questions
Et ces week-ends passés sur les points d’attention
Et toutes ces matinées d’enivrantes réunions
Au bilan invariant  : « Faut qu’on s’pose la question. »
C’était vraiment puissant intellectuellement
C’était des beaux projets, des défis stimulants
Sur des sujets cruciaux, profonds et passionnants :
Bref, une voie royale vers l’accomplissement.
Nous pourrons donc mourir, sans remords ni regrets
Après cette existence riche et pleine de sens,
Et nous pourrons conclure cette vie belle et dense
En proclamant fièr’ment : « Donc voilà, ça c’est fait. »

Enfumage(s)

À l’heure de l’expertocratie triomphante, on peut s’étonner qu’aucun expert incendie, spécialiste du feu ou autre pompier à la retraite n’ait été invité à s’exprimer sur le feu de Notre-Dame. On peut trouver étrange qu’aucun média n’ait jugé pertinent, s’agissant d’un feu, de faire appel à un pompier pour le commenter. Et de lui poser quelques questions. « Le chêne est-il un bois qui s’enflamme facilement ? » ; « Sans l’aide d’un combustible exogène, combien d’heures met une bûche de chêne à se consumer ? » ; « Quelle était l’épaisseur des troncs de chêne qui ont brûlé ? » ; « Êtes-vous surpris de la vitesse de propagation de ce feu ? » ; « Comment interprétez-vous, à côté de la fumée de bois, cette fumée jaunâtre, extrêmement dense, et extrêmement abondante ? » ; « La présence de cette deuxième fumée signe-t-elle la présence d’un deuxième combustible ? Si oui, lequel ? Peut-on imputer à ce combustible l’inflammation, la propagation et la consumation fulgurantes de ces troncs de chêne colossaux, vieux de près de 1 000 ans, et durs comme de la pierre ? » Mais une fois n’est pas coutume, aucun plateau télé n’a reçu d’expert. Aucun média n’a invité de pompier à analyser ce feu. Les bons réflexes se perdent. On se demande bien à quoi pensent nos journalistes, eux d’ordinaire si prompts à dégainer leurs spécialistes. On se perd en conjectures sur les raisons de cet oubli. L’émotion, peut-être. Laissons-leur le temps de retrouver leurs esprits. Après tout, cela ne fait qu’une semaine.

Fausse alerte

Ils voient sans voir et entendent sans entendre ni comprendre. […] C’est que l’esprit de ce peuple s’est épaissi : ils se sont bouché les oreilles, ils ont fermé les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leur oreilles n’entendent, que leur esprit ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.

Mt 13, 13.15

Quand une femme battue meurt, rien ne serait plus absurde que de soupçonner son conjoint. Rien ne serait plus complotiste. Délirant. Conspirationniste.
Tout esprit logique et rationnel conclurait sans réserve à un accident.

Quand le catholicisme concentre plus de 90 % des atteintes aux édifices religieux ; quand les actes de vandalisme envers les sites catholiques ont augmenté de 245% entre 2008 et 2016 ; quand les profanations d’églises se sont encore intensifiées depuis quelques mois ; quand le 2 mars 2019, la basilique de Saint-Denis a été saccagée ; quand le 17 mars 2019, l’église Saint-Sulpice a été victime d’un incendie criminel ; et quand le 15 avril 2019, la cathédrale Notre-Dame de Paris a été victime d’un incendie ; alors rien ne serait plus absurde que d’envisager ce dernier événement comme le prolongement des précédents. Rien ne serait plus complotiste. Délirant. Conspirationniste.
Tout esprit logique et rationnel conclurait sans réserve à un accident.

D’autant plus que la théorie complotiste d’un incendie criminel n’est défendue que par les perroquets à fake news les plus bas du front. Jugez vous-même : c’est la thèse suggérée à demi-mots (pas fou l’animal) par Benjamin Mouton* (même son nom trahit son absence d’esprit critique), diplômé des Ponts et Chaussées et des Beaux-Arts, distingué de l’Ordre National de la Légion d’Honneur, de l’Ordre National du Mérite, de l’Ordre des Arts et des Lettres, Inspecteur Général des Monuments Historiques, expert du Ministère de la Culture, expert UNESCO pour le patrimoine mondial et, très accessoirement… ex-architecte en chef de Notre-Dame de Paris. Bref, un esprit faible et influençable, qui de surcroît ne connaît rien à son sujet. Un crétin complotiste qui parle sans savoir. Contrairement à nos journalistes qui, eux, savent toujours tout ; et savaient donc, dès que les premières flammes de Notre-Dame s’élevèrent dans le ciel de Paris, que leur origine était accidentelle.

Même le parquet, qui a longtemps suivi la coutume assez saine de statuer après instruction, a en l’occurrence jugé possible de rendre ses conclusions avant le début de l’enquête : incendie involontaire. Circulez, y a rien à voir. Même pas ces commentaires de musulmans qui se réjouissent de l’outrage fait à ce symbole de la France, donc de la chrétienté. Accident, on vous dit. Mettez-vous bien en tête que personne, en France, ne déteste la France. Que personne ne déteste le catholicisme. Et surtout n’apprenez jamais que Notre-Dame a été construite pendant les croisades. Sinon vous en viendriez presque, vous aussi, à vous réjouir de la destruction de ce symbole d’un passé ignoblement islamophobe. Mais cela viendra. Vous êtes prêt. Votre amour du mensonge montre que vous êtes prêt. Plus qu’une question de temps.


* « J’ai cherché à joindre M. Mouton. On me dit qu’il est parti en mission en Chine pour de longues semaines… » Nicolas Dupont-Aignan, 28 avril 2019.
Il est vrai qu’au XXIème siècle, joindre quelqu’un se trouvant en Chine est de l’ordre de l’impossible.

Faits et fantasmes


L’alternative n’est pas entre croire au Grand Remplacement, et ne pas y croire ; elle est entre le constater, et le nier. Entre s’attacher aux faits, et se réfugier dans le déni.

PS : 2015 – 1968 = 47 ans ; se demander quelle allure auront ces cartes dans 47 ans… 

Indice : en 1997, il y avait 18,5 % de naissances musulmanes en Seine-Saint-Denis (soit le taux national d’aujourd’hui) ; en 20 ans, ce taux est passé à 51 %.

Christianisme = machisme

230 viols par jour en France. Par Jacques et Jean-Eudes.
Viols du Nouvel an à Cologne. Par Hans et Dieter.
Explosion des taux de viol au Danemark, en Norvège, en Finlande. À cause essentiellement de Lars et de Anders.
Record mondial du taux de viol pour la Suède. Ingmar, Bjorn et Viggo sont décidément incorrigibles.

Mais que les femmes d’Europe se rassurent : leur calvaire est bientôt fini. Grâce à l’arrivée massive de gentlemen en provenance de pays champions de la condition des femmes, l’horrible civilisation chrétienne qui leur fait tant de mal ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir.